La slg's house... et le Patron

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Amélia reprit connaissance dans un lit. Une couverture la couvrait jusqu'à cou. Elle grogna en se mettant sur le dos. Elle vérifia que sa robe était en place. Oui..
On lui avait juste retiré ses chaussures... rien de grave. Ses bottes avaient du avoir morflé dans sa course...

Le Patron était appuyé contre le mur, dans l'ombre. Bien sûr, elle ne le voyait pas. Elle était trop occupée à vérifier si tout ses vêtements étaient en place. Oui. Ils l'étaient. Il avait été sage... ou pas. Il l'avait juste touché... mais rien de grave par rapport à ce qu'il aurait pu faire... mais Mathieu semblait tenir à cette petite. Ils l'avaient sauvée des "griffes" de la police...

Amélia s'assit sur le lit en repoussant la couverture. Sa robe remontait sur ses cuisses. Elle se leva en la mettant convenablement. Elle soupira. Elle avait mal au niveau des homoplates. Le gars avait pas eu la main morte sur le niveau de voltage... elle grimaça. Elle était bonne pour avoir une brûlure dans sa robe et un bleu dans le dos... elle se sentit brusquement observée. Elle scruta l'obscurité. Ses yeux s'habituèrent à la pénombre.

-Que veux-tu?, demanda-t-elle avec un calme olympien.

Il eut un sourire carnassier et s'approcha doucement d'elle. Il se pencha vers elle. Leurs visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre.

-Tu ne saurait pas satisfaire le quart de mes désirs, gamine... susurra-t-il.

Amélia n'osait plus bouger.

-Peut-être, en effet... répondit-elle.

Elle sentait la tension dans chacun de ses muscles. Le Patron lui donnait l'impression d'être le prédateur transformé en proie. Elle serra les lèvres. Si fort qu'elles ne formèrent plus qu'une fine ligne.

-C'est dangereux de rester ici, gamine... murmurra-t-il.
-Plus dangereux que de finir en taule à cause des flics?, rétorqua-t-elle.
-Oui. Bien plus dangereux, gamine...

Un sourire carnassier étira un peu plus ses lèvres. Il s'approcha un peu plus... leurs respirations se mêlaient.

-Je sais me défendre, dit-elle.

Elle affichait un calme qu'elle ne ressentait pas. Son coeur battait la chamade. Sa respiration commençait à devenir irrégulière.

-Je sais, gamine. Mais je suis pire...

Il brisa les quelques centimètres qui les séparaient et l'embrassa. Elle sursauta violemment et le repoussa. Elle le gifla de toute ses forces.

Le Patron sourit. Une qui lui résistait. Parfait. Elle recula précipitamment en se massant la paume. Il avança encore.

Amélia regarda autour d'elle. Elle aperçut la porte. Mais le Patron était entre elle et sa sortie. Elle se mit à courir. Elle poussa le Patron de toute ses forces et se précipita sur la porte.
Elle s'appuya sur la clinche et jura. C'était fermé à clé. Elle se retourna brusquement pour faire face au Patron en tambourinant à la porte.

-Ça sert à rien, gamine... personne ne viendra te chercher... grogna-t-il.

Amélia sentit une bouffé de panique la saisir. Elle cria lorsque le Patron s'appuya sur elle, la collant à la porte.

Elle entendit du bruit derrière elle.

-Amélia? Patron! Libère-la!

La clinche fut secouée.

-Geek! Vas chercher la clé de secours! Maintenant!

Le Patron ricana, se réjouissant du climat angoissé qui régnait. Il plaqua ses lèvres sur celles d'Amelia. Il la força à les ouvrir et laissa ses mains se balader.

La porte s'ouvrit brusquement, faisant tomber les deux autres. Amélia se remit sur ses pieds et se plaqua au mur le plus loin du Patron. Elle avait les pupilles complètement dilatées. Elle frissonait comme si elle mourrait de froid. Sa respiration était désordonnée.

Mathieu regarda Amélia, puis, le Patron. Ce dernier souriait. Il se releva calmement. Il avait la joue rouge.

-Qu'est ce qui s'est passé?, demanda Mathieu.

Un silence envahit la pièce. La voix d'Amelia mourut dans sa gorge.

-QU'EST CE QUI S'EST PASSÉ?, explosa-t-il.

Le Patron tressaillit. Mathieu était son créateur, il savait donc le détruire aisément.

-Rien, gamin... j'ai juste voulu être accueillant... répondit le criminel.
-Accueillant?, croissa Mathieu.
-Ouais. À ma manière...
-T'AS FAILLI ME VIOLER, BATARD!, hurla Amélia.

Sa voix et son corps avaient retrouvé leurs fonctionnalités. Elle s'avança vers le Patron, menaçante comme un ouragan. Elle le gifla de toute ses forces.

La joue du Patron semblait en feu. Il avait l'impression qu'on lui avait arraché la peau du visage. Il grimaça.

-Ça, gamine, tu vas l'payer... gronda-t-il.
-Elle ne va rien payer! Patron, va voir ailleurs si on y est, ordonna son créateur.

Le Patron grogna de dépit et s'éloigna. Il détestait obéir à ce... gosse.

Mathieu se tourna vers Amélia.

-Bon... ben... bienvenue!
-Merci...

Elle se sentait étrangement fragile devant cette assemblée d'hommes. Mathieu, bien sûr, Maitre Panda, qu'elle avait aperçu dans la voiture, le Geek, qui avait le regard fixé sur son décolleté, et le Hippie, qui regardait le plafond d'un air absent.

-Bon. On n'a pas de temps à perdre!, fit Mathieu en la prenant par le poignet.

En réalité, il n'osait pas la prendre par la main. Il était trop timide pour ça. Il l'emmena dans le salon avec les autres.

Amélia s'assit sur le bord du canapé. L'adrénaline commençait seulement à retomber et elle sentait que son hyperactivité ne serait pas contrôler très longtemps.

-Tu vas passer une heure avec chacun de nous... déclara Mathieu. Si mes anciennes personnalités veulent bien arrêter de se planquer dans un coin.

Amélia sourit à s'en faire mal.

-J'ai hâte!

Ses yeux pétillaient comme deux émeraudes.

-Tu vas commencer avec Maitre Panda.

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Voici mon troisième chapitre. N'hésitez pas à voter et me donner votre avis! Il restera toujours le bienvenu! :)

Schizophrénie mafieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant