Addicted to you (tome 2)

CHAPITRE 15

Point de vue : Calista

— Tu sais bien qu'il y a un moyen pour arrêter tout ça. N'est-ce pas, Clara ?

— Soit à peine plus clair, s'il te plaît.

Il sort son arme de sa poche, la recharge et la pointe sur mon front.

— Après, si t'as pas vraiment envie, t'es pas obligé de détailler. Ce n'était qu'une simple suggés...

— Oh, la ferme, merde à la fin !

Je décide enfin de me taire. Pour une fois, ça ne me fera pas de mal de ferme ma gueule.

— Alors, voici comment je vois les choses. Bosses pour moi, ou crèves.

Non, je veux pas bosser pour cet enfoiré de première. Cette longue année, j'ai bossé pour ma mère. Je suivais les affaires de cet homme de très près. De trop près même. Je ne suis pas sûre de pouvoir endurer de travailler pour lui. Ça impliquerait des meurtres supplémentaires, travailler jour et nuit, être sur des missions politiques. Je ne suis plus en état de supporter tout ça.

— Je ne veux pas refaire ce que je faisais av...

— Je ne te parle pas du travail que tu faisais pour ta pute de mère. Je parle d'un travail différent. Totalement. Tu travailleras pour moi, non pour Amo del cielo.

—J'en ai rien à f...

— Je te parle là d'une opportunité immense. Tu auras ce que tu veux, absolument tout.

— Mais...

— Ce n'est pas comme si tu avais le cho...

— VOUS ALLEZ ME LAISSER PARLER BORDEL DE MERDE ?!

Je comprends que ce n'était pas une réaction adéquate face à un putain de sénateur qui pointe une arme sur vous, dès l'instant où il me donne un coup de crosse.

Je me laisse retomber sur le sol en grognant de douleur. Il se penche un peu plus sur moi, puis sans que je ne m'y attende, il passe sa main dans mes cheveux en m'embrassant la joue.

— Je suis désolée de t'avoir fait ça, mais il faut que tu m'obéisses.

Le dégout peut se lire sur mon visage. Il faut qu'il s'écarte de moi. Car entre le coup qu'il m'a donné, l'écœurement qu'il me procure et le goût amer de l'alcool qui hante encore ma bouche, je ne peux lui garantir que je ne vais pas lui vomir dessus.

Par réflexe, je lui donne un coup de pied dans son entre jambe. Il étouffe un hoquet de douleur, puis il tombe à son tour au sol.

Je m'écarte de lui, et je le pousse sur le sol. Il y a juste un léger détail que j'ai oublié. C'est qu'il est loin d'être venu seul. Pendant que Luka grogne et se tortille par terre, tous les membres de sa petite armée rechargent leurs armes à feu.

Je me relève doucement, en mettant mes mains en évidence. Et putain, je crois que j'ai un don pour me foutre dans la merde.

— Calista, tu n'es qu'une putain, marmonne difficilement Luka.

Je ne réponds pas. Honnêtement, à ce moment précis, l'alcool fait vraiment bien effet. J'ai l'impression de ne plus savoir me servir ni de mes jambes, ni de mes bras. Je ne sais pas vraiment si c'est l'alcool, le sang que je perds à cause du choc que j'ai reçu ou le stress, mais je sais que je ne suis en capacité de rien.

Je n'ai ni pu bouger, ni pu parler, que l'homme que j'ai mis à terre il y quelque secondes s'est déjà relevé.

Il m'attrape violemment les bras, puis il me plaque contre lui, je ne suis pas en mesure de résister. Ni physiquement, ni mentalement.