CHAPITRE 8 : Le destin.

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— Réveille-toi ! Tout de suite, putain, Calista !

J'ouvre lentement et péniblement les yeux. Face à moi, Dyab est debout à côté du lit. Il enfile son t-shirt en quatrième vitesse. Je comprends qu'on a dormi ensemble.

On l'a fait des centaines de fois, mais la pensée d'avoir été dans son lit, à seulement quelques mètres de son torse nu me fait de drôles de sensations.

— Calista ! Merde à la fin !

Il se penche au dessus de moi. Je ne comprends pas pourquoi il est comme ça dès le matin.

Mais je comprends rapidement lorsque de violents coups sur la porte d'entrée résonnent.

Merde.

Je bondis du lit. Dyab me balance un pull et un jogging à lui que j'enfile rapidement.

De sous l'oreiller, il sort un flingue qu'il me jette. Je l'attrape maladroitement. Je le recharge, ne sachant pas vraiment ce que je dois faire. Je suis juste paniquée.

— Dyab..? Qu'est-ce qu'il se passe ? 

Il ne me répond pas. Il attrape une seconde arme sous le lit, la charge et il avance prudemment vers la porte. Je le suis, sans comprendre ce que je fais.

Je sens l'alcool de la veille tourner dans ma tête. Je risque de m'écrouler à n'importe quel moment.

Je descends les escaliers derrière Dyab. Et lorsque nous atteignions le rez-de-chaussée, juste en face de nous, la porte explose.

Les coups de feux commencent à fuser. Dyab me plaque au sol.

Évidement, on est deux contre le monde entier. Ils sont trop nombreux.

À couvert derrière le canapé, Dyab au dessus de moi, me protégeant, il se penche sur mon oreille.

— Tu vas sortir par le garage. Je m'occupe de ça.

— Euh...

Sa main encercle ma gorge violemment. Tout l'air qui y passait ne circule plus.

— Si tu ne pars pas d'ici tout de suite, je te saigne et je te crève, compris ?

Mon regard noir fait office de réponse. Il me relâche, je me relève de moitié, et je cours rapidement jusqu'à la porte qui mène au sous-sol.

J'entends les coups de feux derrière moi. Ils sont tellement proches.

Mon pouls s'accélère, l'adrénaline d'être proche de la mort est tellement effrayante.

Mais mon corps se calme lorsque j'atteins cette fameuse porte.

Et elle est fermée à clé.

Sans réfléchir, je tire dans le verrou. Une fois ouverte, je descends les escaliers quatre par quatre. Je manque de tomber plusieurs fois, mais je maintiens mon équilibre.

Or, dès que je pose un pied en bas, une odeur d'essence m'arrête. Je me plaque au mur, et je sors ma tête pour observer un peu.

Je vois quelques trois hommes, avec des bidons d'essence. Le liquide s'étale et coule au sol.

— Vous êtes sûr que c'est là ? demande l'un des hommes.

— Aucuns doutes. Ernando a tracé l'un des véhicules suspect. Il nous a mené ici.

— Et même si c'est pas ici, un meurtre de plus un de moins c'est la même. Sbrigati ! (Dépêche-toi).

Putain. On va tous cramer. Il faut que j'intervienne. Mais bordel ! Je ne sais pas quoi faire. Moi, arrêter un incendie criminel alors que je suis encore ivre et que je ne sais foutrement pas ce que je dois faire.

Addicted to you (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant