Chapitre 11

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Harry se promenait dans les couloirs du lycée, nous étions deux semaines après le rendez-vous avec l'infirmière, il marchait à la recherche du père de son enfant. Il repensait à l'arrivé des Malfoy chez lui, si avec Narcissa le courant passait bien, avec Lucius ce n'était pas encore l'amour fou et le jeune brun avait beau essayer d'entamer une discussion, l'homme plus âgé l'ignorait royalement, même Severus ne le snobait pas autant. Mais ce qu'il lui faisait le plus mal, c'est que Draco n'avait même pas l'air de remarquer que son père ne l'aimait pas, il était tellement heureux de revoir ses parents qu'il occultait le reste, comme le fait qu'Harry se sentait mal face à Lucius.

Alors qu'il était perdu dans ses pensées, une chevelure blond vénitien l'interrompit dans ses réflexions intenses. Il releva la tête et la regarda intrigué devant son air malicieux et son regard pétillants.

- Chercherais-tu, par tout hasard, un petit blond prétentieux et infect, lui demanda Lydia, car c'était elle qui s'était planté devant lui.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, nia farouchement notre Sauveur.

- Bon, puisque tu ne le cherche pas, je ne te dirais pas ou il est.

Elle fit mine de repartir, sans doute à la recherche d'un autre couple qui ne l'était pas non plus, quand Harry l'avait rappelé, sa curiosité ayant été réveillé par son commentaire.

- Tu sais où il est? Tu peux me le dire, s'il te plait.

- Je croyais que tu ne le cherchais pas, dit-elle avec une innocence feinte.

- Ne fais pas genre, que tu m'as cru, tu savais très bien que je le cherchais. Alors, il est où, insista Harry, car ne l'oublions pas les griffons ne sont pas la patience incarné.

- Il est dans les vestiaires de Lacrosse.

Harry partit sans même la remercier, mais il n'aurait pas dû, car en bonne entremetteuse et surtout avec des idées très, comment dire, serpentardes, Lydia le suivit discrètement, elle avait une idée derrière la tête. Une idée alléchante, vraiment très alléchante. Après tout, tout le monde sait qu'enfermé d'ancien ennemi dans un même endroit créait éventuellement un couple. Ca ne sentait certainement pas le vécu, car ce n'est surtout pas comme ça que Malia s'était arrangé pour que Liam et Théo finisse ensemble. Car Lydia n'a certainement pas le cerveau aussi fourbe, pas vrai?

Donc, notre petit gryffondor marchait rapidement vers le vestiaire, sans se douter le moins du monde de ce qui allait lui arriver prochainement. Il ouvrit prestement la porte et vit le blond assit sur un banc, celui-ci avait l'air perdu dans ses pensées. Il était beau comme cela, les mains dans les cheveux, un sourire niais sur le visage et les cheveux ébouriffés. Alors qu'Harry se rapprochait de son colocataire forcé, la porte se referma avec un clique suspect derrière lui, signalant que quelqu'un venait de les enfermer dans les vestiaires des hommes.

- Donne la monnaie, maintenant, lança Lydia a Stiles de l'autre côté de la porte. Je te l'avais dit qu'il serait assez naïf pour y aller sans poser de question.

- Pfft, grommela Stiles en donnant cinq dollars à la banshee.

- Franchement, Potter, tu as été assez naïf pour te faire avoir par Lydia et ses plans foireux, ironisa Draco dans les vestiaires.

- C'est que...

- Non, laisses tomber et aide-moi plutôt à ouvrir la porte.

Alors que le blond sortait sa baguette pour sans doute lancer un Alohomora, Harry lui lança un sort de mutisme informulé.

- Non, pour une fois que nous pouvons parler, sans qu'il n'y ait des oreilles pour écouter. Tu vas m'écouter. Assurdiato. Bien, maintenant les loups-garous ne nous entendront plus.

- Très bien. De quoi voulais-tu parler, Harry?

- Écoutes, Draco, je n'en peux plus. Depuis que tes parents sont là, c'est limite, si je n'existe plus à tes yeux. Non, ne dit rien, laisses-moi finir, s'il te plait, l'arrêta le brun quand le blond ouvrir la bouche. Je comprends que tu sois heureux de voit tes parents, mais tu ne remarques même pas ce que ton père me fait. J'essaie de me rapprocher de lui pour toi, pour que tu n'aies pas à choisir entre nous.

- Harry, tenta le serpentard, mais il se fit encore une fois interrompre.

- Non, je n'aie pas fini. J'aimerais trouver un terrain entre lui et moi, mais ce n'est pas possible, si tu fais celui qui ne voit rien ou qui laisse faire. J'ai besoin de toi, Dray'. Ne m'abandonne pas, je ne le supporterais pas.

- Chut, Harry, tout va bien. Je suis désolé, d'accord. Je vais t'aider, ne t'inquiètes pas, tout ira bien. Allez sèches moi ces larmes, lui chuchota Draco dans l'oreille en le prenant dans les bras et en lui frottant le dos.

- Désolé, ce sont les hormones, renifla Harry.

Il se sentait si bien dans ces bras musclés, comme il avait envie de rester contre ce corps qui le faisait se sentir si bien. Un coup se fit sentir dans son ventre, ses enfants approuvaient ce petit câlin et le faisaient savoir à grand coup de pied et de poing. Draco rit et le brun fut émerveiller par ce délicieux son envoutant qui sortait de cette jolie bouche tentatrice. Alors que tous les deux se fixaient droit dans les yeux, une force invisible les forçait à se rapprocher de plus en plus. Leurs lèvres allaient enfin se toucher, quand un groupe fit irruption dans la pièce, les faisant sursauter et les faisant s'éloigner par la même occasion.

- Franchement, Scott, tu aurais pu attendre avant d'ouvrir la porte, le réprimanda Lydia en lui donnant une claque derrière la tête.

- Désolé, répondit penaudement le basané.

Ils se retournèrent vers les deux tourtereaux qu'ils avaient interrompu avant leur premier baiser et la banshee soupira de désespoir, car elle savait que le brun nierait ses sentiments. Il ne fallait plus qu'espérer qu'un évènement inattendu survienne et le force à reconnaitre ses sentiments envers le blond. Connaissant la propension d'Harry à attirer les problèmes, cela ne devrait plus tarder et comme pour lui donner raison, un inconnu franchit la porte et attira le regard de toute la troupe.

Qui est donc cet inconnu et que va-t-il causer comme problème? Nous le saurons au prochain, comme toujours, il faut bien un peu de suspens, pas vrai, mes chatons? Bonne lecture, Kacy🐈‍⬛.

Une Polichinelle Dans Le Tiroir (Drarry) En PauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant