(1)ASSASSINAT

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Le soleil brillant envahissait tout
Dakar de sa chaleur ardente . On était en plein été .

Dans les rues , des couples nonchalants empruntaient les chemins qui mènent vers les plages , les jardins publics, les restaurants .... bref partout où l'amour pouvait s'épanouir malgré le calvaire de la chaleur.
Les adolescents sur les bords des routes , dans les terrains de jeux , jouaient au foot pieds et jambes nus , se poursuivaient, s'entre -coudoyaient et s'entre-connectaient avec une furie meurtrière à telle enseigne qu' on aurait dit qu' ils étaient plus des adversaires que des camarades de jeux .
Mais du coté des travailleurs, c'est le même scénario empreint de monotonie parce qu'il n'y a point de vacances pours eux ....

Chaque jours ils s'en vont comme chasser de leurs demeures :
" ouste au bureaux .... "

Les patrons exigeants avec leurs têtes de tyrans dégoutent leurs employés de par leurs insensibilités à leurs misères .
Y a t- il de plus acerbe que de vouloir plus de profits et payer peu à ceux qui récoltent pour vous ce profit , qui donnent leurs forces et leurs savoirs et agonisent à la tâche ?

L'on travaille si dur au Sénégal parce qu'on a faim ! La vie est devenue difficile .

La famille à nourrir , le foyer, sont tous devenus des fardeaux qui ploient ceux qui en porte la charge .
Aussi dans la confrontation entre l'Etat et les marchands , la société de consommation en périe à petit feu .

Néanmoins , l'aisance existe dans ce coins d'enfer .

J'aime appeler cette catégorie

" la bourgeoisie Sénégalaise "

avec ses dynasties et ses noblesses échues remplacées par la noblesse de l'argent .

Certains griots affectés à la suites des hommes de pouvoir rapportent tout à l'appartenance ethnique qui naguère déterminait le statut de tout un chacun ( esclaves , griot , rois ) , et disent souvent alors " un tel fils d'un dammel , d'un teigne , d'un buur ...tes ancêtres étaient de vaillants guerriers" ou desfois "Toi fils/fille d'un tel tu ne pouvait être outre qu'un dignitaire car tes ancêtres étaient rois " comme si la richesse est une question de lignée qui se transmet dans le sang .

La situation du Sénégal est pareille à celle du monde du 19 éme siécle avec ses inégalités sociales et ses crises politiques.

C'est comme si les temps avaient arrêter leurs cours dans cette petite portion du monde où l'espoir de l'émergence vers l'univers du présent fait d'opulences et de progrés n'est que mirage que seuls les illusionnistes perçoivent au loin dans le vide , sur les ruines sur lesquelles se construit un avenir incertain....une construction qui dure bien des années sans que l'on sache quand va t- elle finir .

Il est bon quelques fois de rêver , c'est vrai , mais toutes rêveries à ses limites .

Certains songes sont tellement utopiques qu'ils sont comparables au fait d'envisager un fleuve au beau milieu d'un désert sèche , inerte .

C'est pour cela que Kader Thiam,
un riche homme d'affaires détenant
une fortune colossale à son actif , connu dans tout Dakar et même si je me le permet de dire dans tout le Sénégal, n'était pas un rêveur mais un challenger qui se battait pour avoir une place de choix dans la société Sénégalaise où l'avoir fait la dignité , l'honneur et la respectabilité .

Il était en plus actionnaire dans beaucoups de sociétés importantes de la ville .
Sa réputation, je crois ,qu'il en tenait plus que sa famille, son unique enfant et sa propre vie .

Veuf , il y a quelques temps , kader cherchait une nouvelle femme ou plutôt de nouvelles épouses.
cette précision est bien nécessaire pour comprendre la suite de l'histoire .

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