DRAKEN X OC : Je t'aime encore...

Chapitre 28

Je lève enfin le nez de mon téléphone quand j'entends les haut-parleurs du train nous avertir qu'il ne reste plus qu'une heure avant l'arrivée à la gare. Je m'étire et retourne prendre un deuxième café. Quand j'en ai fini, je prends ma trousse de toilette dans mon sac et pars m'enfermer dans les toilettes. Je me brosse les dents, me lave le visage pour me débarbouiller. Pas question d'avoir une allure de SDF quand je vais voir Takemichi.
Cela fait 7 ans que je ne l'ai pas vu, ni même adressé la parole en fait.
Après avoir mis du déo et du parfum, je retourne à ma place plongée dans mes pensées fixant le paysage au loin.

Le train finit par s'arrêter dans la gare de Tokyo. Je n'avais jamais mis les pieds ici, je prends le temps en arrivant de repasser aux toilettes (le stress me donne toujours envie de faire pipi) et de contempler la gare qui me fait face.
Je remarque les portes d'entrée et de sortie en verre qui laissent traversées les rayons du soleil de ce vendredi.

Cela me rappelle instantanément mon arrivée chez ma tante. Le soleil pointait aussi le bout de son nez malgré qu'il était beaucoup tôt dans la matinée. Je me rappelle de l'air matinal fouettant mes cheveux et du bruit résonnant dans mes oreilles. Malgré le fait qu'il était tôt, la ville était vivante, le monde bougeait et tournait autour de moi comme si la nuit n'avait eu aucun impact sur la vie de habitants.
C'était la première chose qui m'avait marqué à Tokyo, la ville était toujours réveillée, peu importe les heures de la journée ou de la nuit.

Je suis sortie de ma rêverie par un homme d'une quarantaine d'années qui paraît pressé me busculant en marmonnant un pardon avant de s'enfuir à toute jambe vers la sortie.
Je coince derrière mon oreilles les quelques mèches rebelles qui se sont enfuies de mon chignon et rejoins la sortie.

Mes yeux tombant directement sur le visage ébahi de mon ancien ami.
Takemichi.

Il a la bouche grande ouverte, comme s'il n'en croyait pas ses yeux.
M'a-t-il reconnu ? Certainement !

Je lui lance mon plus beau sourire, contente de le revoir et m'avance vers lui. Il me prend dans ses bras. Il est plus musclé, plus robuste que dans mon souvenir.

Qu'est ce que tu fous là ?! demande-t-il, complétement surpris.

Surprise ! ne puis-je m'empêcher de dire à l'intention de mon ami.

Mais comment ? Qu'est ce que tu fais là ? Pourquoi ?

Ses yeux sont remplis d'interrogation mais ils brillent aussi de milles feux, signe qu'il est content de me revoir.

Ta future femme m'a appelé mercredi soir pour m'inviter à votre mariage !

Et tu es venue ?

Beh non ! Je suis venue faire un karaoké ! ironies-je.

Il me prend une seconde fois dans ses bras comme pour s'assurer que je suis bien là, face à lui et que ce n'est pas une hallucination.

On se dirige vers la voiture, garée juste devant la gare et il commence à me raconter plein de trucs sans queue ni tête.

Les autres vont être trop content de te revoir ! Tu sais que je travaille dans le bâtiment et que Hina est secrétaire médicale ? Est-ce que tu as gardé contact avec des gens d'ici ? T'as une robe au moins ? T'aimes bien la viande parce que on fait un barbecue pour le repas de notre mariage. On a eu du mal à convaincre les parents d'Hina mais on a finalement réussi après de longues et interminables discussions sur le sujet. Et tu sais aussi...

Je le stoppe dans sa tirade, un sourire aux lèvres.

Calme-toi mon coco, tu vas faire un AVC si tu continues !