Une Polichinelle Dans Le Tiroir (Drarry) En Pause

Chapitre 19

Harry se promenait dans son esprit morcelé, il ne savait combien était passé, cela pourrait être quelques minutes, heures ou jours, pour lui le temps n'avait aucune incidence. Il avait rassemblé quelques morceaux et si aucun souvenir n'était encore complet, certains commençaient à prendre forme. Il retrouvait des morceaux de son passé, cela n'avait aucun sens pour lui, ce qu'il voyait était trop flou pour qu'il se rappelle tout. La seule chose qui était clair pour lui, était que la plupart de ses souvenirs avaient une personne en commun, un blond aux yeux anthracite. Il n'avait aucune idée de comment il s'appelait, ni qui il était, mais il savait qu'il était important, assez pour qu'il le reconnaisse un peu partout.

Alors qu'il s'approchait d'un morceau, montrant une partie du visage du blondinet, une ondulation étrange perturba la quiétude de son endroit. Des morceaux se mirent à virevoltés un peu partout, certains se fracassaient encore plus, alors que d'autre s'assemblaient pour former des souvenirs qui devinrent de plus en plus clair, au fur et à mesure que ceux-ci revenaient entiers. Il ne comprenait pas trop ce qu'il se passait, mais il ne s'inquiétait pas vraiment, il sentait que c'était la personne qu'il attendait.

- Harry, reviens-nous, lui parvint une voix venant de nulle part et de partout autour de lui.

- Qui êtes-vous, lui demanda-t-il, il avait la sensation de la connaitre, mais avec son manque de souvenir, il ne s'en rappelait pas.

- Ce n'est pas important pour le moment. Tu dois te réveiller, maintenant. Nous attendons tous avec impatience ton réveil, Harry.

- Je ne peux pas. Il manque quelque chose, mais je ne sais pas quoi.

- Tu dois revenir, Harry. Suis ma voix.

Harry essaya tant bien que mal de la suivre, mais elle venait de partout, il ne savait pas par où aller pour la suivre. Alors il ignora celle-ci et commença à observer ses souvenirs reconstituer. Il admira ceux qui contenaient le blond, il le trouvait tellement parfait. Ses yeux gris orage qui brillaient que ce soit de colère, de joie, de tristesse, étaient magnifiques, Ses cheveux blonds, d'un blond presque blanc, l'envoutaient de leur douceur et de leur scintillement surnaturel. Son corps aux proportions parfaites lui donnait envie de s'enfuir dans ses bras et de ne plus en ressortir. Son charisme l'attirait et l'emprisonnait dans un monde de luxure imparable. Il avait envie d'être à ses côtés, l'embrasser et lui souffler des mots dans l'oreille. Il avait envie de lui dire qu'il aimait tellement.

Qu'il l'aimait?

Ses mots furent un déclic pour le brun, qui se retrouva enseveli dans ses souvenirs, qui lui revenaient par vague. Il se tint la tête, en gémissant faiblement, et parvint à endiguer le flot pour qu'il puisse enfin se concentrer à suivre la voix qui continuait de lui parler. Il la reconnu enfin, c'était celle de Draco. Il fut tellement heureux d'entendre la voix de celui, qu'il venait enfin de reconnaitre comme son amour, qu'il aimait. Il la suivit rapidement et celle-ci l'amena dans un endroit où la lumière se faisait de plus en plus forte à chacun de ses pas. Il touchait au but.

***

Draco se réveilla, quelques heures plus tard, plus ou moins calmé. Durant son repos forcé, cela va sans dire, il avait eu le temps d'épuiser les multiples tortures, plus imaginatives les unes que les autres, qu'il voulait infliger au suppôt de Satan. Il ouvrit les yeux, pour fixer son regard sur le voilage vert foncé au-dessus de son lit à baldaquin, il supposa, à juste titre, que Severus avait dû le ramener dans sa chambre après sa petite crise. Il se leva lentement et alla à la salle de bain attenante de son refuge, dans cette maison de fou, pour enfin enfiler des vêtements dignes de son rang. Il descendit dans la cuisine, où Sirius et Remus étaient déjà attablés à l'îlot centrale, et se prépara un petit encas. Il n'avait pas très faim, trop inquiet pour Harry, pour véritablement manger, mais il se força tout de même en en avalant quelques bouchés.