CHAPITRE 10 : Rechutes.

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— Calista Vesquez, vous êtes libres de partir d'ici. Votre frère est à l'accueil en train de régler vos frais d'hospitalisation. Rassemblez vos affaires, je vous attends, me somme gentiment une infirmière que je ne connais pas vraiment.

Je suis restée une semaine de plus finalement. Je l'ai trouvé très longue cette semaine. J'ai généralement passé mon temps à l'étage au-dessus, en train de parler à un mort. Un demi-mort, qui ne s'est toujours pas réveillé.

Impatiente de quitter cet endroit à jamais, j'assemble rapidement mes affaires.

Puis je pars. Sans même jeter un dernier coup d'œil à cette pièce, sans même me dire que je la reverrai un jour. Ce que je n'espère pas.

J'avance rapidement à travers les couloirs. Je prends l'ascenseur, et je descends au rez-de-chaussée. Une fois arrivé, je balaie du regard le grand hall. Plusieurs personnes sont là, certaines dorment sur des chaises en fer qui doivent probablement être inconfortables. Presque tout le monde a un café à la main.

Je m'aventure entre toutes ces personnes désespérées, et je file vers le comptoir d'accueil.

Et je le vois. Mes deux petits rayons de soleil. Mon frère, et mon neveu. Ma petite famille. La seule qu'il me reste.

J'avance rapidement et maladroitement jusqu'à eux, malgré mes membres en feu. C'est Melvin qui me remarque en premier. Il était perché sur les épaules d'Ezio. Il lui tape le crâne, et lui fait tourner la tête vers ma direction.

Il sourit légèrement, et s'avance vers moi. Il me sert dans ses bras, je l'enlace en retour. Puis il me relâche et se baisse pour que je puis saluer Melvin comme il se doit.

— Tu es contente de rentrer ? me demande mon frère.

— Je suis plus qu'heureuse. Tout est tellement morbide ici.

— Y'a des morts qui ont du bide ? réagit confusément Melvin.

Ezio a fini de remplir les papiers. Nous avons eu un entretien avec un médecin généraliste de l'hôpital. Il m'a donné toutes les dates de mes futurs examens, rééducation, analyse sanguine, et d'autres encore.

— Avez-vous du mal à marcher à cause de vos blessures ?

— Un peu, réponds-je.

— Ce que je peux faire c'est vous prescrire des béquilles, ou un fauteuil si vous préférez. Je vois que vous êtes assez brûlée sur les bras, les béquilles peuvent probablement vous faire mal.

Nous nous mettons donc d'accord sur un fauteuil.

Ensuite, il nous a donné une ordonnance et une boîte d'avance pour chacun de mes médicaments. J'ai remarqué qu'Ezio s'est rapidement arrêté sur mes antidépresseurs. Mais il n'a rien dit. Ni à ce moment précis, ni dans la voiture. À vrai dire, nous n'avons pas vraiment pu échanger tous les deux. Melvin parlait, criait et chantait trop fort.

Après un rapide bond à la pharmacie, nous sommes rentrés dans une maison, que je ne connaissais encore pas, avec beaucoup de sachet en papier contenant diverses médicaments, une crème spécifique et un fauteuil roulant.

— On est où ? je demande.

— Dans l'une des autres maisons de Dyab.

— Il a deux maisons ?

— Non. Il en a beaucoup plus.

Ezio a rangé mes affaires, et moi, je me suis installée avec Melvin devant la télé.

— L'école c'est mieux ici, me dit-il lors de notre conversation.

— Tant mieux alors.

— Les maîtresses sont plus gentilles, et les gens aussi. Mais Camille me manque beaucoup.

Addicted to you (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant