Chapitre 1 : Un nouveau départ.

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Point de vue de Lyli.

Me voilà ! Le taxi me dépose dans ma nouvelle petite maison dans la ville d’Austin, au Texas. Mon père n’est pas là, il est parti en Angleterre et revient dans un mois. Étonnant ? Pas vraiment : c’est un homme d’affaires extrêmement occupé, il n’est pas souvent la.
Je pose ma guitare devant l’entrée de la maison et j’entre, elle est à nous celle-là ! Je vois que tout est déjà installé, comme si nous y habitions déjà. La cuisine est prête, le grand salon également, il y a même des fleurs fraîches sur la table. Mon père a dû demander à son équipe de déménagement de tout préparer avant mon arrivée. Je traverse le salon pour arriver dans ma chambre et comme je l’avais demandé rien n’a été déballé ici. J’ai horreur qu’on touche à mes affaires. Je pose ma valise sur mon lit et me dirige vers la fenêtre qui donne sur une forêt. J’adore le calme qu’il y a ici. Je suis contente d’avoir ma propre salle de bains dans ma chambre. La chambre de mon père est à l’opposé de la mienne. De toute façon ça ne changera rien, il travaille tellement je ne le vois que quelques fois dans l’année.
J’ai mon ventre qui gargouille, je décide donc d’aller me faire quelque chose à manger. J’ouvre le frigo et comme d’habitude, enfin comme pour chaque emménagement, mon père m’a fait préparer une salade végétarienne. Je prends mon assiette et me dirige dans notre patio, il y a un banc blanc. Je m’assieds, mange et respire l’air frais, ça change un peu de New York. Sur ma droite, il y a également une maison. J’espère que les voisins sont sympas. Je suis plutôt solitaire, mais savoir qu’il y a quelqu’un qui habite à côté me rassure.
Mon téléphone sonne. Et comme d’habitude, je ne sais pas où je l’ai mis. Je cherche et le trouve sur le plan de travail. C’est mon père Victor, je réponds avant que ça coupe.

Lyli : Papa ?

Victor : Alors tu es bien installée ?

Lyli : Oui je viens d’arriver, merci pour la salade.

Victor : La maison te plaît ?

Lyli : Oui, j’hésite à défaire mes affaires, on ne sait jamais peut-être qu’on va repartir bientôt.

Victor : Arrête ! Je te l’avais promis : dernier déménagement. J’aurais voulu être là mais…

Lyli : T’avais une réunion, je sais.

Victor : Je te rappelle.

Lyli : Ok.

Voilà nos conversations. Mon père et moi ne sommes plus du tout  proches, depuis le décès de maman. Ça ne me dérange pas, j’ai toujours vécu comme ça et ça m’arrange même. Je ne suis pas la personne la plus sociable ou disons plutôt que la solitude ne me gêne pas. Je rentre à la maison pour mettre mon assiette dans le lave-vaisselle, soudainement j’entends des notes de musique ; je me retourne et écoute. Je me précipite à l’entrée. Un homme joue de ma guitare ! Je le fixe comme une furie et la lui arrache des mains !

… : Excusez-moi mademoiselle, je n’ai pas pu m’en empêcher, elle est tout simplement sublime.

Lyli : Oui en effet et je ne vous permets pas d’y toucher. Cette guitare ne vous appartient pas et je ne sais pas ce que vous foutez chez moi !

… : Je ne parlais pas de la guitare.
Je suis vôtre… Vu ton jeune âge je peux dire tu ! Je suis ton voisin, ce fut un plaisir princesse.

À ses mots, il me sourit et s’en va. Je ne sais pas ce qui me choque le plus : le fait que ce soit peut-être l’un des plus beaux mecs que j’ai vu de ma vie, ou le fait que son arrogance soit aussi énorme que la colère qu’il m’inspire. Je regarde ma guitare et fonce à l’intérieur comme si je voulais la protéger. Ça m’apprendra à la laisser dehors. C’était celle de ma mère donc personne à part moi n’y touche.
Je la pose à côté de mon piano.
Je respire un bon coup, je m’assieds et joue une musique que j’ai créée dans un moment difficile de ma vie. Mes doigts se baladent sur les touches blanches et noires, je ferme les yeux et m’emporte avec la musique. Comme à chaque fois, je joue un très long moment. Soudainement, j’entends qu’on frappe à la porte, ce qui me fait sursauter. Je me retourne et je vois un homme devant ma porte d’entrée, pas très grand et plutôt mince, blond aux yeux noirs, il me sourit. Ça m’apprendra à laisser la porte ouverte.

C'est Toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant