Chapitre 5

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- Bien sûr que non, Ileana - entendis-je Emir prononcé .

Emir ! 

à l'entente de sa voix, je me  suis relativement décontractée.

 En analysant les lieux , je  réalise que je suis allongée sur un grand lit  King Size XL. La chambre est toute en sobriété dont le noir et le gris sont les seules couleurs distinctes. Elle est remarquablement immense avec un lumineux bow-window sur ma droite  donnant une vue magnifique de la ville.

Mon regard s'est attardé sur les photos du propriétaire, soigneusement disposées sur une commode en bois vintage  en face du plumard. 

Il était beau... et il l'est toujours me souffla ma conscience.

Alors que je tentais de retracer les événements de la veille, un mal de crâne lancinant m'a envahi, Il serait certainement sage de consulter un neurologue dans un avenir proche.

je jette un coups d'œil sur le réveil horloge déposé  proprement sur le meuble de chevet et je fus  alarmée par l'heure qu'il est. je suis ridiculement en retard.  Je dois me hâter de rejoindre mon bureau. 

Dans ma précipitation, j'ai malencontreusement fait tomber un objet que je n'avais jusqu'ici pas remarqué. Un mini vase en verre transparent légèrement teinté en bleu roi et garni de trois fleurs de lune.

- Rose ! m'appela Emir 

- Je suis désole  je n.....

-C'est sans importance, m'interrompra -t-il . "Vous allez bien ? Vous vous êtes blessée ?" m'a-t-il demandé d'une voix empreinte d'inquiétude.

j'hoche négativement la tête pour toute réponse, je ne me sens pas bien mais je ne me suis pas blessée.

Derrière lui, Ileana me considère  hargneusement, comme si j'avais pénétrer son territoire sans son consentement.

-  Je dois aller  au travail, dis-je pour rompre le silence pesant qui s'est installé.

- Non, j'ai parlé avec Alice, elle se chargera de justifier votre absence m'empêcha t-il d'un ton résolu que je n'ai osé contredire.

- Qu'est-ce qu'elle fout là ? le questionna sa cousine d'un ton polémique. 

- C'est ma propriété Ileana, je te le rappelle, Je peux accueillir qui je veux- se justifia d'une voix calme

Celle-ci, visiblement mécontente, a quitté la pièce d'un pas précipité, maugréant sur son passage.

je déteste me retrouver dans des situations pareilles, c'est  atrocement gênant. 

Elles ne font que confirmer ma conviction que les relations humaines sont aussi complexes qu'elles le paraissent. Des liens fragiles qui peuvent se briser du jour au lendemain, laissant l'effort humain investi réduit à néant.

Cela me terrifie. Je ne suis pas sûre d'être capable de supporter ce genre de lutte, qui semble être plus un combat intérieur qu'autre chose, un défi où le seul véritable sauveur est soi-même.

- Merci beaucoup, Emir. Je devrai à présent regagner mon domicile - dis-je au bout du compte.

le peu de connaissance que j'ai  sur les relations amoureuses n'est que le bilan de mes observations des expériences paradoxales qui, lorsqu'on les examine de près, semblent entrer en contradiction avec ce que le sens commun attribue à l'amour.

-votre état ne s'est pas encore amélioré, je préfère que vous restez une nuit de plus - suggéra -t- il.

j'hésite......encore.

- s'il vous plait - me supplia -t-il 

je finis par accepter , après tout, dans cette conjoncture, je ferai mieux de rester .... finalement.

- Joséphine va vous servir le petit déjeuner me dit-il faisant référence à la femme qui s'occupe de  la maison.

 Ne souhaitant pas rester allongé toute la  journée,   j'ai décidé de m'alimenter en cuisine. Entourée de fenêtre coulissante, cette salle bénéficie d'une lumière extraordinaire. Je prends place sur la table à manger où se trouvait un café chaud, des différentes pâtisseries et un  jus d'orange bien frais.  c'est très appétissant, toutefois  " je n'aime pas le café". 

- Bonjour, madame Rose - me salua Joséphine. 

- Rose , appelle moi rose, s'il te plait Joséphine lui dis-je en souriant.

les heures qui ont suivi, j'ai exploré cette demeure fabuleuse; c'est un duplex parfaitement aménagé et méticuleusement décoré. Dépourvu de toute touche féminine, la maison est à  l'image d'un médecin, outrageusement propre et ordonnée.

son bureau abrite une bibliothèque d'une centaine de livre, tous en rapport avec sa profession, C'est un véritable sanctuaire intellectuel. 

une méridienne couleur noir ivoire se situe en face  de la table de travail. 

un thème dans sa globalité obscur mais très chic. Un  ameublement qui n'est en réalité qu'un miroir de sa personnalité. 

- Vous aimez ?

sa voix me fit sursauter , il était appuyer  sur le dormant de la porte, un large sourire sur son visage. Sa discrétion, et sans aucun doute l'une de ses qualités que j'admire fortement.

- C'est magnifique. Vous avez un goût exquis.

- vous pouvez rester,  j'ai quelques dossiers médicaux  à consulter, me propos a-t-il sérieusement. 

sur ce, j'ai emprunté le live " Anatomie et physiologie" puis je me suis installé sur le canapé  en craignant l'abîmer.

Au bout de quelques minutes de lecture, je relève ma tête et tombe sur un Emir très impliqué, c'est la première fois que je découvre son coté bigrement sérieux , et encore une fois je le trouve immanquablement très charmant. Cheveux ébouriffés, , des épaules droites,  front légèrement plissé, il avait une aura captivante.

je reprends ensuite ma lecture. Etant une amoureuse des ouvrages, je me ferai un plaisir de bouquiner tous son rayonnage d'encyclopédie. 

- tu es tout ce qui manquait à mon univers, l'entendis-je murmurer.

il me fixe d'un regard empli d'admiration, réveillant en moi un sentiment que j'avais tenté d'étouffer pendant des années.

 Un sentiment qui de jour en jour me bat....un sentiment qui de jour en jour m'épuise.

- Excusez-moi ? ai-je finalement articulé.

un amour indescriptibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant