ça y est, j'ai enfin fini de l'écrire
cette histoire, ce poème, ce récit
dans lequel nous étions les deux plus belles rimes.ça y est, mon chagrin s'en est aller
il s'est lassé des larmes sur mes cahiers
ces larmes qui dessinaient nos courbes à la nuit tombée.ça y est, je nous ai enterré
nous et notre amour meurtrier
dans le jardin non loin, où pousse fleurs et idées.le symbolisme de mon geste restera,
j'irai arrosé quelque fois la tombe de nos tracas,
dorénavant, s'en est finit de toi et moi.mais quand les bourgeons viendront à s'ouvrir,
que dans leur pétales j'y verrai ton sourire,
j'irai leur offrir les alexandrins de ton empire.nous nous sommes écorchés le cœur,
disais-tu.
j'ai compté les jours depuis tes départs,
savais-tu?
mais enfin, je suis libre de nos éraflures
même si à jamais tu resteras, mes plus belles écritures.