14'. COLLISION (ne pars pas)

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{NDA : L'histoire est la même que le chapitre précédent mais du point de vue de Bakugo}

>Point de vue Bakugo<

*Trois jours plus tard*

Je trainais dans les couloirs, irrité par la remarque de ma mère. Je ne vois pas en quoi j'étais trop irresponsable pour rester seul à la maison tout un week-end. J'échappai un « Tché ! » en tournant au coin du couloir. Tsukiyomi se trouvait juste en face, à quelques mètres. Je pensais pourtant être seul. Je n'avais pas d'autre choix que de continuer à avancer. Elle fit de même. A ma grande surprise elle m'adressa la parole.

« Tu n'es pas encore parti ? » me demanda-t-elle.

« Non. Mes parents sont absents. Je reste ici pour le week-end. Toi ? » questionnai-je.

« Idem. Week-end. Ici. ».

Arg, à croire que l'univers avait décidé de me mettre à l'épreuve.

« Eh bien ne reste pas dans mes jambes. Je vois déjà assez ta tête de yankee toute la semaine. » dis-je, sachant très bien qu'elle réagirait à mon attaque verbale.

« Si tu n'aimes pas ce que tu vois, ferme les yeux, yankee ».

Même les yeux fermés, je ne vois que toi idiote.

Elle me fixait.

« Tu sais quoi Bakugo ? J'arrête. » dit-elle.

« Tu arrêtes quoi ? » demandais-je, méfiant.

« Tout ceci. »

Elle dessina un cercle imaginaire entre nous deux du bout de son index.

« Ça suffit. Je ne sais pas comment nous en sommes arrivés là, mais peu importe. Tu as gagné. »

Elle avait détourné son regard.

« Si tu ne me supportes pas, ne m'adresse plus la parole. Contentons-nous de rester cordiaux lorsque nous y sommes obligés. En dehors de ça... »

Elle hésita puis reprit en me regardant droit dans les yeux :

« En dehors de ça, tu n'as qu'à oublier mon existence et j'en ferais de même ».

Ces mots me brisèrent. Était-elle sérieuse ? Si cela était possible, je l'aurais fait depuis longtemps. Cette fille n'avait pas la moindre idée de ce que je ressentais pour elle. Elle reprit son chemin et passa à mes côtés, laissant flotter son parfum, ce qui me sortit de ma stupéfaction. Je l'attrapai par son poignet, l'obligeant à se retourner.

« Qu'est-ce que tu nous fais là ?! »

Elle tenta de se libérer.

« Lâche-moi ! » cria-t-elle.

« Non. Je t'ai posé une question. »

Ma voix se faisait plus cinglante que je ne l'aurais voulu.

« Lâche-moi je te dis ! Tu me fais mal ».

Ce n'était pas mon intention. Je desserrai ma prise, sans lâcher. Elle continua :

« Je te donne ce que tu souhaites. La paix. ».

Quoi ?!! Mais qu'est-ce qu'elle raconte ?!

Elle ne comprenait rien du tout. Toute cette mésentente me rendait furieux. Furieux contre moi-même avant tout. Pourquoi n'arrivais-je pas à lui faire comprendre ? Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?

« Tu crois que c'est ce que je veux ? La paix ? » lui dis-je, désespéré.

« Aïe ! Bakugo Stop ! Je ne peux pas deviner ce que tu as en tête ! »

Elle tira sur mes doigts pour que je la libère et dit abruptement :

« Si tu veux dire quelque chose, dis-le ! ».

Ces derniers mots me firent lâcher son bras.

Nous nous dévisagions. Elle avait raison. Je devais lui dire. Je sentais qu'elle était déterminée. J'avais un présentiment atroce. Je ne la possédais pas mais j'avais l'impression de la perdre. Je l'attrapai par les épaules et me penchai sans cacher mes intentions, croisant les doigts pour que cela lui fasse comprendre. Elle fit un pas en arrière et claqua ses mains sur mes avant-bras, les repoussant sur le côté. Elle se décala de l'autre.

