DRAKEN X OC : Je t'aime encore...

Chapitre 2

Le présent :

Hannah ! Tu as bientôt fini de faire tes cartons ? Le camion de déménagement arrive ! crie ma mère du salon.

Oui Maman ! Une petite seconde !

Quand j'ai enfin fini de fermer le dernier carton. J'entreprends de les descendre un par un jusqu'au garage mais deux mecs rentrent dans ma chambre.

Désolé Mademoiselle, il faut vous presser. Votre voiture part dans 5 minutes.

Je regarde les deux mecs prendre tous mes cartons et descendre en courant. Pourquoi tout le monde est-il si pressé de me voir déménager à l'autre bout du Japon ?

Je suis Hannah Saitou, brune aux yeux verts. Jusqu'à aujourd'hui, je vivais à Sapporo au nord du Japon avec mon père, ma mère et ma sœur. Il faut dire que l'on est une famille particulièrement bourgeoise surtout depuis que mon père a repris l'entreprise familiale construit par mon grand-père il y a quelques siècles je dirais... Mes parents sont des gens assez conservateurs et ne tolèrent aucun écart de conduite. Ils sont vraiment très sévères.

Enfin bref, à partir d'aujourd'hui, une nouvelle vie commence puisque je déménage à Tokyo. Youpi ! Bien sûr c'est ironique ! Ça ne tiendrait qu'à moi, je serais restée avec mes amis à Sapporo...

Alors que je suis dans la voiture accompagnée de mon chauffeur (quand j'ai dit qu'on était riche, c'est vraiment riche !), ma mère me lance quelques regards inquiets par la fenêtre ouverte de la voiture :

Pourquoi fais-tu cette tête, chérie ? Tu sais qu'on fait cela pour ton bien et notre bien à tous...

Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours vécu dans cet environnement bourgeois que mes parents adorent tant. Mais j'ai toujours eu cette impression bizarre que je ne vivais pas ma vie mais celle que mes parents ont choisi pour moi. Je n'ai pas l'impression d'être à ma place dans ce monde. Regarde encore aujourd'hui, je suis obligée de déménager et de quitter mes amis car mes parents l'ont décidé...

Lors de ma dernière année de collège, j'ai rencontré un groupe de fille qui m'ont appris à me battre et pour faire passer le temps, on s'amusait à faire des conneries quelques fois. Mais pas des grosses hein ! On séchait les cours, on allait faire les boutiques à la place, on achetait des cigarettes et de l'alcool pour se faire des petites soirées. On se bagarrait aussi des fois. Je ne devais pas être parfaite et tirée à quatre épingles dès que je sortais. Quand j'étais avec elle, je n'étais pas obligée de faire attention à tout ce que je disais ou faisais... Je me sentais enfin moi-même...

Ma petite sœur est l'enfant prodige et moi le petit canard. Ce qui ne me dérange en aucun cas. Pendant que mes parents sont occupés avec elle, moi je suis tranquille.

Tu sais très bien pourquoi, Maman ! dis-je en levant les yeux vers ma mère.

Chérie, tu verras Tokyo n'est pas si mal ! Tu te feras de nouveaux amis fréquentables !

Je la regarde, pas très sûre de ce qu'elle est en train de me dire et elle me fait un sourire compatissant.

Je regarde toute ma petite famille. Je leur souris pour ne pas trop les inquiéter et plonge dans mes pensées, musique dans les oreilles.

Alors que je me suis endormie lors du trajet en voiture, je sens une main me secouée l'épaule. J'ouvre les yeux petit à petit et entends le chauffeur dire :

On est arrivé, Mademoiselle !

Je me lève d'un coup et regarde par la fenêtre de la voiture. Malgré que le soleil ne soit pas encore totalement levé, on peut déjà entendre l'agitation propre à la ville. Des voitures, des vélos, des bus et des trams passent déjà dans les rues. Je regarde l'heure sur mon téléphone : 4h. Je souffle un bon coup et sors de la voiture la tête dans le cul ne voyant pas bien clair. Je me frotte alors les yeux et décide de contempler ma nouvelle maison, enfin devrais-je plutôt dire appartement puisque je suis face à un immeuble. Je me tourne alors vers la route et vois la rue éclairée de milliers de lumières. C'est l'opposé de la montagne. Je souris en sentant glissé dans mes cheveux le vent frais d'un matin de septembre.