6. CONTACT

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>Point de vue Tsukiyomi<

J'arrivai tôt à l'école pour passer à la salle des professeurs avant d'aller en classe. Je trouvai Aizawa-sensei et m'excusai pour mon absence de la veille. Il me demanda ce qu'il s'était passé, bien que la marque sur mon cou lui fournît déjà une piste. J'éludai sa question et pris le chemin de la salle de cours.

Les jours passèrent. Les filles avaient dû transmettre le message car personne n'évoqua l'incident. Tout du moins devant moi. L'histoire était tout de même arrivée jusqu'aux oreilles des élèves de la section B car Takahashi était venu me voir pour vérifier comment j'allais. Je l'en avais remercié mais lui avais demandé de ne plus en parler.

Je venais de finir de dîner et remontai les escaliers pour rejoindre ma chambre. Je tombai nez à nez avec Bakugo, perché en haut des marches. Je continuai de monter les marches avec indifférence. Je passai devant lui et allai dans ma chambre. Ce n'est qu'une fois arrivée à ma porte que je l'entendis reprendre sa route et descendre.

J'allai prendre ma douche. Bien chaude pour détendre mes muscles endoloris par les derniers entrainements. Aizawa-sensei ne nous faisait pas de cadeau. Notre deuxième année était significativement plus intense physiquement. J'arrivai devant ma porte et par habitude plus qu'autre chose, je tendis l'oreille essayant de savoir si Bakugo était dans la sienne. Silence.

Je fis un peu de ménage dans ma chambre qui en avait bien besoin. Je m'assis à ma table basse et sortis mon livre d'anglais.

Je travaillais depuis presque une heure quand on toqua à ma porte. J'allai ouvrir. La porte était ouverte de moitié quand je reconnus Bakugo. Il était seul. Je lâchai la poignée et fis un pas en arrière instinctivement. Il le remarqua et je m'en voulus immédiatement. La porte finit sa course toute seule pour s'ouvrir entièrement. Pourquoi fais-je cela ? Je n'ai pourtant pas peur de lui - je me le répétais comme pour m'en convaincre.

« On peut parler ? » demanda-t-il.

J'hésitai une poignée de secondes puis me décalai finalement derrière ma porte, lui indiquant qu'il pouvait entrer.

« On peut fermer la porte ? » demanda-t-il.

Mais avant que je n'aie pu répondre, il l'avait saisie et refermée. J'étais mal à l'aise. Que voulait-il ?

Il resta quelques secondes sans parler. Ses yeux se posèrent sur mon ecchymose, puis il détourna le regard. Aurait-il honte ? Ses yeux visèrent la table basse.

« Tu révises ? »

« Oui. » répondis-je en retournant m'asseoir par terre devant mon cahier.

Il vint s'asseoir en face de moi.

« Je ne t'ai pas permis de t'asseoir » fis-je remarquer alors qu'il était à moitié assis.

Il s'arrêta dans son élan.

« Tu peux » ajoutai-je.

Il s'assit.

Comme il ne disait rien, je repris mon stylo et ma lecture. Je ne sais pas trop ce qu'il attendait. Après quelques minutes, il finit par briser le silence malaisant qui s'était installé.

« Au sujet de l'autre jour... » commença-t-il.

Il fit une pause mais je ne levai pas le bout du nez, gribouillant toujours sur mon carnet. Il continua.

« ... je suis désolé ».

Mon stylo s'arrêta dans son parcours, puis reprit.

« Mais encore ? » demandais-je.

Une histoire de Bang (Bakugo x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant