DRAKEN X OC : Je t'aime encore...

Chapitre 44

Cela fait déjà 2 jours que je dors chez Beth, elle reste non-stop avec moi par peur que je sois trop triste. Elle me fait manger plein de cochonneries et me traine partout après les cours pour m'éviter de penser à ma situation. Je ne la remercierais jamais assez d'être là pour moi et de comprendre et accepter le fait que je ne veuille pas parler de ce qui m'arrive.
Le premier jour Louis n'a pas arrêté de m'appeler et m'envoyer des messages mais voyant que je n'avais pas l'intention de répondre, il s'est arrêté pour mon plus grand soulagement. J'ai l'impression de respirer à nouveau et de ne pas étouffer sous les reproches et les disputes. Cet éloignement me fait le plus grand bien, même si j'avoue que Louis me manque parfois.
Mais ce n'est pas le moment de m'apitoyer sur mon sort puisque je n'aurais pas la possibilité de le revoir avant la semaine prochaine.
Aujourd'hui sonne mon départ pour Tokyo, nous sommes vendredi soir et je monte dans le train pour rejoindre mes amis qui m'attendent avec impatience.
Hina et Takemichi auraient bien voulu que je parte ce matin pour arriver tôt dans la soirée et passer plus de temps avec eux mais je ne pouvais pas rater les cours encore une fois sinon mes parents m'auraient coupé la tête.
D'ailleurs, personne ne m'a appelé pour me parler de ma pause avec Louis, ce qui veut sûrement dire qu'il a gardé nos disputes pour lui. Je lui suis reconnaissante de ne pas parler de nos problèmes à nos familles, nous pouvons régler ça seuls nous sommes des adultes.

Je passe les portes automatiques du train et m'assois sur un siège libre armée de mon sac et de ma valise. Il est encore tôt, 18H30, j'arriverais donc à Tokyo en début de matinée. J'ai déjà demandé à Takemichi de m'emmener faire les boutiques avant de rentrer pour acheter le cadeau de Naoto. Je ne sais absolument pas ce que je vais lui acheter d'ailleurs. Hina m'a donné quelques idées mais je ne me suis pas encore complètement décidée.
Un roman policier ? Une cravate ? Un parfum ?
Voilà mes alternatives.
Je n'ai pas beaucoup de choix.
Je mets à parti le temps d'attente que j'ai dans le train pour rechercher sur internet le cadeau idéal. Je tombe sur un coffret collector de différents romans policiers, bingo !
J'envoie une capture d'écran à Hina pour lui demander son avis. Sa réponse ne se fait pas attendre comme toujours :

C'est nickel ! Il va adorer !

Je réponds par un smiley pouce en l'air et le réserve sur le site internet de la librairie. Elle se trouve dans le centre de Tokyo, je n'aurais qu'à aller chercher le cadeau et payer avant de rentrer à la maison. Enfin chez Hina et Takemichi...
Je décide de faire une petite sieste après ma tâche accomplie. J'ai encore de nombreuses heures de train devant moi.

Quand le train arrive en gare, je me dépêche de rejoindre l'extérieur. Je cherche du regard Takemichi et cours vers lui quand je le vois adosser à sa voiture d'un air nonchalant. Il ouvre les bras pour m'accueillir et je laisse tomber ma valise au sol pour le serrer fort contre moi.

Salut ma belle ! Comment ça va ? Demande-t-il quand je m'éloigne de lui pour récupérer ma valise.

Bien et toi ?

Ça va ! On va chercher le cadeau de Naoto ?

Ouep !

Je rentre dans la voiture et mon chauffeur prend le chemin de la librairie après avoir ranger ma valise dans le coffre.
Elle se trouve dans un charmant petit centre commercial du centre. La décoration est plutôt ancienne mais cela colle bien avec les propriétaires de celle-ci. Ce sont un veille homme et une veille femme qui sont très sympathiques d'ailleurs. Ils prennent même le temps d'emballer le coffret collector quand je leurs ai appris que c'était un cadeau d'anniversaire. Je les remercie vivement suivie de Takemichi et paye mon due avant de retourner à la voiture.
Quand je vois cet homme et cette femme encore amoureux après des années et des années de mariage, je pense à Louis et moi. Nous ne sommes même pas mariés et c'est déjà la troisième guerre mondiale entre nous. Je pense aussi à Takemichi et Hina...
Ont-ils vécus de terribles disputes eux aussi ? Pourquoi n'ont-ils pas lâché l'affaire ?
Sans m'en rendre compte, j'ai le regard fixé sur le profil de Takemichi qui conduit directement chez nous. Il se racle la gorge, gêné par mon regard insistant. Je secoue la tête pour revenir à la réalité.