« Pas cette fois. Je te l'ai dit. Si tu veux dire quelque chose, dis-le... Avec des mots ».

J'étais désemparé. Comment lui dire avec des mots. Quels mots ? Comment lui expliquer que je mobilise constamment toute mon énergie pour ne pas rougir face à elle ? Que sa plus belle expression, c'est en fin de matinée quand l'ennui la submerge et qu'elle rêve éveillée, le menton posé sur sa paume ? Qu'à chaque fois qu'elle rit, son rire s'achève sur un léger souffle qui me fait perdre mes moyens ? C'était inavouable.

Elle allait repartir.

« Attends ! » dis-je, mettant mon bras devant elle pour barrer sa route.

Elle s'arrêta. Ma voix était devenue fébrile, épuisée par la lutte intérieure que j'avais menée. Je rassemblai mon courage.

« Je... (dis-le) je... (allez dis-le !) je crois que j'ai des sentiments pour toi. »

C'est tout ce que j'avais réussi à formuler. Je me penchai à nouveau pour l'embrasser mais elle fit encore un pas en arrière, en me repoussant cette fois-ci d'une main qu'elle pressa sur ma poitrine.

« Il va falloir faire mieux que ça. » dit-elle.

Se moquait-elle de moi ? Était-ce un jeu pour elle ? Mes paroles étaient pourtant claires. Je répondis :

« Arrête. Tu as très bien compris » et avançai encore.

Elle recula tout autant et finit par se retrouver dos au mur. Piégée, elle mit sa deuxième main sur mon torse pour stopper ma progression, m'imposant une distance inadmissible.

« Dis-le Bakugo »

Était-elle capricieuse ? Ses yeux ne laissaient pas de doute sur sa résolution.

Je compris enfin. C'était un test... Et j'étais en train de le rater lamentablement. En temps normal, elle m'aurait frappé sans hésiter, mais elle s'était retenue, en tout cas jusqu'ici. J'avais envie d'elle, j'avais besoin d'elle. Elle m'obsédait. Jour et nuit. Elle aurait pu faire ce qu'elle voulait de moi et pourtant elle était là, fragile, suppliant presque du regard. De quoi avait-elle si peur ? Je devais la rassurer. Pourquoi hésitai-je ? Ce besoin viscéral de la protéger ensevelit toutes mes incertitudes. D'un ton assuré, les mots se formèrent enfin au bout de mes lèvres :

"Je suis totalement fou amoureux de toi".

J'étais paniqué à l'idée qu'elle rejette mes sentiments. Je sentis ses mains se refermer sur mon t-shirt et tirer, plaçant agréablement mon visage au-dessus du sien. Son regard devint... lumineux.

Elle murmura :

« Alors embrasse-moi » puis colla ses lèvres sur les miennes.

Mon cœur s'emballa à en faire exploser ma poitrine.

Je décollai sa taille du mur, passai mes bras autour pour l'enlacer puis pressai mon torse contre elle. Ses lèvres étaient incandescentes. Elle dégagea ses mains en les montant sur mes épaules puis les passa sur ma nuque et dans mes cheveux, déclenchant un frisson qui parcourrut tout mon corps. Mon ardeur s'accentua et je caressai ses lèvres avec ma langue. J'en voulais plus, bien plus. Elle comprit mes intentions et entrouvrit sa bouche, j'y engouffrai ma langue. Mes sensations décuplèrent et nos langues s'entrechoquèrent avec passion. Je la sentais vibrer de tout son corps. Notre étreinte se révéla toute aussi passionnée que nos confrontations. Je me sentais libéré. Notre plaisir était visiblement partagé.

Je finis par décrocher mes lèvres des siennes. Je plaçai ma main sur sa joue et la caressai avec mon pouce. A cet instant, un sentiment rare de paix m'habita. Elle m'avait donc bien donné la paix pensais-je intérieurement. Me rendant soudain compte de ce qui venait de se passer, je fronçai les sourcils et demandai :

« Et maintenant ? ».

A son regard, je compris qu'elle était tout aussi perdue que moi.

Une histoire de Bang (Bakugo x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant