Mademoiselle Winchester

Chapitre 15

« Dean ! Liv ! réveillez-vous ! On doit partir ! »

Je grogne en me relevant d'un seul coup.

« Qu'est-ce que tu racontes ? grogne Dean.

- On doit partir ! Dépêchez-vous. »

Sam sort en trombe de la chambre. Dean et moi nous regardons incrédule. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Nous nous habillons en vitesse et le rejoignons. Sam est assis côté passager, à tambouriner des doigt sur le tableau de bord. Dean me confie son sac à dos et nous montons dans la voiture.

Durant le trajet, Sam appelle le centre police et se fait passer pour un certain inspecteur McReady pour obtenir le nom du propriétaire d'un berline dans le Michigan immatriculé « MF6037 ».

« Sam, soupire Dean, c'était juste un cauchemar.

- Non Dean, c'était comme avec Jessica et notre ancienne maison.

- Cette immatriculation ne donnera rien. »

Sam se reconcentre sur sa conversation téléphonique.

« Jim Miller, vous dîtes ? A Saginaw dans le Michigan... vous avez l'adresse exacte ?... Merci. »

Sam raccroche et se tourne vers Dean.

« On est à 1h de Saginaw, lui dit Dean avant qu'il ne pose la question.

- Alors fonce ! »

Sam se reconcentre sur la route, tendu et impatient. Visiblement, l'homme du rêve de Sam existe bel et bien. Qu'est-ce que qui se passe avec Sam ?

Lorsque nous arrivons, la maison que nous cherchons est entouré de cordons de police et plusieurs badauds sont amassés autour. Plus loin, un flic est en train de recouvrir un corps d'une bâche.

Nous nous mêlons à la foule pour en apprendre plus sur la situation. Nous abordons une femme.

« Vous savez ce qu'il s'est passé ? Je lui demande.

- M. Miller s'est suicidé.

- Vous le connaissiez ? L'interroge Sam.

- Je le voyais tous les dimanches à la messe. Je n'aurai jamais pensé qu'il était capable de faire ça. Comme quoi, on ne connaît jamais vraiment les gens.

- Que disent les flics ? S'enquit Dean.

- Ils disent qu'ils s'est asphyxié avec son pot d'échappement dans son garage. Les pauvres, ajoute-t-elle en regardant une femme en pleure dans les bras d'un flic, Mme Miller sans doute.

- Merci. »

Sam s'éloigne rapidement vers la Chevrolet et s'y adosse. Dean et moi le rejoignons.

« J'ai fait aussi vite que j'ai pu, se justifie Dean.

- Pas assez... A quoi est-ce que ça sert que j'ai des prémonitions si je ne peux pas les en empêcher ? S'énerve Sam.

- Calme-toi Sam. Je lui dis.

- Qu'est-ce qui l'a tué ?

- C'est peut-être un simple suicide, propose Dean

- Non, j'ai vu la scène Dean, ce n'était pas un suicide, c'était une force invisible.

- Quoi, alors ? Un poltergeist ?

- Peut-être. Je ne sais pas... Pourquoi vous me regarder comme ça.

- Je commence sérieusement à m'inquiéter pour toi, explique Dean.