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L'après-midi prenait fin. Je m'étais enfoncée dans le travail pour oublier que Roy devait partir à la fin de la semaine. J'aurais voulu passer plus de temps avec lui mais il m'avait dit qu'il allait avoir beaucoup de travail avant son départ. Une fois arrivée à la maison, je montai dans ma chambre sans passer par le salon où je savais que ma mère se trouvait. Je n'avais envie de parler à personne ni manger. Je voulais simplement me retrouver sous ma couette pour pleurer.

Dans ma chambre, je déposai ma veste et mon sac sur la chaise du bureau. Je jetai mes chaussures dans un coin de la chambre avant d'enlever mes vêtements qui restèrent sur le sol. C'est en sous-vêtements que je me couchais sous mes couettes. Une fois seule dans le noir, je me mis à pleurer. Epuisée à force de pleurer, je m'endormis.


Je fus réveillée par le bruissement de mes draps. Un corps chaud vint se coller contre moi. Je me tournai pour faire face à la personne. Mon visage se trouvait au niveau d'un torse nu. Je levai légèrement la tête pour regarder Max. Il me regardait et je vis que ses yeux brillaient d'excitation. Il passa une main sur ma joue remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille.

« - Je m'inquiétais pour toi, me dit-il. Miler est venu toquer à ta porte mais personne ne lui a répondu. Il n'a pas osé entrer sans ton autorisation. On t'a attendu pour le diner.

- Je ..., - je toussais, une boule s'était formé dans ma gorge à force de pleurer -, je n'avais pas faim.

- Pourquoi as-tu pleurer ? Je le vois à tes yeux.

- Ce n'est pas avec toi que j'ai envie d'en parler.

- Tu vois quelqu'un d'autre dans la pièce, dit-il en regardant tout autour de lui, à qui tu pourrais en parler.

- ... .

- Je sais que je n'ai pas toujours été quelqu'un d'exemplaire avec toi. Mais, je ne suis plus l'adolescent qui avait peur qu'on lui vole son père. J'ai grandi, je suis beaucoup plus mature. Tu peux tout me dire.

- Non, je ne crois pas. Il y a des choses que je ne peux pas te dire. Ça serait trop bizarre.

- Mais tu peux, au moins, me dire ce qui te rend triste. »

Je pris une profonde inspiration pour ne pas éclater en sanglot. Je ne savais pas si c'était la meilleure personne qui dire ça, après le baiser qu'on avait échangé, chaste soit-il. Ses yeux ne quittaient pas les miens. C'était la première fois que je voyais Max aussi patient d'entendre ce que j'avais à dire. Je n'étais pas habituée ce qu'il fasse autant attention à moi. Je baissai légèrement la tête pour qu'il ne voie pas que je commençai à rougir. D'un geste tendre, il me releva la tête, le pouce sous mon menton.

« - Arrête de réfléchir et parle-moi. Tu sais que tu es mignonne quand tu rougis.

- Roy s'en va, dans le sud, en fin de semaine, dis-je d'un trait.

- Oh.

- Son père lui propose de superviser les travaux et l'installation d'une nouvelle maison d'édition et il a accepté. Il rêve que son père lui fasse enfin confiance depuis que je l'ai rencontré à l'université. C'est une super opportunité qui s'ouvre à lui. Cela me fait mal de me dire que je ne le verrais plus mais je ne peux pas l'obliger de rester. Je sais qu'il finirait par m'en vouloir.

- Ne t'inquiète pas, il peut toujours remonter certains week-ends pour passer du temps avec toi.

- Je ne pense pas. »

Des larmes avaient commencé à couler le long de mes joues. Max passa son pouce sur mes joues pour les faire disparaitre. Il déposa un baiser sur mon front. Mais j'avais besoin de plus que ça. Je n'osai pas faire le premier pas vers lui. Il fit glisser son pouce le long de ma joue pour le poser sur la lèvre inférieure qu'il caressa doucement.

Un Amour Interdit: Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant