- Quelques jours plus tard, demeure principale des Nal - Paris -Voilà une semaine que nous sommes en France. Nous sommes retourné dans le manoir de Paris lequel est plus charmant et accueillant que la demeure en Allemagne qui me donnait des sueurs froides, notamment les réseaux de cave. Il s'agissait d'un endroit parfois pour les interrogatoires et les entraînements mais je me sens nettement plus à mon aise ici. Nous devons, cette semaine, organiser une réception annuelle qui regroupe les différentes branches de Deus à l'international. Avec June, son fiancé, Jenny et Abel nous devions nous occuper de la mise en place de la salle et je devais, évidemment, m'occuper de la musique en plus de la décoration. Peu à peu, au fil des jours, je semblais être plus à l'aise avec le groupe. J'acceptais de plus en plus le fait d'être libre et plus précisément le fait de ne plus être fiancée à Terence. La lettre de mes parents m'a vraiment aidé à accepter le changement que tout ceci représentait. J'avais réellement peur de leur réaction mais je me sentais tellement plus libre maintenant que je n'avais plus de liens avec lui. Dans mes réflexions, je n'avais pas entendu Jenny derrière moi tandis que je tentais de me grandir pour accrocher une guirlande au dessus d'une porte pour l'occasion.
-"Lu !" Lançais t-elle tandis que je me retournais. "Je t'ai trouvé une robe, tu ne vas pas en revenir ! Elle est for-mi-da-ble !" Pour cette occasion, comme pour les autres en réalité, c'est Jenny qui s'occupait également des tenues de tout le monde.
-"Comment est-elle ?" Lançais je tout en continuant d'essayer de me grandir pour accrocher une guirlande fleurie au dessus d'une porte.
- "Elle est bordeaux, légèrement décolletée. Vraiment très belle. Et je t'ai eu un collier de chez Cartier ! Une merveille." Elle souriait visiblement très fière de ses trouvailles. Elle pose ses mains sur ses hanches et se remet une nouvelle fois à lever ses sourcils ensemble plusieurs fois. Elle a visiblement prit cette nouvelle habitude qui me donne envie de sourire.
- "Ce n'était pas nécessaire de te donner autant de peine Jen, merci infiniment". Je lui souriais en descendant de l'échelle. Je ne parviens pas à accrocher la guirlande, l'accroche est légèrement trop haute pour moi.
- "Tu plaisantes !" Lançait elle. "Il te faut au moins cette robe, surtout pour une présentation officielle aux branches du groupe." Je me retournais vivement vers Jenny tandis que Jun hochait vivement la tête. J'ai toujours aimé les belles tenues, les parures, les foulards, les broches... En Amérique et en Italie, j'ai une sacrée collection. Certaines pièces viennent de maison de luxe et d'autres de simples petits marchés ici et là. J'ai également des pièces d'artisan que j'aime tout particulièrement. Ces objets me font voyager et me permettent de m'évader aussi loin que possible. June s'approche et attrape le catalogue que Jenny tient dans ses mains. Elle regarde la robe en question et relève les yeux vers ma jeune soeur.
-"Mmmm, Jenny. Tu es diabolique, il risque d'apprécier".
Je fronce un instant les sourcils en mordillant de nouveau ma lèvre inférieure. Que veut-elle dire ?
-"Tu crois ?" Ma jeune sœur fait encore danser ses sourcils en riant.
-"Qui risque d'apprécier ?" Je m'approche d'elle en repassant mon étole au dessus de mon épaule.
- "Non, vraiment Lucia ? Tu n'as pas remarqué ?" Jenny haussait un sourcil en me fixant. Elle ferme le catalogue et le cale sous son bras.
-"Hiroki." June me sourit et s'approche de moi pour se pencher vers mon visage : "C'est son nom complet."
Hiroki ? Est-ce qu'elle parle de ... Hiro ? Pourquoi son nom arrive t-il dans la conversation ? Au moment où j'ai cette pensée, l'intéressé fait son apparition dans la pièce accompagnée d'Abel, de Tommy et d'Hugo.
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Les corbeaux dans le ciel, tome II
RomanceLucia Armonio, jeune aristocrate résidant aux Etats-Unis avec sa famille fait face à la disparition soudaine de sa jeune sœur, Jenny. Cette dernière indique dans une lettre les raisons de son départ : elle part retrouver son fiancé prisonnier dans...