1.

566 25 0
                                    

 Essoufflée par la course que je venais de faire avec ma meilleure, Laura, j'arrivai enfin à la maison. Laura était encore à la traine, j'en profitai pour reprendre mon souffle. Lorsqu'elle me rejoint enfin, elle s'écroula dans l'herbe bordant l'allée menant à la maison. Je ris alors.

« - Je suis morte, dit-elle. C'est la dernière fois que je fais la course contre toi. Tu finis toujours par gagner.

- Viens courir plus souvent avec moi. Tu ne seras plus essoufflée comme tu l'es, dis-je en m'asseyant à coté d'elle. »

Laura se redressa et réajusta son tee-shirt et sa coiffure. Depuis que je la connaissais, ses cheveux étaient toujours impeccables, sa couleur toujours naturelle et elle était beaucoup plus jolie que moi. Elle était toujours habillée avec classe. Les garçons se retournaient à chacun de ses passages. Alors que moi, mes cheveux étaient bruns et sans forme. Je m'habillais souvent avec les vêtements qui me venaient sous la main. Mais grâce à ma mère, j'étais quand même à la mode. Mon amie regarda l'heure sur sa montre avant de se relever.

 - Il faut que j'y aille. Tu sais que ton beau-père est très à cheval sur les horaires. Je peux t'emprunter ta douche.

- Bien sûr. »

Je me relevai à mon tour et on se dirigea vers la maison. Devant l'escalier, une voiture que je ne connaissais pas était garée. Je regardai Laura en fronçant les sourcils, cette dernière me répondit d'un haussement d'épaule. On monta rapidement les escaliers. Miler, le majordome nous ouvrit la porte. On le remercia d'un signe de tête et on se dirigea vers les escaliers. Alors que j'étais sur la première marche, ma mère m'appela du salon. Je laissai mon amie monter prendre sa douche et j'allai rejoindre ma mère. Lorsque je pénétrai dans la pièce, ma mère se leva tout comme la personne qui se trouvait dos à moi.

«  Oh ! »

Ce fut la seule chose que je pus dire en découvrant qui était notre visiteur. Maxime me souriait hypocritement comme il l'avait toujours fait depuis qu'on se connaissait. A une époque, j'avais pensé que les choses avaient changé entre nous mais, ce n'était qu'une façade face à nos parents respectifs.

« - Moi aussi, je suis content de te revoir, petite sœur, dit Maxime en ponctuant bien sur les deux derniers mots

- Je vais prendre une douche, je dois aller travailler. On se voit plus tard, dis-je en tournant les talons. »

Je me moquais bien que Maxime soit de retour. Cela n'allait rien changé à ma vie, on allait continuer à faire comme si l'autre n'existait pas. Je montai les escaliers et me rendis dans ma chambre, au fond du couloir pour me doucher. J'étais encore poisseuse de transpiration. J'entendis la douche dans la chambre d'ami. Laura faisait comme chez elle, c'est vrai qu'elle habitait presqu'à la maison, vu le temps qu'elle passait avec moi. Elle avait même pris l'habitude de laisser des vêtements dans la chambre qu'elle utilisait.

Quand je sortis de la salle de bain, une serviette autour du corps, Laura était assisse sur mon lit entrain de lire un magazine. Je la croyais partie travailler.

« - Tu n'es pas encore partie, dis-je en prenant des vêtements dans ma commode avant de me rendre derrière le paravent.

- Non, je ne voulais pas partir sans t'avoir dit au revoir. Dis-moi, qui est le beau jeune homme que j'ai croisé dans le couloir.

- C'est Maxime, mon demi-frère.

- Le Maxime que tu détestes.

- Lui-même.

- Il reste quand même craquant. »

Je levai les yeux au ciel, elle ne changerait jamais. Dés qu'elle croisait un garçon, il fallait toujours qu'elle essaye de le mettre dans son lit. Lorsque Maxime était parti pour l'université, je ne connaissais pas encore Laura. Maxime n'étant jamais revenu jusqu'ici, elle ne l'avait jamais rencontré même si elle en avait souvent entendu parler. Oliver se plaignait souvent de l'absence de son fils. Je devais la mettre en garde contre lui, je n'avais pas envie qu'il lui fasse du mal comme il avait pu le faire avec d'autres filles. Depuis que j'étais arrivée dans la famille, je n'avais jamais vu Maxime avec la même fille plus de deux jours. A seize ans, il en changeait comme on change de chemises. On aurait dit qu'il les testait pour trouver la bonne. Mais avec le temps, peut-être qu'il avait changé.

Un Amour Interdit: Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant