Sweet Dreams (17 chaps en réécriture)

Chapitre 17 À notre cher Billy (Partie 1 )

Chapitre 17

À notre cher Billy

Partie 1

Pendant que Steve les surveillait, leurs amis dormaient presque paisiblement même si Nancy avait mis plus de temps que les autres. Elle repensait au comportement de sa mère ainsi qu'au sien vis-à-vis de Mathilda. De son côté, elle ne le faisait pas exprès, c'était naturel chez elle alors que pour sa mère, c'était voulu.

Quant à Mathilda, tout le long de sa garde, elle ne lui avait pas adressé une seule fois la parole. Il se doutait que la jeune femme lui en voulait encore parce qu'il avait réussi à la convaincre de rester en utilisant son frère comme argument infaillible alors qu'elle était prête à quitter la ville. Ce n'était certes pas la meilleure solution, mais ça n'en était pas une mauvaise également. Et puis, Mathilda ne semblait pas vraiment apte à coopérer avec lui alors qu'il avait essayé plein de fois de lui dévoiler des sentiments inédits qu'il avait envers elles. À chaque fois, elle le rejetait tout comme faisait Nancy depuis le début de leur relation. Parfois, il avait la nette impression que c'était lui le problème, qu'il attirait que ce genre de personnes alors que non, c'était de bien leur faute... juste qu'elles ne savaient pas réellement ce qu'elles désiraient elles-mêmes. Alors, cela rendait les choses beaucoup plus compliquées.

OK, il avait du mal à choisir, mais maintenant que ça devenait une évidence au fur et à mesure que les jours passaient, dès qu'il subissait ses refus, il le vivait mal, du coup, il se protégeait et faisait la même chose qu'elles ! Certes, la première année, il avait été un idiot, mais depuis, il avait énormément évolué, pris en maturité. Évidemment, ça, personne ne le remarquait.

Néanmoins, même si Mathilda avait décidé d'être rancunière envers pour tout et n'importe quoi, il ne pouvait s'empêcher de la scruter discrètement du regard. De temps en temps, Munson clignotait des yeux, ils devaient tellement lui brûler qu'il était surpris de ne pas les voir devenir rouges. Comment faisait-elle pour ne pas sombrer dans un sommeil profond en un battement de paupière ? Il se serait carrément écroulé de fatigue si ça lui arrivait.

Et Max... elle continuait d'écrire ses lettres. La rouquine aussi était dans un sentiment étrange. Quelques fois elle était gentille, agressive ou muette.

Qu'est-ce qu'elles avaient toutes ? C'était la fin du monde, mais pour le moment, elles devaient s'estimer heureuses d'être là ? Pourquoi ne profitaient-elles pas à fond au lieu de s'embrouiller avec tout le monde ? C'est ce qu'il aurait fait lui, s'il savait qu'elle allait mourir, ils s'éclateraient en faisant des activités qu'elle n'avait pas faites. Il n'était pas du genre à s'apitoyer sur son sort. C'était même une idée à laquelle il avait pensé cependant quand il voyait les agissements de Max et Mathilda, il s'était très rapidement rétracté et l'avait chassé.

Il avait même organisé tout un programme si Mathilda lui demandait de sortir une dernière fois. Il avait prévu de l'emmener au cinéma pour regarder le film qu'elle aurait choisi, où ils seraient partis en week-end avec sa voiture camper rien que tous les deux. Il lui aurait préparé un bon barbecue et ils auraient dormi à la belle étoile.

Si seulement les choses s'étaient passées autrement...

Pour éviter les foudres de Mathilda, il continua d'observer Max ainsi que ses camarades. Nancy dormait, mais son visage se crispait dû aux tensions de ces dernières heures. Il n'y avait que Robin, Lucas et Dustin qui étaient sombrés dans un profond sommeil.

XXX

Il trouva un moyen de s'occuper une bonne partie de la nuit. L'odeur des pancakes que préparait Mme Wheeler réveilla tout le monde. Ils allèrent dans le salon pour prendre leurs parts. Quand Mathilda tendit son assiette au-dessus de la poêle, elles se dévisagèrent quelques secondes sans rien dire puis soudain, Karen lui balança son plus beau sourire et d'une voix différente et douce elle lui demanda :