Chapitre 18

484 25 4
                                    

Au manoir Potter, c'était l'effervescence, les loups tournaient en rond, certains grognant de temps en temps, Narcissa proposait diverses choses à ses invités, Lucius regardait hautainement quiconque le fixait, Sirius observait avec crainte son filleul dans le coma, Severus essayait par tous les moyens d'avertir le directeur, Lydia pleurait dans les bras de Stiles qui lui essayait en vain de retenir son hyperactivité, Mason et Corey était dans les bras l'un de l'autre dans un coin, Hermione récitait on ne sait quoi à Ron qui la regardait d'un air vide pour changer, et pour finir, Draco dans tout ça, était seul dans son petit coin regardant son amant d'un soir. Il hésitait entre pleurer de joie, de tristesse, de colère ou tout à la fois, pour finalement fixer d'un regard vide Harry. Ses émotions tourbillonnaient en lui, chacune d'entre elles passant et repassant sans arrêt et l'étourdissant d'un flot incontrôlable. Il ne suffirait qu'une étincelle pour qu'il flanche et craque.

- Voulez-vous...

- Voyez-vous...

- Albus...

- Harry...

- Franchement...

- Mais...

- Tu crois...

- Concentre-toi...

- Je sais...

- Coma...

Chaque mot, chaque phrase se fondait l'une dans l'autre créant une cacophonie de sons incompréhensible et se mélangeant au tumulte intérieur de Draco. Et ce qui devait arriver arriva, le jeune serpentard explosa.

- Vos gueules, beugla-t-il.

Son intervention eut pour mérite de faire taire et de figer tout le monde dans la pièce, avant qu'ils ne se tournent vers lui, éberlués. Après tout, un Malfoy ne hurle pas et garde son calme en toute circonstances, mais pour le moment le jeune Malfoy n'en avait rien à faire, lui tout ce qu'il voulait était du silence.

- J'en ai marre de vous entendre. Rien de ce que vous ferez, direz, mangerez, donnerez ou ce que vous voulez, ne le réveilleras. Alors si j'entends le moindre mot, grognement, pas ou qu'importe, je l'avada kedavrise, est-ce clair, hurla Draco excéder et pour appuyer ses propos, il pointa sa baguette sur chacun des convives.

- Mon dragon...

- Fini ta phrase, et mère ou non, je te le ferai regretter, la menaça son fils.

Narcissa déglutit le regard et le ton froid de son fils, elle ne dit cependant plus rien, ayant compris qu'il ne servait à rien d'essayer de le calmer.

- Pousse-toi, Severus.

- Mais...

Draco poussa son parrain, sans faire mine de remarquer le regard incendiaire de celui-ci et prit sa place devant la cheminée. Il savait qu'Harry avait poser un mot de passe, pour éviter que quiconque que lui ou le blond l'utilise, l'allume où permettre à telle ou telle personne de traverser.

- Leodia Malfoy-Potter, murmura Draco très bassement, après avoir fusillé les loups du regard et les défiant ainsi de l'écouter.

Il appela l'infirmière dès que la cheminée le lui permit et sans tergiverser, lui dit juste qu'ils avaient retrouvés Harry et qu'elle vienne avec le directeur et toutes sortes de potions, dont je ne listerais pas les noms. Celle-ci laissa la cheminée ouverte et envoya un patronus au directeur, tout en demandant de plus ample information pour les potions à amener, Draco redonna sa place à Severus et se rendit au chevet de son futur compagnon.

- Tout le monde dehors, ordonna la dragonne de l'infirmerie, sauf vous messieurs Malfoy, Snape et Dumbledore. Je vais avoir besoin de vous.

Les trois concernés hochèrent la tête et regardèrent les autres quittés la pièce précipitamment après avoir reçu une œillade meurtrière de Pomfresh. Albus fixait son petit protégé d'un regard triste et murmurait des paroles sans queue ni tête pour les trios autres.

- Mon pauvre garçon, après tout ce que tu as vécu. Ne t'inquiète pas, tout s'arrangera, tu verras.

- Bon, Albus, ce n'est pas tout, mais j'ai des choses à faire. Alors, mets-toi là et ne bouges plus, le tança Poppy.

Dès qu'elle eut le champ libre, celle-ci lança des sorts de diagnostics sur le Survivant, elle fit apparaitre un parchemin, sur lequel s'inscrivit toutes les blessures, qu'elles soient externes ou internes. Elle blanchit au fur et à mesure des résultats, mais le dernier à apparaitre la laissa sous le choc et seul le fait qu'elle savait ne pas être seule, l'empêcha de s'écrouler en larmes au chevet de son patient. Elle essaya de cacher le plus possible le parchemin des yeux de Draco, sachant que s'il lisait, ce ne serait pas bon, mais vraiment pas bon, enfin tout dépend du point de vue. Elle ne fut cependant pas assez vite, car le blond avait eu le temps de lire la dernière partie et ceci le mit littéralement dans une rage plus que noire.

Sa magie sortit par vague, fouettant les cheveux et les vêtements de ceux dans la pièce avec lui, il ne pouvait pas croire que cette immondice avait osé faire cet acte barbare sur son petit lion. Draco ne rêvait que de l'avoir devant lui pour l'émasculer et lui faire avaler ses membres. Il voulait le dépecer vivant, morceau par morceau, il voulait voir la douleur et la peur briller dans les yeux du c*****d, il voulait utiliser tous les sortilèges de magie noire que ses parents, son parrain et le Seigneur des ténèbres l'avaient forcé à apprendre. Il voulait l'empêcher de mourir dans ses souffrances et le forcer à regarder les tortures qu'il lui ferait subir. Oh oui, ce crétin congénital allait souffrir et allait amèrement regretter ce qu'il avait fait à SON Harry.

Severus, voyant la perte totale des pouvoirs de son filleul, lança un stupefy, pour l'endormir et un mobilicorpus, pour le déplacer. Il le déposa sur le seul divan libre et se reconcentra sur Poppy qui reprenait ses esprits, ainsi qu'Albus.

- Alors, la pressa Severus, pas qu'il s'inquiétait le moins du monde du morveux, mais il voulait savoir.

- Il a plusieurs blessures plus ou moins profondes, causé par une lame. Il souffre de sévères carences qui remonte bien avant sa séquestration, mais qui a été aggravé avec celle-ci. Des multiples bleus parsèment son corps et la chose la plus étrange, quoique pas tellement, c'est que son ventre n'a aucun dommage, les bébés vont très bien.

- Il n'y a pas que ça, pas vrai? Sinon, Draco n'aurait pas autant réagi.

- Non, effectivement. Selon les résultats, il a été victime d'un viol assez violent.

On entendit un halètement plaintif de derrière la porte ainsi qu'un grognement sourd et guttural. La chauve-souris des cachots secoua la tête de dépit, car comme il s'en serait douter, ses compagnons étaient en train d'écouter à la porte, mais il n'en menait pas large lui non plus. Malgré tous les carnages des mangemorts, aucun, et surtout pas lui, n'aurait fait un acte aussi horrible. De plus, même s'il le nierait jusqu'à sa mort, il plaignait le fils Potter d'avoir eu une vie autre que calme et sans soucis. Il regarda son filleul endormi et souhaita que l'amour que celui-ci portait au Sauveur puisse le sauver, car il aurait beaucoup de chemin à parcourir avant que tous soient heureux.

- Ce n'est pas tout, continua l'infirmière. Si je peux toutes les blessures physiques, je ne peux rien pour le reste. Je croyais qu'il était dans le coma à la suite d'une trop grande détresse psychologique, mais ce n'est pas le cas.

- Qu'est-ce qu'il a?

- Il est emprisonné dans sa propre tête, incapable de se réveiller, d'ailleurs je ne crois pas qu'il se réveillera. Ou s'il le fait, il ne sera plus jamais comme avant.

La réponse tomba comme une sentence et les hommes ne purent que regarder tristement celui qui les avait sauvés, sans savoir si un jour il se réveillerait.

Harry finira-t-il par se réveiller? Que fera Draco pour le sauver? Qu'est-il arrivé à Mathias? Nous le serons au prochain chapitre, mes chatons. Bonne lecture, Kacy🐈‍⬛

Une Polichinelle Dans Le Tiroir (Drarry) En PauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant