CHAPITRE 6 : Regarde-moi.

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Je me réveille en sursaut en sentant des coups brusques sur mes côtes. Est-elle revenue ?

Je me relève, tandis que les coups perpétuent. Je lève les yeux, complètement affolée. Puis je souffle.

— Tu vois pas que tu me déranges ? rage Dyab.

Il passe l'aspirateur. C'est lui qui me donne des coups depuis cinq minutes.

Je remarque que je me suis endormie au sol. Je prends quelques instants à ma réveiller correctement. J'écarte les mèches folles sur mon front et je me relève.

Je me tourne vers Dyab, écouteurs dans les oreilles, cigarette dans la bouche.

— Dyab, je peux t'emprunter des vêtements ?

Il ne me répond pas, à vrai dire il ne me regarde même pas. Il est concentré sur le sol.

— Dyab ?!

— Quoi ?! Merde à la fin tu peux pas te la fermer ?!

— Je te demande juste des vêtements.

— Tu veux pas t'improviser nudiste ?

Je le fusille du regard.

— Tu es obligée d'être désagréable ?

— Je ne suis pas désagréable, je te proposes une solution.

Il veut me faire chier ? Je vais me faire un plaisir de lui faire fermer sa gueule.

— Tu as raison. Je veux bien m'improviser nudiste .

Sur ce, je dégrafe mon soutient-gorge, je le retire et je lui balance à la tête. Je fais de même avec ma culotte.

— Tu t'es crue où ?! Merde ! Remets tes fringues.

Sans même l'écouter, je me retourne pour aller prendre une douche. Je lui balance un doigt d'honneur tout en continuant mon chemin.

— Crois-moi qu'avec cette attitude tu vas vraiment devenir morte cette fois-ci. Ce sera plus du faux.

— Va te faire foutre Mendoza !

J'entends ses pas s'approcher rapidement derrière moi. Il m'attrape la nuque et me la sert. Je grince des dents, tandis qu'il tourne violemment mon visage pour le regarder dans les yeux.

— Calista, je ne vais certainement pas te cacher que je n'aime pas du tout ce que tu es devenue. Tu n'es plus la même et putain, je suis contente de t'avoir retrouvé, mais pas comme ça. Là, c'est pas toi.

— Très bien. Tu me hais ?

— Je ne te l'ai jamais caché.

— Alors laisse-moi, merde à la fin ! Arrête d'être un pur connard qui n'en a rien à foutre de ma gueule mais qui est bizarrement toujours là pour ma sauver. Putain ! Laisse-moi juste crever en paix.

Il éclate d'un rire nerveux. Il ferme les yeux, baisse la tête et la secoue doucement. Sans que je ne m'y attende, sa poigne se fait brusque. Il me retourne totalement et se colle contre moi. J'avoue que la situation est assez malaisante. Je regrette d'avoir enlevé mes fringues dès que je sens son corps, habillé, contre le mien, totalement nu.

Il s'empare de ma main, toujours avec une violence inégalable. Il la place sur sa poitrine. J'arrive à sentir son cœur battre atrocement. Je suis sûre que ce n'est pas normal et qu'il menace de sortir de lui dans la seconde.

— Tu le sens ? reprend-t-il d'une voix douce ou enragée, en réalité je n'arrive même pas à comprendre les fréquences de sa voix. Je n'arrive qu'à me concentrer sur les battements de son cœur.

Addicted to you (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant