30. Iris

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6 mois plus tard...

Je refermes le robinet de douche et de nouveau, un calme vibrant se fait sentir. Je m'enveloppe d'une serviette et en prends une autre pour sécher mes cheveux. Je sors de la salle de bain et rentre dans ma chambre.

Mon cœur manque de tomber à mes pieds et j'étouffe un cri lorsque j'aperçois une haute silhouette sombre dans la pièce.

Je constate bien vite que c'est Alessandro, juste avant de faire un infarctus. Il porte un long manteau noir, une chemise noire, un pantalon gris sombre et il fait une drôle de tête.

Je ne savais pas qu'il revenait ce soir. Je suis heureuse qu'il soit là mais je ne suis pas sure d'apprécier l'énergie qu'il dégage.

On dirait que quelque chose ne va pas.

—Alessandro tu m'as fait peur ! Est-ce que ça va ? Demandé-je en voyant qu'il garde son air stoïque.

—Oui ça va. Qui est Samuel Posner et pourquoi il te remercie pour votre dîner ? Me demande-t-il d'une voix glaciale.

Oh Seigneur...

—Tu as fouillé mon portable ? Demandé-je premièrement,les sourcils froncés, avisant mon smartphone dans sa main droite.

Sa main gauche est refermée en poing le long de son corps. Je remarque à présent qu'il est tendu comme une planche et qu'il serre les dents.

—Une question et une réponse à la fois Iris, me siffle-t-il.

—Tu m'as posé deux questions, dis-je avec courage.

—Et j'attends que tu me répondes,dit-il.

Il lève enfin son regard vers moi et toute sa colère apparaît dans ses yeux. Il est diaboliquement sexy, ténébreux, effrayant et... tourmenté.

—Samuel Posner est un des investisseurs de la nouvelle aile de l'hôpital. Il a donc gagné une place sans vote au conseil.

—Pourquoi avez-vous dîné ensemble ?

Il fait deux pas de félin dans ma direction.
Son énergie sinistre emplit la pièce et je sais pertinemment qu'il ne me fera pas de mal mais je n'aime pas du tout cette atmosphère intimidante.

—Il a l'intention de financer la construction soit d'un pavillon dédié à la chirurgie esthétique soit un autre hôpital alors il m'a invité à dîner pour saluer mon professionnalisme et que nous puissions discuter.

Il s'avance jusqu'à atteindre le lit sur lequel il dépose le téléphone après l'avoir verrouillé. Il met ensuite ses deux mains dans ses poches et me regarde d'un air neutre. Il soupire légèrement.

—Tu as couché avec lui ? Me demande Alessandro avec un calme meurtrier.

J'ai l'impression qu'un macaque vient de frapper deux cymbales dans mon crâne.

—Pardon ? Demandé-je complètement offusquée par cette question.

—Est-ce que tu as eu une relation sexuelle avec cet homme Iris ? Demande-t-il en montant d'un ton.

Il rougit peu à peu de colère. Je le vois bien. Mais il est hors de question que je me laisse faire. Ce qu'il sous-entend me rappelle de très mauvais souvenirs.

—C'est une question absurde mais aussi vraiment très insultante Alessandro. Tu m'as prise pour qui ? Le genre de femme qui s'étale à cause d'un dîner ?

—Je ne me serai pas posé la question si tu m'avais parlé de cet homme et de ce dîner, dit-il.

—Tu étais à Malte, hurlé-je. Tu l'aurais su si tu étais ici et que tu avais pu venir à l'inauguration de l'aile de l'hôpital mais tu avais certainement mieux à faire.

Les seigneurs de Malte Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant