22. BROUILLARD

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>Point de vue Bakugo<

***Le lendemain matin***

Je me réveillai, le corps endolori. Ce fumier m'avait amoché et cela me mettait en rogne. Mais surtout il avait osé... Osé la toucher... C'était insupportable. Je me tournai et vis Tsukiyomi endormie. Elle était tournée face au mur. Je me blottis contre son dos et l'enlaçai en glissant une main entre elle et le matelas au niveau de sa taille, l'autre passa sous son bras puis sous sa poitrine. Je l'étreignis tendrement. J'enfouis mon nez dans ses cheveux au niveau de sa nuque. Elle rigola doucement.

"Tu es réveillée ?" demandai-je, le nez toujours dans ses cheveux.

"Hum hum" fit-elle. Nous restâmes ainsi quelques instants puis nous levâmes. Elle retourna dans sa chambre pour se préparer pour les cours. Elle revint 15 minutes plus tard. Elle me tendit son téléphone.

"C'est Ryô" dit-elle. "Je l'ai appelé pour lui raconter ce qu'il s'est passé hier. Il voudrait te parler".

Je pris le téléphone "Oui ?"

"J'ESPÈRE QUE TU LUI AS BIEN CASSÉ LA GUEULE A CETTE ESPÈCE D'ENFOIRÉ ???!!!!".

"Pas qu'un peu" dis-je en souriant.

"Si je le croise, je lui pète les bras".

Je validais son point. Je repassai le téléphone à Tsukiyomi.

"Il me plaît ton cousin" lui dis-je.

Elle termina sa conversation avec lui puis nous partîmes pour l'école après avoir rapidement mangé quelque chose.

Une fois à l'école, je la laissai pour rejoindre le bureau du proviseur Nezu. Takahashi était déjà là. Aizawa-sensei et Kan-sensei aussi. Nous eûmes droit à un long sermon sur nos comportements et comme quoi nous entachions la réputation de notre école. Nezu se montra sans pitié pour juger les actes de Takahashi. Takahashi fut suspendu pour 2 semaines. Moi une. Nous étions vendredi, nos suspensions prendraient effet dès le lundi suivant. Ils appelèrent nos parents pour les informer.

Je racontai à Tsukiyomi les conséquences des événements de la veille et elle fut peinée d'apprendre ma suspension.

"Ça valait le coup" dis-je, pour couper court à sa culpabilité.

Evidemment les autres élèves de section A et B avait entendu parler de l'histoire. J'envoyai balader quiconque se montrer trop curieux. Affirmant juste que si c'était à refaire, je le referai. La plupart était d'accord avec moi. Tsukiyomi avait toujours son bleu sur la joue. Inadmissible.

Le soir venu, je préparai mes affaires et rentrai chez moi. Ma mère était furax, mon père tout autant mais en plus silencieux, comme à son habitude. Je me réconfortai en me disant qu'au moins, Takahashi ne serait pas dans les parages pendant les deux prochaines semaines.

Le lendemain, en fin de matinée, je reçus un appel de Tsukiyomi. Elle me raconta que Takahashi et ses parents étaient venus à son restaurant pour s'excuser du comportement de leur fils. Je fulminais de savoir qu'ils s'étaient à nouveau retrouver face à face. Apparemment Ryô avait eu du mal à se contenir. Il s'était malgré tout retenu de lui briser les bras. Dommage.

Le lundi soir, Tsukiyomi passa chez moi vers 17h30. Elle n'était encore jamais venue. Je la prévins que ma mère était un peu tarée. Je me rassurai en me disant qu'elle avait grandi avec une bande de Yakuza et qu'elle s'en sortirait donc très bien.

Tsukiyomi arriva. J'allai ouvrir la porte. Cela faisait trois jours que l'on ne s'était pas vu. Elle me manquait.

"Salut !" dit-elle dès que j'ouvris la porte. "J'ai apporté des gâteaux".

Je l'invitai à entrer et la débarrassai de ses affaires et du paquet de gâteaux en la remerciant. Ma mère déboula dans l'entrée.

"C'est donc toi Tsukiyomi ?" demanda-t-elle.

Tsukiyomi se présenta poliment et lui offrit les gâteaux. Ma mère eut un tic en voyant son bleu, qui avait certes bien diminué, mais que l'on distinguait quand même.

"On monte" dis-je.

"Non non non, venez plutôt dans le salon" dit ma mère.

Je lui lançai un regard noir.

"Ne me regarde pas comme ça !" cria-t-elle en me frappant sur la tête.

Ça eut l'air d'amuser Tsukiyomi qui suivit ma mère avec empressement.

Mon père était assis sur une chaise de la salle à manger et lisait un journal. Tsukiyomi se présenta. Mon père eut l'air gêné et rougit.

Qu'est-ce qu'il nous fait celui-là ? pensai-je.

Ma mère s'installa sur un canapé et Tsukiyomi s'assit sur le canapé d'en face. Je m'assis à côté d'elle. Ma mère lui posa d'innombrables questions sur elle, son alter mais aussi sur comment je me comportais à l'école. Elle lui dit de ne pas hésiter à me cogner sur la tête si je devenais impertinent. Précisant que c'était la seule manière pour me remettre les idées en place.

"Je tenterai de m'en rappeler" dit Tsukiyomi très sérieusement. Prenant quasiment des notes virtuelles dans sa tête.

"C'est bon maintenant ? On peut y aller ?" demandai-je, agacé.

"Encore un instant" dit ma mère. "Tsukiyomi... pour ce qu'il s'est passé la semaine dernière. Je suis désolée que tu aies eu à subir cela. Bakugo a un tempérament colérique et peut s'emporter inutilement parfois. Mais ce qu'il a fait ce jour, je le valide en tout point, quoiqu'en dise l'école. J'espère que ce Takahashi a reçu une bonne leçon".

Je fus surpris par ses propos. Ce n'était pas du tout le discours qu'elle m'avait tenu lorsque j'étais rentré vendredi soir. Tsukiyomi sourit en guise de réponse.

Ma mère changea d'expression et afficha un sourire taquin : "Tu t'es dégotée une bien jolie fille mon fils".

"Ok, cette fois-ci, on y va" dis-je en me levant. "Viens". J'invitai Tsukiyomi à me suivre.

"Ne faites rien de trop adulte là-haut !" cria ma mère alors que nous sortions de la pièce. "Ou au moins soyez responsables !" dit-elle en explosant de rire.

'Il fallait vraiment qu'elle ajoute ça ?! Quelle genre de mère dit ce genre de chose à son fils ?!' grognai-je en moi.

Nous montâmes dans ma chambre et j'entendais encore le rire moqueur de ma mère au loin. Je fermai la porte derrière moi.

"Désolé pour ça" dis-je.

"Pas de problème, ta mère est très drôle" dit Tsukiyomi.

"Je crois plutôt qu'elle se croit drôle, c'est différent" précisai-je.

"Vous vous ressemblez beaucoup".

Je préférai ne pas relever sa remarque. Je la pris dans mes bras et l'embrassai. Elle me repoussa.

"Hop hop hop ! 'Rien d'adulte' a dit ta mère" rapella-t-elle.

"La ferme" lui dis-je en souriant.

Je l'attrapai pour qu'elle revienne près de moi. Je l'embrassai à nouveau et elle me donna le droit de pousser ma langue dans sa bouche. Elle n'avait pas résisté bien longtemps.

Tsukiyomi me raconta ce qu'il s'était passé au cours de la journée et me transmis les devoirs. Nous étudiâmes ensemble. Il se fit tard et je lui conseillai de rentrer. Ma mère m'avait privé de sortie et je ne pouvais pas la raccompagner. Elle me quitta en me donnant un dernier baiser.

La même scène se joua tous les soirs de la semaine.

Une histoire de Bang (Bakugo x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant