Vampires ou loups

Chapitre 27

Après avoir hésité un long moment appuyé contre le capot de la camaro, il se décida finalement à s'approcher de la demeure. En passant il jeta un coup d'oeil par la fenêtre du salon. Il vît Aurélie sur le canapé blottie contre Spike, le bras de celui-ci entourant ses épaules. Ils regardaient la télé sans s'apercevoir qu'ils étaient observés.

– Elle n'a pas perdu de temps. Grogna-t-il pour lui-même en regagnant sa voiture, pensant qu'Aurélie et Spike s'étaient remis ensemble.

Énervé par ce qu'il avait vu et ce qu'il en déduisit, il monta dans la camaro et roula jusqu'à avoir dépassé le manoir. Il avait besoin d'évacué sa colère et de passer ses nerfs sur un adversaire à sa taille. Il décida de s'en prendre à un loup-garou qu'il connaissait, pour être un des serveur au bar. Il l'avait surprit à se transformer une nuit dans le bois alors qu'il se croyait à l'abri des regards. Par la suite il l'avait suivi jusqu'à 2-3 kilomètres après le manoir. Il gara la voiture près de l'endroit où il pensait trouver le loup, en descendit et partit à sa recherche. Il ne tarda pas à tomber sur lui. Il fondit sur ce dernier qui n'hésita pas une seule seconde à se défendre griffes et dents dehors. Le loup fini par mordre sans ménagement son agresseur au niveau de l'épaule droite avant de s'en fuir à toutes pattes pour sauver sa peau. Il était salement amoché, Damon s'y étant donné à coeur joie. Le vampire quitta également le bois sous la douleur lancinante de sa blessure.

Il rentra chez lui et sans rien dire de sa bagarre ou de sa blessure, monta dans sa chambre et essaya tant bien que mal de désinfecter et de camoufler sa blessure.

Il connaissait si bien l'issu d'une telle blessure pour avoir vu mourir une de ses ex après une morsure de loup, quelques années plus tôt, mais il préféra garder le silence sur cette soirée mouvementée.

Au matin, lorsqu'il se leva, il ne se sentit pas bien du tout, il avait des vertiges mais n'en tint pas compte et se rendit malgré tout au lycée.

La journée lui paru longue et interminable, il était comme absent tout au long de la journée, ce qui préoccupa son cadet sans qu'il ne lui en parle pour autant.

Ce soir là, alors que Damon s'apprêtait à monter les marches menant aux chambres, suivit par son frère, il eu un malaise et s'effondra sur celles-ci.

Stefan le retint et l'aida tant bien que mal, à se remettre sur ses pieds. Il l'accompagna jusqu'à son lit et l'y installa.

 – Bon tu vas finir par me dire ce qui se passe ? L'interrogea ce premier.

Damon consentit à lui faire part de la morsure mais ne parla pas pour autant. Il se contenta juste de tiré sur le col de son tee-shirt permettant à son frère d'entrevoir la plaie purulente, ornant son épaule.

– Mais que s'est-il passé ?

Il lui expliqua en détail sa soirée de la veille et les circonstances de sa blessure.

– Tout ce que je te demande c'est de ne rien dire à Aurélie quoi qu'il arrive. Je ne veux pas de sa pitié.

– Mais c'est idiot ! Tu ne peux pas lui cacher une chose aussi grave. Imagine que tu ne t'en sorte pas. Qu'est-ce qu'on va lui dire ? Que tu préférais mourir seul plutôt que de lui parler ?

– Promet-le c'est tout.

– D'accord. Concéda le petit frère. Mais laisse moi te dire ce que j'en pense.

– Je le sais très bien. Le coupa Damon.

– Tu n'es qu'un idiot, stupide et borné. Franchement t'en prendre à un loup-garou, mais qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête. Et avant de tirer des conclusions hâtives, est-ce qu'au moins tu as laissé à Aurélie, le temps de t'expliquer ?