Je suis courbé, abattu au dernier point; tout le jour, je marche dans la tristesse. Car un mal brûlant dévore mes entrailles, et il n'y a rien de sain dans ma chair.
Je suis sans force, entièrement brisé ;le trouble de mon cœur m'arrache des gémissements. Psaumes 38 :7 à 9❤️
_______________________________________________________
Musique : La vie est dure- Cathy Renzella🎧✝️🎤📌
________________________________________________________
Je marche dans la rue, mes paniers de course en main. Mes pensées divaguent, je me laisse emporter par la douceur de ce vent qui me caresse le visage. Oh ce dernier, il a tellement subi...
Tout le monde est à la recherche d'espoir, de mon côté, il n'existe pas. Je suis tellement brisé! Je me contente de me nourrir, travailler, payer les factures. Je n'ai même pas le temps de soigner mon apparence. Si je le méritais bien sûr...
Je n'ai jamais connu l'amour, encore plus difficile de s'aimer soi-même, j'ai été rejeté par mes parents, j'ai toujours connu galère sur galère; rien n'a changé... Ce sentiment même demeure, depuis ma naissance jusqu'à cette présente minute, un véritable mystère, un phénomène inexplicable !...
Je me suis battu seul. Pas de parents, pas de petite amie, et oui vingt-six ans et toujours seul. Depuis toujours d'ailleurs.
Je suis introverti à un point où ça me surprend moi-même, j'ai eu des amis, dommage que cela soit conjugué passé composé... Es la vida!...
Me voilà, un jeune homme qui a un niveau d'estime de soi à un niveau très bas. J'ai grandi dans ce foyer d'accueil qui restera un véritable enfer pour moi. Quand j'y songe, des larmes coulent de mes yeux.
Les souvenirs de cet homme ivre, son bâton à la main, prêt à déverser toute sa rage sur moi, ce petit garçon de 11 ans refont surface.
Heureusement, je me suis enfui de chez lui! Il me répétait sans cesse :" tu ne seras rien dans la vie, orphelin! Tu es moche, tu n'es qu'un idiot, erreur humaine. Tu es sot, tu n'as rien, tu n'es personne!"
Je m'assieds sur le trottoir mes paniers à la main, je suis faible. Je prends un morceau de biscuit dans mon sac et le mange d'un trait.
J'ai été à l'école, mais je ne pouvais entrer à l'Université, je n'avais pas d'argent, j'étais SDF... bref ça a été dur pour moi.
J'ai eu mon premier job à treize ans, je distribuais des journaux. Mon parcours en tant que jeune s'est réparti comme suit: Serveur, cireur de botte, et par chance grâce à mon voisin Peter, je suis encore serveur au restaurant de m. Gilbert, un monstre. Je me regarde rarement dans un miroir je n'ai pas le courage.
Peter, pour m'encourager, dit que je suis beau, grand et un vrai combattant. Je souris tout le temps face à ce qu'il me dit, mais je suis toujours brisé intérieurement.
Je le considère comme le père que je n'ai jamais eu du haut de ses quatre- vingt-sept ans, je l'admire beaucoup. Il m'encourage , m'aide à payer certaines factures grâce à sa pension. Aujourd'hui, on ne se verra plus, parce qu'il part visiter sa famille en Argentine. Je suis toujours assis par terre sur le trottoir en train de manger ce sandwich qui est mon souper...
Je regarde les gens passer ce soir de Saint-Valentin. Soudain, j'aperçois en face de moi, à l'autre bout de la rue, un couple entrain de se disputer. Il ne manquait plus que ça!
VOUS LISEZ
Le miroir céleste
RomanceÀ travers toi, je me suis vu... Je me considérais comme un échec, tu m'as permis de voir au-delà de ce que j'imaginais ; Oui, j'ai su que l'homme était limité. J'étais seul, découragé, abattu, une âme brisée errant sur la terre parmi tant d'autres...