Chapitre 16

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Draco patrouillait depuis deux jours avec Lydia et Théo et plus les minutes, les heures et les jours avançaient et plus l'angoissait le tenait dans ses griffes. Il craignait pour le brun et sa peur l'empêchait de dormir et de manger, seul la réaction d'Harry quand il découvrirait qu'il s'était laissé mourir de faim, lui permettait de manger un peu. Il voyait les regards pleins d'inquiétude que sa mère lui lançait parfois et même son père qui pourtant n'était pas le plus démonstratif, lui portait des regards inquiets. Il savait que plus les heures défilaient et plus son espoir de revoir Harry s'amenuisait, autant il voulait le retrouver, autant il savait qu'il le retrouverait changer et cela l'effrayait.

- Draco, il faut que tu manges.

La voix de Lydia le sortit de ses pensées, ils s'étaient arrêtés dans un restaurant pour se sustenter et alors que les deux autres mangeaient avec plus ou moins d'appétit, Draco picorait sa nourriture. Il releva la tête vers la rousse et son inquiétude lui sauta aux yeux, même Théo laissait paraitre qu'il s'inquiétait pour lui.

- Tu sais qu'Harry n'aimerait pas te voir comme ça, insista Lydia.

- Qu'est-ce que tu en sais? Tu le connais depuis quoi, trois mois à tout taper, grogna méchamment Draco, que l'inquiétude et la peur rendait mauvais.

- Ce n'est pas parce que je le connais depuis moins longtemps que toi que je ne le connais pas. Je sais comment est Harry et je sais qu'il s'en voudrait de savoir que par sa faute tu ne te nourris pas.

- J'en ai marre, cela fait deux jours que nous le cherchons dans tous les coins de cette foutu ville et rien, fulmina le blond. Je croyais qu'avec votre odorat, vous pouviez sentir n'importe qui, n'importe où.

- C'est le cas, mais aucun d'entre nous n'arrive à le flairer et pourtant nous avons vraiment essayer, lui rétorqua Théo avec mauvaise humeur. Soit quelque chose nous empêche de le sentir, soit il y a trop d'odeur autour de lui pour que nous les différencions.

- Mais oui, la voilà la solution, s'écria la banshee.

Les deux garçons la regardèrent interloquer et devant le regard plus que satisfait de Lydia, ils décidèrent d'attendre, car ils savaient qu'elle ne leur dirait rien de probant.

- Allez, venez les gars. Je sais où aller. Il n'y a qu'un endroit où ce Hawthorne aurait pu amener Harry sans que personne ne le sache et où il aurait pu le cacher.

- Où, la pressa Draco.

- Tu sauras. Théo appelle Liam et dis-lui de contacter les autres et de nous rejoindre à Eichen House.

- C'est quoi Eichen House?

- Mais oui, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt, se flagella la chimère.

Draco se résolut à attendre pour avoir la réponse à sa question, il avait très vu que ni l'un ni l'autre n'allait lui répondre, alors il prit donc son mal en patience.

***

Pour Harry tout ne se passait pas aussi bien, malheureusement depuis la première séance de torture, il avait beaucoup de difficulté à ressortir du brouillard dans lequel les drogues le plongeaient. L'inconnu pour éviter qu'il utilise ses pouvoirs lui avait donné des psychotropes qui troublait son noyau magique. Il avait beau se concentrer sa magie ne lui répondait plus, de plus il la sentait se canaliser à protéger son ventre des coups porter à sa hauteur. Si son ventre était relativement exempté de marque, le reste de son corps en avait pâti, pas un millimètre de peau n'avait survécu au carnage. La seule qui avait survécu, outre son ventre, était ses fesses et cela l'inquiétait plus qu'autre chose, car il savait que cela ne durerait pas longtemps.

Il sentit sa magie s'agiter et se focaliser encore plus pour protéger ses enfants à naitre et il sut que ce qu'il craignait, allait arriver très prochainement. Comme pour lui confirmer, le bruit de la porte qui s'ouvre le fit tressaillir.

- J'espère que tu t'es bien reposé, mon amour, lui parvint la voix.

Et il sut à l'intonation de la voix, qu'il allait passer un mauvais quart d'heure.

- S'il te plait, ne me fais pas ça, supplia pour la première fois Harry depuis le début de son calvaire.

- Oh, mais ne t'inquiète pas, amour. Je vais bien prendre soin de toi et tu vas même adorer ça, lui promit la voix d'une voix doucereuse.

L'homme ne fit aucun cas de son mouvement de recul et tout en se rapprochant de sa cible, il se déchargea de son sarrau encombrant. Harry écarquilla les yeux de peur, l'homme ne portait rien en-dessous de son sarrau, de plus, malgré la faible luminosité que son kidnappeur avait laissée, il avait très bien vu l'érection plus que conséquente de l'inconnu. L'homme rigola devant la réaction de son petit protégé, elle le ravissait et il crut à tort qu'elle provoqué par la crainte d'être pénétré pour la première fois par un homme. Harry essaya de reculer devant l'avancer de l'autre occupant, mais le mur derrière lui l'en empêcha, et il se mit à trembler de peur, il ne voulait pas que cet homme lui enlève la seule dignité qui lui restait.

- Oh, amour, n'aie pas peur, je serai doux. Je sais que c'est ta première fois, mais ne t'inquiète pas, tu ne souffriras pas trop.

Le brun à lunettes ne le détrompa pas, il avait compris depuis qu'il ne fallait pas détruire les allégations d'un fou, il avait appris à ses dépens que cela pouvait empirer la crise. Le tortionnaire en puissance toucha du bout des doigts la joue marquée d'une entaille et prit le menton d'une poigne forte enfin d'obliger le jeune homme à le regarder dans les yeux. Il voulait voir ses yeux s'assombrir devant le plaisir qu'il lui ferait ressentir et surtout il voulait qu'Harry le voit dans sa jouissance. Il prit sa victime dans ses bras et le coucha sur la table, il le positionna de façon que seul le haut du corps à partir des hanches touche la surface. Il écarta les jambes, se plaça entre et cajola le pénis au repos du jeune homme.

Harry trembla, la lueur vicieuse qu'il voyait dans les yeux de celui qui serait bientôt son violeur, lui faisait peur et les mains sur son pénis lui faisait mal. L'homme claqua des doigts et une bouteille fit son apparition dans sa main. Le brun comprit rapidement à quoi elle allait servir et son corps se crispa, il ne voulait pas sentir aucune partie de l'homme en lui. Il voulait Draco. Alors que l'homme badigeonnait ses doigts de lubrifiant, Harry essaya de se perdre dans son esprit et surtout dans ses souvenirs du blond aux yeux de mercure. Il gémit d'inconfort et de douleur quand les doigts pénétrèrent son antre, les larmes commencèrent à couler. Le sauveur du monde sorcier se mit à supplier son bourreau, qu'importe sa fierté.

L'homme ignora les suppliques de son petit brun et entreprit de le pénétrer avec son membre gorgé de sang. La chaleur de l'antre du jeune homme sous lui, lui fit perdre le peu de raison qui lui restait et il se mit à labourer avec force le corps. Si Harry cria au début, à la fin son esprit le libéra de son calvaire et l'homme, tout à son plaisir, ne remarqua pas le relâchement du corps et continua jusqu'à sa libération. Alors qu'il quittait le trou qui l'avait accueilli, la porte derrière lui s'ouvrit.

Qui a ouvert la porte? Draco réussira-t-il à sauver Harry? Découvrez-le dans le prochain chapitre. À plus et bonne lecture, mes chatons, Kacy🐈‍⬛.

Une Polichinelle Dans Le Tiroir (Drarry) En PauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant