La fausse couche !

2 2 0
                                    

La fausse couche mais qu'est-ce que c'est ? On ne se pose pas trop la question tant qu'on n'en subi pas une.

Le 13 Octobre 2021 :

Je dis à tout le monde que je vais bien mais ce n'est pas vraiment le cas.

J'ai fais une fausse couche hier. Dans mes toilettes. Je perdais du sang depuis dimanche soir. Je ne me suis pas tant inquiétée que ça parce que ce n'est pas forcément fatale.

Ah oui, j'ai oubliée, j'étais enceinte d'un mois et demi quand j'ai fais ma fausse couche enfin d'après les analyses.

J'ai eu un rendez-vous au gynécologue hier matin, j'y suis aller pas si défaitiste que ça parce que je pensais que ce n'était pas si grave que ça.

Mais bon, apparemment ça l'était.

Ma mère me demande, à chaque fois que je lui téléphone, si je vais bien. Mais que voulez-vous que je lui dise ? Par peur que... je ne sais même pas moi-même. Je me dis que j'ai déjà un enfant en bon santé, c'est se qui compte non ?

Je préfère ne pas y penser de trop, je préfère m'occuper de mon bébé qui n'est plus si bébé que ça.

Je le vois que ma mère s'inquiète pour moi mais je n'ai pas envie de lui rajouter de la peine. Je le vois qu'elle est triste pour moi.

Et puis j'ai assez fais de dépression comme ça, je trouve.

Que la vie continue ! C'est tout ce que je souhaite à tout le monde. Que nos faiblesses deviennent nos forces. Mon père me le répète assez souvent ça.

Je ne préfère pas trop y penser, j'ai vraiment pas le temps en faite. J'ai un enfant à éduquer, élever... des chats à m'occuper. J'ai de quoi m'occuper l'esprit, vous ne trouver pas ?

Après tout, ce n'est rien de grave, j'ai déjà un enfant en bonne santé, c'est déjà pas mal.

Et puis je préfère le voir s'éveiller, jouer, rigoler... que de penser à mes malheurs. Je n’ai pas le temps, j'ai autre chose à faire. Regarder mon fils grandir par exemple. Je ne suis pas si malheureuse que ça après tout. J'ai une famille.

Même si je ne le cache pas que ça me fait de la peine. Mais chut, il faut pas le dire, ça risque de faire du mal à mon entourage. Et je ne veux pas leur faire de mal. Tout le monde a assez de soucis comme ça, pour que j'en rajoute.

Je vais bien, c'est tout ce qui compte après tout. Le reste n'est que subjectif.

Je vais bien, c'est tout ce qu'il faut retenir. Même si en écrivant ses mots sur mes maux, mes larmes coulent. Tout ce qu'il faut retenir de la vie, c'est bien ça. Qu'on a toujours des chemins parcouru d'embûches.

Mais je vais bien, je vous assure. Pas besoin de s'inquiéter.

Le 14 Octobre 2021 :

J’ai vraiment autre chose à penser qu’à ça ! Je le sais que ça inquiète mon entourage surtout ma mère, qui sait ce que je subi à l’heure actuelle. Mais je n’ai vraiment pas envie d’y penser. Je ne veux pas replonger dans une dépression. J’ai déjà eu assez de mal à m’en sortir en 2013, que je ne veux pas y penser.

Le passé est passé après tout. Même si je le sais que tout le monde va me poser la question.

Je n’ai pas envie d’être le centre de l’attention.

Et puis, j’ai mon fils pour me redonner le sourire, je n’ai pas envie qu’il me voit comme ça. Ce n’est pas bon pour lui.

En faite, je suis en train de me rendre compte que je ne vais pas bien mais c’est subjectif pour moi. Je n’ai pas envie d’y penser parce que je sais que ma mère va s’en faire. Et je n’ai pas envie qu’elle s’en fasse pour moi. Je n’ai pas envie de la voir mal à cause de moi.

Il suffit de se le répète, je vais bien et ne pas y penser c’est tout !

Je vais bien, je vais bien, je vais bien, je vais bien.

Je n’ai pas envie qu’on s’en fasse pour moi. Je vais bien, c’est tout ce qui compte. Je vais bien. Je n'ai pas envie que d'autre problème se crée à cause de moi. Tout ce qui compte c'est que je vais bien.

Le 15 Octobre 2021 :

Je viens de recevoir mes analyses d’aujourd’hui pour l’hormone de grossesse. Ça à baisser, de beaucoup, contrairement à mardi.

Malgré les résultats, ma mère ne perd pas espoir que je sois enceinte de jumeaux.

Moi, je ne me leurre pas. À l’échographie, la gynécologue n’a vu qu’une poche.

On verra bien mardi prochain, j’ai un rendez-vous avec ma gynécologue. Mais je n’y crois pas. Même si je sais que je l’espère sincèrement. Parce que j'en ai vraiment envie de cet enfant.

Et puis ça ferais tellement plaire à Antoine et à ma mère aussi. Il aurait quelqu'un pour jouet avec lui. Il ne serai pas tout seul. Et en ce moment, j'ai l'impression qu'il en a vraiment besoin.

Le 16 Octobre 2021 :

Il a besoin de cette présence quand on est oocupés soit à faire à manger, soit pour jouer avec lui. Il est en demande de ça. Et j'ai l'impression que j'ai échoué à cette tâche. Mais il faut voir le positif. J'ai un enfant en bonne santé avec moi et je vais bien, c'est ça qui compte, le reste n'est que subjectif.

TextesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant