12.

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« - Redis-le, me demanda Maxime.

- Je t'aime. »

Depuis qu'on n'avait quitté le restaurant cela faisait au moins la centième fois que je lui répétais ces mots, ce qui me valait un baiser à chaque fois. Maxime ressemblait à un enfant découvrant ses cadeaux, le matin de Noël, au pied du sapin. Je ris quand il déposa de nombreux baisers sur mon visage. Il s'attarda sur mes lèvres, m'obligeant à les écarter pour y plonger sa langue. Il avait posé sa main sur mon cou, ses doigts courant le long de ma mâchoire.

« Tu ne peux pas t'imaginer depuis combien temps, je souhaitais entendre ses mots sortir de ces jolies petites lèvres, me dit-il en passant ses doigts sur mes lèvres gonflées. »

Ses mots et ses caresses me firent gémir et je dus avaler ma salive pour continuer à le regarder dans les yeux. Comment faisait-il pour me faire autant d'effet sans m'avoir touché ? Il me faisait fondre et je n'avais plus honte de dire que j'étais amoureuse, même follement amoureuse, de lui. Mon cœur battait fort quand il était à proximité de moi et ce n'était seulement maintenant que je m'en rendais compte. Les sentiments que je développais pour lui commençaient à me faire peur. Je n'avais jamais ressenti ça de ma vie. Tout comme lui, j'avais peur de le perdre. Le sourire disparut des lèvres de Maxime et il fronça les sourcils en me regardant.

« - Alexandra, pourquoi pleures-tu ?

- Oh, je suis désolée, dis-je en essuyant les larmes qui avaient coulé sur mes joues sans que je ne m'en aperçoive. J'ai... j'ai peur.

- Tu as peur mais de quoi ?

- J'ai peur de ce qu'on est entrain de vivre. Je n'ai jamais ressenti pour personne ce que je ressens pour toi. J'ai vraiment peur que ce ne soit qu'un rêve éveillé et que je vais finir par me réveiller. Par me rendre compte qu'il ne s'est rien passé entre nous et que tu es toujours la personne que je déteste. Je ne veux pas perdre ce qu'on est entrain de construire maintenant qu'on n'a plus à se cacher.

- Arrête, tout va bien se passer, me dit-il en prenant mon visage entre ses deux mains. Je ne veux pas te perdre non plus. Je t'aime et il ne faut pas que tu doutes de mes sentiments. Je ne veux pas non plus te faire de mal. Je tiens trop à toi. »

Il déposa un baiser sur mon front pour me rassurer et s'installa correctement sur le siège et me tira contre lui. Je posai la tête sur son épaule alors qu'il regardait à l'extérieur.

J'avais du finir par m'endormir parce que je fus réveillée par les vibrations que faisaient les pas de Maxime dans les escaliers. Il me tenait dans ses bras comme une princesse et je me serrais un peu plus contre lui. Maxime avait du mal à ouvrir la porte de sa chambre, ce qui aurait pu me faire rire mais je dus retenir. Je ne voulais pas qu'il sache que j'étais réveillée et que j'aurais pu très bien marcher toute seule.

Il me déposa délicatement sur le lit comme si j'étais une poupée de porcelaine qui pouvait se briser à tout moment. Il retira ma veste et mes chaussures. Je sentis ses doigts sur la peau nue de mes jambes alors qu'il voulait surement enlever ma robe, ce qui me fit frissonner et ouvrir les yeux. Cette caresse même anodine m'avait fait de l'effet. Maxime retira ses mains de ma peau quand il remarqua que je le regardais.

« - Je suis désolé. Je ne voulais pas te réveiller.

- Ce n'est rien, j'étais déjà réveillée. Mais je voulais savourer le plaisir d'être dans tes bras.

- Oh. »

Dans la lumière que diffusait la lune dans la pièce, je vis qu'il avait légèrement rougi ce que je trouvais mignon. Peu de garçons rougissaient quand on leur faisait des compliments et je n'aurais jamais pensé que Maxime faisait parti de ceux-là. Je me redressai pour descendre du lit et je m'approchai de lui. Je déposai un léger baiser sur ses lèvres.

Un Amour Interdit: Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant