Face à cet aveu, je ne peux que rester silencieuse. J'essaie de bouger le moins possible. Les yeux grands ouverts, bouche bée, j'essaie de masquer l'effet de la surprise.
— J'ai toujours voulu te le dire. Parce que, ce qu'il s'est passé ce soir là, c'est différent de tout ce que tu penses.
Parle-t-il réellement du même événement que moi ? Ce soir où je lui ai avoué mes sentiments et que ce salaud s'est fait pomper le poireau juste sous mes yeux ? Le soir où il m'a, sans aucun scrupule, annoncé qu'il avait pour projet de me vendre depuis le début ?
Car si c'est ce soir là, je ne comprends pas vraiment comment il est possible d'avoir mal interprété quoi que ce soit. Tout était très clair.
— Je....
Il s'arrête. Je l'entends soupirer lâchement, puis il se lève. Il donne un coup de pied dans la table basse, et je l'entends murmurer :
— Regarde-toi, Dyab. T'es même pas capable de lui dire la vérité en face. Même quand elle dort. Quel bouffon.
Je confirme. Alors que je sens le matelas se rabaisser sous son poids, il reprend.
— Je t'ai...
Mais, le bruit de tambourinement à ma porte l'interrompt, et me fait sursauter de la même façon. Je regarde Dyab, qui semble un peu gêné d'être juste à côté de moi. Je ne lui pose même pas la question. Je prends mon téléphone pour regarder l'heure, mais à la place, je reste figée sur une notification venant de Brianna. Je sais alors que c'est elle devant porte.
Je me tourne vers Dyab, il se masse la nuque, sûrement en train de chercher une excuse pour m'expliquer pourquoi il s'est installé à mes côtés durant la nuit.
— Va te cacher.
— Pardon ?
— Dépêche toi ! je m'exclame en me levant, et en le poussant en direction de ma chambre.
J'ouvre mon placard, et je le pousse à l'intérieur.
— Tu ne vas pas m'enfermer ici tout de même ?!
— Ferme ta gueule et obéis-moi !
Sans même attendre sa réponse, je ferme la porte et me dirige à toute vitesse vers la porte. Je ne sais pourquoi, mais je sens que l'explosion qu'à provoqué l'homme qui est actuellement caché dans mon placard ne lui a pas fait vraiment plaisir.
Et j'ai eu raison. À peine la porte ouverte, elle me pousse, ce qui me fait trébucher et tomber au sol. Elle s'agenouille en face de moi, m'arrache les cheveux et colle un couteau suisse sur ma gorge.
— Je savais que t'allais tout faire merder pauvre mijaurée. Je savais que tu étais juste une pute, et que jamais tu n'allais réussir une mission autant importante ! Tu sais ce que tu as fait petite salope ?
— Non, mais je pense que tu ne vas pas tarder à me le dire.
Sur ces mots, elle plante légèrement la lame dans ma gorge. Assez profondément pour que le sang coule, mais pas assez pour me la trancher entièrement. Je serre les dents tellement la douleur est grande. Alors je me tais, comme je l'ai toujours fait. Et je la laisse me cracher son venin.
— Et moi je pense que tu ferais mieux de te la fermer. Tu n'as jamais fait quelque chose d'utile dans ta pauvre vie merdique. Tu sais, je n'ai même pas envi de te tuer pour ça.
Trop aimable.
— J'ai plutôt envi que tu te suicides. Mais apparement, même ça tu ne sais pas faire, rage-t-elle en prenant et serrant mon poignet qui contient les cicatrices de scarification de l'année dernière.
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Addicted to you (tome 2)
RomansaAprès avoir découvert que la personne à l'origine de cette organisation meurtrière n'était autre que sa génitrice accompagnée de son géniteur et de son oncle, Calista a été forcée de quitter l'homme qu'elle aimait et qui l'a trahit, pour collaborer...