7. DÉTONATION

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>Point de vue extérieur / 3ème personne<

***Vendredi en fin de journée***

Bakugo arriva dans le hall d'entrée, enfila ses baskets et déposa ses chaussures d'intérieur dans son casier. Il se dirigea ensuite vers la sortie. Il était déjà tard et l'école était quasiment vide, le brouhaha quotidien laissant sa place à un calme singulier. Il reconnut Tsukiyomi, seule sur le perron, qui fixait l'horizon.

« On peut savoir ce que tu regardes ? » demanda-t-il en se faufilant derrière elle.

Elle sursauta, une main sur sa poitrine.

« Tu m'as fait flipper ! Il n'y a que toi pour se faufiler comme un tordu » grogna-t-elle.

Elle était en forme apparemment.

« Pas ma faute si un rien t'effraie » fit-il remarquer.

« C'est ta tête qui est effrayante surtout » retorqua-t-elle avec empressement.

C'était presque imperceptible mais le sens aiguisé de la répartie de Tsukiyomi le fit sourire. Il reprit :

« Alors, qu'est-ce que tu regardes ? »

« Il pleut »

« Merci, j'avais vu. »

Elle marmonna les dents serrées « Mais qu'est-ce qu'il peut être agaçant ».

Il l'avait bien sûr entendue.

« Il faut être vraiment faible pour avoir peur de la pluie ? » lança-t-il.

« La ferme » se vexa Tsukiyomi. Il avait visé un peu trop juste à son goût.

Bakugo détailla Tsukiyomi du regard.

« Je vois, tu n'as pas de parapluie et maintenant tu as peur de finir mouiller » dit-il son sourire narquois collé sur son visage.

« Ce n'est pas être mouillée qui me dérange ».

Elle avait répondu le plus sérieusement possible ce qui désarçonna Bakugo et l'empêcha de poursuivre ses railleries. Il fixa l'horizon à son tour.

« En tout cas, ça ne va pas s'arrêter de sitôt, donc tu ferais mieux de partir dès maintenant avant que ça n'empire. »

« Je sais bien. Ce n'est pas toi qui vas m'apprendre à lire la météo » dit-elle, son expression voguant entre mépris et exaspération.

« En quoi ça te concerne de toute façon ? » ajouta-t-elle, toujours plus irritée.

« En rien » répondit-il.

Il entama la descente des quelques marches et s'arrêta.

« Tu vis dans quel quartier ? » questionna-t-il.

« Kotôri » répondit-elle, l'esprit ailleurs.

Bakugo descendit les dernières marches, le bout de ses pieds jouxtait désormais la limite tracée au sol entre la zone humide et la zone sèche. Il ouvrit son parapluie et se retourna vers Tsukiyomi.

« Alors, tu viens ? »

La canne de son parapluie était posée sur son épaule.

Tsukiyomi ouvrit de grands yeux ronds, visiblement surprise. Elle n'était pas sûre d'avoir compris, ou plutôt elle n'y croyait pas. Elle regarda de nouveau vers l'horizon et les nuages noirs qu'il portait. Bakugo s'impatienta.

« J'ai pas que ça à faire. Tu viens ou pas ?! »

En guise de réponse, Tsukiyomi descendit hâtivement les marches en sautant pour éviter la dernière, se retrouvant immédiatement sous le parapluie aux côtés de Bakugo. Elle rapprocha spontanément sa tête de l'épaule du garçon. Sans prévenir, celui-ci se mit en marche.

« Eh ! Pas si vite » rouspéta-t-elle.

« Je t'ai dit que je n'avais pas que ça à faire ».

Ses actes contredisaient ses paroles, déclenchant un petit rire moqueur chez Tsukiyomi qu'elle arriva tout de même à contenir.

Ils marchèrent une vingtaine de minutes, alternant entre silence réconfortant et dispute puérile. Arrivés à un bloc de chez elle, Tsukiyomi se mit devant Bakugo et pivota pour lui faire face, lui bloquant la route.

« Je peux continuer seule. Merci Bakugo. A lundi ».

Elle fit demi-tour et courut.

Irrité, Bakugo lui cria : « Pourquoi me faire venir jusqu'ici si c'est pour te mouiller sur les 100 derniers mètres idiote ?! ».

Elle prit le temps de se retourner pour lui tirer la langue et courut les derniers mètres qui la séparait du restaurant au-dessus duquel elle vivait. Bakugo gromela comme à son habitude et reprit son chemin.

Une histoire de Bang (Bakugo x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant