CHAPITRE 2 : Le bal.

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Trois semaines déjà. En trois semaines j'ai eu le temps d'apprendre mon texte par cœur. J'ai eu le temps d'improviser ce que je dois dire, j'ai eu le temps de me bourrer la gueule aussi. Et de me reposer sur mon petit canapé.

Qu'est-ce que j'aime mon canapé.

D'ailleurs, aujourd'hui je dois me lever de celui-ci, à contrecœur évidemment, pour aller faire du shopping. Brianna a insisté pour que je sois irrésistible. Honnêtement, flemme. Mais bon, je suis bien obligée.

Je m'habille avec les premières fringues que je trouve, je m'en fiche pas mal de ressembler à une clocharde. Je prends mes clés, et direction la première boutique de luxe que je croise sur mon chemin.

Au bout de trente minutes, j'en trouve enfin une. Je me gare, je retire le contact et je sors de ma voiture. Je marche jusqu'au magasin, je pousse la porte et je sens que dès mon arrivé on commence à me dévisager.

Je me tourne vers la caisse, et j'avais bien raison. Une fille avec un faux sourire me toise de la tête au pied. 

— Excusez-moi, je peux vous aider ? me demande-t-elle avec une voix semblable à son sourire, hypocrite.

— Hum, oui bonjour, je cherche une robe pour un bal masqué privé, s'il vous plaît.

La vendeuse continue à me regarder comme si j'étais une terroriste, puis elle contourne son comptoir pour se diriger vers moi.

— Pardonnez-moi, mais ici, les robes ne sont... Pas à votre portée.

Je sens que cette session shopping va être génial !

— Comment ça ?

Elle me regarde, elle pince ses lèvres et elle s'apprête à m'adresser la parole mais elle se ravise aussitôt. J'en profite pour renchérir.

— Je suis capable de me payer une robe quand même.

— Je ne pense pas. Nos robes coûtent entre mille et onze mille dollars.

— C'est largement dans mes moyens.

La vendeuse semble stupéfaite. Elle fronce ses sourcils et recule de quelques pas.

— Arrêtez d'insister. Je vous dis que ce n'est pas dans vos moyens. Je vais appeler ma supérieur.

— Faites donc la venir.

Elle part dans l'arrière boutique. En les attendant, je regarde les autres clientes. C'est vrai qu'à côté d'elles j'ai l'air d'une andouille avec mon jogging et mon débardeur. D'autant plus que mes cheveux sont redressés dans un chignon, que la moitié de mes cheveux s'échappent de celui-ci, et que mon teint blanchâtre fait ressortir mes cernes.

Je patiente quelques minutes avant que la jeune vendeuse réapparaisse avec une femme plus âgée. Elles s'approchent de moi.

— Bonjour, j'ai pris part de votre différents entre mon employée et vous. Avec tout le respect que je vous doit, je pense que notre boutique ne vous convient pas.

C'est sûre que vu la gueule de l'accueil, elle ne me convient pas cette boutique.

— Vous savez quoi ? Si c'était l'argent qui posait problème ça ne devrait pas en être un. Ce n'est pas parce que je suis mal habillé que je n'ai pas l'argent. C'est quoi ces préjugés ? Je pense qu'effectivement votre boutique ne me convient pas. Ma mère vient ici depuis des années et je ne suis pas la bienvenue ? Je pense que vous perdez une cliente régulière.

Je dis ça sur le coup de la colère. Je doute que ma mère me défendra.

— Qui est votre mère ? me demande la gérante.

Addicted to you (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant