Chapitre 21

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Alors que la famille de cœur regardait avec expectative la tentative du blond, ils virent le jeune convalescent convulsionner violemment sur le divan. Severus et Poppy s'empressèrent de le retenir de façon pour éviter qu'il se blesse et de façon à ne pas interférer avec le léligimens. Il fallut quelques minutes où le temps sembla durer des heures aux autres membres pour que les convulsions d'Harry se calme enfin, les deux praticiens commençaient tout juste à le lâcher quand Draco se fit brutalement projeter sur le mur derrière lui. L'infirmière, qui était la plus proche, se précipita à ses côtés et vérifia d'un sort que le jeune serpentard n'avait rien de casser.

- Il va bien, il sera juste un peu sonné à son réveil, les rassura la dragonne.

- Que s'est-il passé, s'enquit Ron.

- Potter l'a repoussé de son esprit, lui répondit avec sa verve habituelle le professeur de potions. Nous essayons de l'aider et voici comment il nous remercie.

- Voyons, Severus, ne faites pas preuve de mauvaises foi. Monsieur Potter n'a aucunement repoussé le jeune Malfoy, l'invectiva doucement le drogué aux bonbons jaunes.

- Mais de quoi parlez-vous, vieux fou?

- Monsieur Potter n'a pas repoussé Monsieur Malfoy, répéta Dumbledore d'une même voix que nous utiliserions pour un jeune enfant. Quelque chose empêche Harry de nous rejoindre et éjecter de force ton filleul de son esprit.

- Même quand il n'est plus à l'école, il me crée des problèmes. Il ne pourrait pas pour une fois ne s'attirer des ennuis.

- Voyons, Severus, le pauvre n'a rien demandé, pour qu'en plus vous l'enfonciez, le réprimanda l'infirmière.

L'adorateur des retenues grommela dans son coin, ne voulant certainement pas reconnaitre que ses collègues avaient raison et que pour une fois ce satané Potter n'avait rien fait. Ses compagnons le regardèrent en souriant pour Sirius et secouant la tête de dépit pour Remus, ce dernier ne savait pas comment il avait fait pour survivre depuis tout ce temps avec deux compagnons aussi têtu et surtout aussi fier, si ça n'avait pas été lui qui avait fait le premier pas, ils n'auraient jamais été en couple.

Draco gémit sourdement, sa tête l'élançait, il porta la main droite à sa tempe et frotta le bout de ses doigts sur la peau. Alors qu'il gémissait pitoyablement, Pomfresh l'avait redressé en position assisse et l'avait adossé contre le mur.

- Que s'est-il passé, demanda-t-il.

- Potter t'a envoyé dans le mur, l'informa sans délicatesse son parrain.

- Mon filleul n'a pas envoyé le tien dans le mur, le rabroua Sirius, voulant protéger son innocent loupiot.

- Et tu appelles ça, comment toi, quand quelqu'un atterrit sur un mur avec la délicatesse d'un chaudron explosif, hum?

- Pfft, se contenta de rétorquer en réponse l'animagus chien.

- Ça suffit, vous deux, les gronda le loup. Ce n'est pas le moment de se disputer comme des enfants de cinq ans.

- Je ne suis pas un enfant, crièrent les deux fautifs.

- Eh bien agissez comme tel et laissez Draco parler.

Les deux hommes lui tournèrent métaphoriquement le dos et accordèrent tous leur attention sur le blond, qui les regardait se disputer comme s'il assistait à la meilleure partie de Quidditch de sa vie. Voyant qu'il avait enfin l'attention de tous, il commença à raconter son aventure dans la tête de son ange.

- ... Au moment où il allait m'atteindre, quelque chose m'a expulsé comme un vulgaire elfe de maison incompétent, se lamenta le blond. Je ne sais pas trop comment, mais cette chose l'empêche de totalement se réveiller.

- C'est bien que je pensais, marmonna tout haut le directeur de Poudlard.

- Qu'est-ce que vous marmonnez encore, vieux fou, se fâcha Severus, ce n'est pas qu'il en avait marre, mais il voulait des réponses et maintenant.

- La personne qui lui a fait ça, c'est assuré que nous ne puissions pas l'aider de cette façon. Il va falloir trouver un autre moyen de le réveiller, et ce avant son accouchement.

- Il en est seulement à un peu plus de cinq mois, s'étonna Draco.

- Justement, Monsieur Malfoy, si c'est comme je le crains, cela va prendre quelques mois avant que nous ayons la solution.

- Nous allons devoir...

- Mais, 'Mione, je...

- Severus, il me...

- Albus, vous croyez...

- Mon petit...

- Calme, amour...

- Lucius, nous...

- Il s'agit de...

- Draco...

- Ça suffit. Sortez tous d'ici, craqua encore une fois le jeune vert et argent.

- Mais...

- Non, mère. Je n'en peux plus. Vous êtes tous en train de vous lamenter, mais personne ne fait rien. Alors sortez tous et laissez-moi seule avec ma famille, la coupa-t-il d'une voix forte tout en tendant les bras pour prendre la petite Nyx que sa mère avait gardé pendant ce temps-là.

- Nous sommes ta famille, petit dragon, tenta une nouvelle fois Narcissa.

- Je sais, maman, mais j'ai besoin de calme avec celle que je suis en train de créer avec Harry. Alors s'il te plait?

- Très bien, capitula la blonde et noire. Venez tout le monde, laissons-les seuls.

Ils sortirent tous de la pièce, laissant enfin Draco avec Harry et Nyx. Le blond soupira dans le silence de la pièce, il les aimait, mais ils étaient tellement envahissant parfois. Hermione qui montait des listes, Ron qui essayait de la dissuader, Poppy qui avait de potions, Remus qui réconfortait Sirius, qui lui se lamentait sur son filleul, Severus qui tentait de faire bonne figure, sa mère qui l'étouffait de bon sentiment, son père qui restait stoïque dans son coin et Albus qui essayait de dédramatiser la situation. Il n'en pouvait plus.

Il s'installa près de son âme-sœur et entreprit de lui parler, en espérant que le son de sa voix, le ramène parmi eux.

- Harry, je ne sais pas si tu m'entends, mais j'espère que c'est le cas. Nous sommes là, Nyx et moi et nous avons besoin de toi. Surtout que j'ai besoin de toi pour les bébés qui s'en viennent dans quelques mois, je ne m'en sortirais pas sans toi. Reviens-moi, Harry, je ne suis rien sans toi. Tu es ma lumière, mon cœur et mon âme. J'ai besoin de ta présence, de tes sourires et de tes yeux pour vivre heureux. S'il te plait, Harry, ouvres les yeux.

Draco se mit à pleurer dans le torse du brun, sur lequel il avait aussi déposé la petite fille. Celle-ci les regardait avec de grands yeux pleins d'incompréhension et de larmes non versées, car même si elle ne comprenait pas tout, elle savait que ses papas n'allaient pas bien.

- C'est faux, Draco, lui rétorqua une voix.

Vont-ils réussir à réveiller Harry de son sommeil? Qui a répondu à Draco? Pour le savoir rester à l'affut du prochain, mes chatons et ne me maudissez pas si vous voulez la suite😘. Bonne lecture, Kacy🐈.

Une Polichinelle Dans Le Tiroir (Drarry) En PauseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant