Une histoire de Bang (Bakugo x OC)

9. DÉFLAGRATION

>Pointde vue Tsukiyomi<

*Lundi matin*

Je passai les deux jours suivants à éviter Bakugo autant que possible, rasant les murs lorsque nécessaire. La tâche était facile au début étant donné que chacun de nous était rentré chez lui pour le weekend. Elle était désormais plus ardue puisque que l'on allait passer la majeure partie de notre temps aux mêmes endroits, les dortoirs et l'école.

J'arrivai à l'école pour le premier cours de la matinée, pleine d'appréhension. Cette histoire en devenait ridicule. Pas question de l'éviter aujourd'hui me dis-je. Ce serait plutôt à lui de m'éviter d'ailleurs. Bakugo apparût au détour d'un couloir, accompagné de Kirishima. Sans y réfléchir, je fis une volteface et marchai yeux fermés et tête baissée dans la direction opposée.

'Belle détermination Rin' me reprochai-je.

Evidemment, arriva ce qui devait arriver lorsque l'on marche les yeux fermés : je bousculai quelqu'un brutalement et tombai sur mes fesses. Un peu sonnée, je levai la tête pour découvrir une main tendue vers moi.

« Est-ce que ça va ? »

Au bout du bras se trouvait Takahashi. Je pris sa main et me relevai, époussetant ma jupe. « Oui ça va. Désolée, j'étais... pas bien réveillée ».

« Pas de mal. Evite de marcher les yeux fermés et ça devrait aller » me dit-il en souriant.

Un de ces sourires bienveillants qui réchauffe le cœur. Je regardai par-dessus mon épaule. Sans surprise, Bakugo avait assisté à ma chute. Faisant comme si de rien était, je discutai avec Takahashi, laissant le temps pour Bakugo de rentrer dans la salle de classe. La sonnerie retentit. Takahashi me salua poliment et partit en courant rejoindre ses camarades. J'entrai dans notre salle de classe, évitant au mieux le regard de Bakugo.

La derrière sonnerie de la journée annonça la fin des cours. Alors que tous les élèves rangeaient leurs affaires, Aizawa-sensei haussa la voix et dit : « Tsukiyomi, Bakugo, j'avais oublié. À la suite de votre comportement lors de l'entrainement de vendredi, vous serez de corvées de ménage jusqu'à la fin de la semaine. Les autres vous pouvez partir. »

Et merde...

Je discutai 5 minutes avec Ashido devant la salle de classe avant de revenir à l'intérieur. Bakugo avait déjà dégoté un balai et commencé à nettoyer. J'attrapai un balai et fis pareil à l'autre bout de la pièce.

« Tu fais ce côté-ci et moi celui-là » dis-je en pointant du doigt chaque côté de la pièce. Par précaution j'ajoutai « et je t'interdis de m'approcher ».

« Pourquoi voudrais-je m'approcher de toi ?! Et ne me donne pas d'ordre ! ».

Une réaction classique. Bakuguesque.

Comme il appliquait mes instructions, je décidai de ne pas relever sa remarque. Nous arrivions chacun au bout de notre parcelle. Je le vis alors repousser ostensiblement la poussière qu'il avait amassée de mon côté.

« Hé ! Arrête ça tout de suite ou tu vas le regretter ».

J'avais brandi mon balai en l'air et relevai ma manche.

« OK grand-mère » dit-il, se moquant manifestement de ma posture.

J'attrapai une boule de papier et lui lançai pendant qu'il ne regardait pas. Elle l'atteint en pleine tête. Fulminant à son tour, il hurla « Ne me jette pas tes déchets ! »

« Haha désolée, je t'ai confondu avec la poubelle » dis-je, feignant l'innocence.

Il murmura « Elle se fout vraiment de moi ».

Il ramassa la boule de papier, l'écrabouilla encore plus qu'elle ne l'était déjà, augmentant ainsi la précision du projectile et me la lança de toutes ses forces. Voyant le coup venir, j'esquivai habilement et entendis la boule s'écraser contre le mur derrière moi. J'exprimai un rire moqueur.

« Toujours aussi nul pour viser à ce que je vois ».

« Tché ! » grogna-t-il.

Son onomatopée préférée. Il récupéra ses poussières dans une pelle et les mis dans une poubelle. Notre corvée se terminait mais nous n'avions pas aborder le dernier "événement". Je me lançai :

« Au fait, crétin, ne t'avise pas de recommencer ce que tu as fait la dernière fois »

« De quoi tu parles ? »

« Ne fais pas l'innocent, tu sais très bien de quoi je parle »

« Je t'avais prévenu et tu n'en as fait qu'à ta tête, bornée comme tu es. ».

L'audace de ce garçon était sans limite.

« N'essaie pas de retourner la situation. C'est toi qui m'as embrassé [Je le pointais du doigt, l'autre main sur ma hanche et le balai coincé sous le bras] et non l'inverse. Quel genre de comportement est-ce que cela hein ? Ta mère ne t'a donc rien appris ? On ne force pas une fille à embrasser, ou qui que ce soit d'ailleurs. Je pourrais porter plainte pour agression. »

Il me fixa un sourcil levé. J'interprétai que mes mots avaient fini par percuter dans son crâne à moitié vide. J'allais exprimer à haute voix ce que je venais de penser quand il me tourna le dos et prit la direction de la porte :

« Si je comprends bien » commença-t-il « t'avoir embrassée n'est pas le problème. Le problème c'est de ne pas t'avoir demandé la permission avant ? ».

« Exactement » répliquai-je, sûre de moi, tandis qu'il passait le cadre de la porte.

« OK, c'est noté » conclut-il.

Il fit glisser la porte dans son dos pour la fermer, me laissant seule.

Une minute... quelque chose m'échappait. Je rejouais notre dialogue dans ma tête

"Si je comprends bien t'avoir embrassée n'est pas le problème. Le problème c'est de ne pas avoir demander ta permission avant ? " Hum, quelque chose n'allait pas. Je répétai encore

"Le problème c'est de ne pas avoir demander ta permission avant ? "– Exactement.

Je m'effondrai à genoux réalisant enfin le sens de ma réponse. Vexée de m'être faite avoir une nouvelle fois.

Bakugo 2 – Tsukiyomi 0.