le Prof

950 68 5
                                    

-Ah... mais... il n'avait pas disparu?, demanda Amélia, perplexe.
-Non. Il a juste pris... sa retraite anticipée, sourit Mathieu. Suis-moi.

Il l'entraîna jusqu'à une porte complètement blanche. Il toqua. Aucune réponse.

-C'est normal?, chuchota-t-elle.
-Oui. Il doit être en plein dans une expérience. Ou il dort...

Il toqua plus fort. Amélia changeait sans cesse d'appui pour rester en mouvement. Elle commençait à avoir du mal à gérer son hyperactivité. Call of duty jumelé à Mortal combats n'aide pas à rester calme.

La porte s'ouvrit brusquement.

-Quoi?, aboya un homme en blouse blanche.

Les lunettes du prof étaient sur le bout de son nez. Il inspecta la jeune femme. Elle semblait dans l'incapacité de rester immobile. Une hyperactive. Parfait. Il avait son nouveau cobaye. Il attrapa Amélia par le bras et la tira à l'intérieur. Il claqua la porte de son laboratoire et la poussa sur une chaise.

Amélia sentit une bouffé de panique monté en elle quand le Prof lui attacha les mains. Elle tira sur les liens. Elle sentit les cordes lui lacérer la peau au niveau des poignets.

-Calme-toi. Je vais juste te faire une prise de sang, dit le Prof.
-Non! Je refuse! Libérez-moi! Maintenant! S'il vous plaît!

Elle paniquait.

-Allons... Calme-toi.

Il posa sa main sur son épaule. Il sentit le poul de la jeune femme qui battait à toute vitesse. Parfait. Ça prendrait moins de temps.

-Non! Je ne me calmerais pas!

Elle tira violemment sur les liens, du sang perla sur ses poignets. Le Prof la regarda calmement. Il se sentait légèrement confus. C'était la première fois que quelqu'un résistait autant.

-Relâche-moi! ¡Hijo de puta!, cria-t-elle.

Le scientifique sursauta. Manifestement, c'était la première à l'insulter. Elle n'était ni calme, ni sage comme les autres femmes qui lui avaient servi de cobaye.

La peur panique d'Amelia avait cédé à la fureur. Cet homme la retenait, elle, la fille du plus gros mafieux de France. Ça ne se passera pas comme ça. L'homme à la blouse blanche plaqua le bras de la jeune femme sur le bras du siège. Une douleur cuisante s'épanouit dans son bras. Au niveau du creu du coude. Elle se figea brusquement. La douleur augmenta avant de brusquement disparaître.

-Voilà!, clama le Prof.

Il tenait une seringue en main. Une seringue remplie de sang.

"De mon sang" songea Amélia avec fureur.

Elle tira encore un coup sur les liens mais chacun des mouvements de son bras droit lui arrachait une plainte. Elle y jeta un coup d'oeil. Du sang s'écoulait doucement de la plaie.

-Relâchez-moi, souffla-t-elle d'un ton morne.

Le Prof accepta et la libéra. Les poignets de la jeune femme étaient en sang. Elle le jugea d'un regard furieux et le gifla.

-Vous avez de la chance que je n'ai pas d'armes sur moi. Sinon, vous seriez mort, fit-elle d'un ton calme.

Et elle quitta la pièce à grand pas. Son bras et ses poignets la faisaient souffrir. Elle alla dans la cuisine qu'elle avait repérée un peu plus tôt. Elle passa d'abord ses poignets sous l'eau froide. Elle se mordit les lèvres pour ne pas gémir de douleur. Mathieu arriva et la considera avec surprise et horreur

-Qu'est ce que... fit-il.
-Le Prof, dit-elle comme si ça expliquait tout.
-Ah...

Il l'aida à se soigner. Les cordes avaient laissé des sillons ensanglantés. Elle les garderait sûrement très longtemps.

L'horloge indiqua que l'heure était passée.

-À quelle sauce vais-je être mangé?, grogna Amélia.
-À la sauce "girls power", soupira Mathieu.

----------------------

Mon nouveau chapitre! ^^
N'hésitez pas à commenter (et voter), ça me fait plaisir de répondre à vos commentaires et ça encourage à écrire!

Schizophrénie mafieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant