41. LE RETOUR

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>Point de vue Tsukiyomi<

Bakugo revint en cours le lundi suivant. Il attira l'attention de tous ses camarades de classe mais aussi des autres élèves de l'école.

Être au centre de l'attention alors qu'il avait été blessé ne lui plaisait guère. Je l'extirpai de ces situations gênantes de temps en temps, mais me complaisais surtout à l'observer batailler pour éviter le torrent de questions qu'on lui posait. La plupart des élèves se demandant ce qu'il avait ressenti pendant son coma. Ces réflexions métaphysiques et spirituelles ne lui ressemblaient pas et ne l'intéressaient pas plus. De ce que j'en avais compris, il n'avait pas vécu ces 3 semaines de la même manière que nous. Il pensait n'avoir dormi que quelques jours tout au plus (voir quelque heures) et se souvenait surtout avoir rêver de moi. Rêve qu'il n'allait bien sûr pas étaler au public compte tenu qu'ils étaient classés "-18 ans" pour beaucoup.

"PUTAIN ILS ME SOULENT TOUS AVEC LEURS QUESTIONS A LA CON !!!" tempêta-t-il en clopinant vers moi à l'aide de sa béquille.

"Ça ne durera pas" lui dis-je pour le rassurer "Et puis, si tu deviens le numéro 1, il faudra t'habituer à ce que les projecteurs soient sur toi" fis-je remarquer.

"Ça m'intéresse pas la célébrité" dit-il.

"Pourquoi veux-tu être numéro 1 alors ?"

C'était une vraie question que nous n'avions encore jamais abordée.

"Je veux juste être le meilleur, c'est tout".

Une réponse concise et limpide.

"Tu y arriveras" dis-je.

"Je sais" répondit-il.

'Raaaah il ne peut pas montrer un soupçon d'humilité même parfois ?!' pensai-je en roulant mes yeux au ciel.

"Tu sais, ce sera peut-être moi la numéro 1" lui dis-je pour le titiller.

Cette remarque le fit apparemment réfléchir plus sérieusement que je ne l'aurais voulu.

"C'est ce que tu veux ?" demanda-t-il avec sérieux.

"Pas vraiment" dis-je.

"Tant mieux. Je n'aimerais pas avoir à te consoler à longueur de temps".

J'explosai de rire ce qui le laissa perplexe. Je repris mes esprits et lui dis avec pédanterie.

"Tu sais, il y a toujours une grande femme derrière un grand homme".

Je m'attendais à ce qu'il me renvoie une réplique cinglante, mais à la place, il dit juste : "Dans ce cas, je n'ai pas à m'inquiéter. Toi et moi c'est pour toujours". 

Il entra dans la classe sans même se retourner et alla s'asseoir. Je restai bouche bée à cause de ses mots. Se rendait-il compte de ce qu'il venait de dire ?! Mon cœur battait la chamade.

'Katsuki, comment peux-tu dire cela comme tu lirais le menu d'un resto ?!!'

Je ne suis pas sûre qu'il se rende compte de l'impact de ses mots sur moi. J'étais sur un petit nuage.

Je revins sur terre en me rapellant que les quatre prochains jours ne seraient qu'examens écrits, suivis d'un jour d'examen pratique... Super.

Une histoire de Bang (Bakugo x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant