{13} Soukoku

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Chuuya avait des rapports à remplir. Beaucoup de rapports à remplir. Trop de rapport à remplir.

Il était au moins à son quinzième rapport quand son téléphone sonna. Il ne fit même attention au nom figurant sur l'écran et décrocha, trop heureux de s'offrir une distraction.

- Allô?

- C-Chuu?

Merde, Dazai. Et d'après sa voix, il ne l'appelait pas dans le seul but de l'ennuyer.

- Salut Osamu, est-ce tout va bien? dit-il en tenant de ne pas trop montrer son inquiétude.

- Je... Est-ce que tu peux rentrer?

Chuuya se leva et mit son manteau.

- Est-ce que tu t'es fait quelque chose?

- Non! C'est juste... Je crois que je devrais pas être seul...

Chuuya resta silencieux un instant, étant occupé à chercher les clé, mais cet instant fit paniquer Dazai.

- Si tu peux pas c'est pas grave... Je peux essayer de le gérer. Je veux pas t'ennuyer... murmura-t-il.

- Hein? Bébé, je cherchais juste mes clés. Tu ne me dérange pas du tout, j'arrive tout de suite.

- Ho. Heu... D'accord, répondit Dazai, visiblement troublé.

- Je t'aime chéri. J'arrive.

***

Chuuya n'avait même pas fait trois pas pas dans la maison que Dazai se jeta sur lui et l'enlaça. Chuuya enroula ses bras autour de lui et posa sa tête sur son épaule.

- Bonjour mon amour.

- 'Jour Chuuya...

La voix de Dazai est faible, Chuuya doit tendre l'oreille pour l'entendre.

Dazai finit par le lâcher et Chuuya peut constater son apparence désastreuse. Ses cheveux sont gras et emmêlés, ses yeux vitreux, il porte sa chemise habituelle qui est toute froissée et son manteau beige est jeté sur ses épaules comme lorsqu'il était dans la mafia. Il ne porte pas ses bandages et parmis les cicatrices habituelles, il y a des marques montrant que Dazai a probablement gratter son bras pour se faire mal.

Celui-ci semble se rendre compte que son mari regarde ses bras un peu trop longtemps et baisse la tête.

- J-Je suis désolé. J'ai paniqué et je voulais pas te décevoir en me coupant alors...

Le reste de sa phrase était incompréhensible car il a commencé à murmurer rapidement tout en recommençant à se gratter.

- C'est bon 'Samu. Tout va bien, lui dit Chuuya en saisissant ses mains pour l'obliger à arrêter. Je suis fier de toi. Tu as tenu quand tu étais seul et tu as sû m'appeler quand tu as vu que tu ne pouvais pas le gérer. C'est très bien.

- C'est très bien? murmura Dazai. Oui, tout va bien, je ne suis pas seul. Chuuya est là. Tout va bien.

Il continua à se rassurer pendant un moment pendant que Chuuya traçait des rond sur ses mains pour lui rappeler qu'il n'était plus seul.

- C'est bon? Tu te sens mieux?

Dazai hocha la tête.

- Génial. Est-ce que tu pense que tu peux manger quelque chose? Si tu ne peux pas, ne te force surtout pas.

- Je crois pas que je puisse le faire...

Chuuya lui sourit doucement.

- D'accord, mon amour. Tu veux aller dans le salon? On peut juste mettre un film et se détendre un peu. Ça te va?

Dazai ne répondit pas mais le prit dans ses bras. Le roux prit ça pour un "oui" et le porta jusque dans le fauteuil.

Il s'installa à ses côtés et déposa un baiser sur sa tempe.

- Est-ce que tu veux me dire ce qui t'as mis dans cet état?

Dazai baissa la tête et mordit sa lèvre. Il ne parla que quand le sang se mit à couler dans sa bouche.

- Je... I-Il y a cette nouvelle affaire à l'agence. Et il fallait que j'élabore un plan. Ça fait un moment que je suis dessus et... J-Je sais pas. Je pense que ça m'a stressé parce que Kunikida me mettait la pression et que je manquais de sommeil à cause du temps que je consacrais au plan.

Dazai commença à pleurer et Chuuya le prit ses bras.

- Shh. Ça va Osamu. Je vais m'occuper de tout ça. Tu n'as plus à t'en soucier.

- M-Mais je dois finir le plan. Sinon ça ne sera jamais prêt à temps et Kunikida sera en colère, le patron va me renvoyer et O-Odasaku sera déçu, dit Dazai en sanglotant.

Chuuya lui caressa les cheveux.

- Tu vas juste prendre un jour de congé. Je dirai à l'autre génie de prendre le relais pour l'instant et tu pourras faire une pause. Tout ira bien.

Dazai sembla se calmer et se détendit.

- Est-ce que tu veux que je te masse mon amour? Ça t'aidera à relâcher un peu la pression.

Dazai hocha la tête. Chuuya lui enleva sa chemise et le fit s'allonger sur le ventre.

Il lui massa doucement les épaules et le dos.

- Tu es plein de nœuds. Tu as beaucoup trop travaillé chéri.

- Mmh...

- Essaie de te détendre un peu. Voilà, tout va bien. Je vais m'occuper de toi.

Chuuya déposa un baiser sur sa nuque.

Après quelques minutes, Chuuya se rendit compte que le brun s'était endormi.

- Espèce d'idiot, souffla-t-il. Tu vas tomber malade.

Chuuya l'installa correctement et le recouvrit d'une couverture.

- Repose-toi bien.

À présent il avait des détectives à engueuler et des rapports à rendre.

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