Tome 2_Là où tout a commencé...

Chapitre Trois

Une semaine plus tard, le petit elfe avait pris ses marques parmi ceux du château, passant le plus clair de son temps entre les cuisines et les appartements des Serpentard. Avec l'accord de son père, Harry avait accepté de s'occuper de Dobby, il avait cependant insisté pour rendre sa liberté à l'elfe, lui versant un salaire comme à n'importe quel employé maison. Severus avait immédiatement compris le besoin qu'avait eu son fils en faisant cela, après tout, Harry avait longtemps été traité de la même façon qu'un elfe de maison chez son oncle et sa tante. Heureux de la décision de son maître, Dobby s'appliquait à suivre les directives de son maître et de sa famille. La première chose qui avait réjoui Harry fut le fait de pouvoir échanger des lettres avec Tom, n'en n'ayant pas eu la possibilité jusque-là craignant que le directeur ne surveille son courrier, Dobby faisait alors les allez retour pour eux, pouvant utiliser la magie au sein de l'école grâce à sa condition de créature magique.

Depuis quelques temps, Harry avait comme le besoin de parler avec Tom, d'avoir un lien avec lui. Il n'en comprenait pas vraiment la raison et n'en avait parlé qu'à son père qui s'interrogeait sur la situation. Le jeune serpent en profiter alors pour en apprendre plus sur la magie noire, qui n'était évidemment pas enseigné à Poudlard, mais surtout sur le fourchelangue. Depuis que toute l'école était au courant de son don, une grande partie des élèves le regardaient avec peur ou écœurement. Rare était ceux qui n'avait pas changés mais Harry s'en fichait royalement, au moins il savait maintenant qui était les personnes qui étaient digne de confiance, ceux qui l'avait fait bien rire furent les jumeaux. Ils s'étaient approchés de lui, lui demandant sournoisement s'il accepterait de participer à certaines de leur blague qui nécessitaient l'utilisation du fourchelangue. C'est durant l'une d'elle que Fred osa lui demander :

- Comment se fait-il que tu sache parler le fourchelangue ?

- Il n'y a que les descendants de Salazar Serpentard qui en sont capables en toute logique... reprit George.

- Je n'en sais trop rien, répondit Harry encore concentré sur la création, je sais le faire depuis que je suis tout petit. Lors d'une de mes fuites en forêt quand j'étais petit, j'ai rencontré une couleuvre qui m'a aidé à me cacher, c'est là que j'ai découvert mon don.

- Une fuite ? demanda George.

Harry se contenta de sourire et précisa seulement aux garçons qu'avant que son père ne le sauve, il n'avait pas eu une vie facile et heureuse. Après cela, il dû quitter les garçons pour aller réviser avec son habituel petit groupe, dont Ginny qui avait pris l'habitude de se joindre à eux. Le jeune Malefoy remarqua tout de suite le petit air triste de son meilleur ami quand il entra dans la bibliothèque et lui fit remarquer :

- Tu as encore pensé à ton passé ? Tu as toujours cette expression sur ton visage quand c'est le cas.

D'abord surpris, Harry se mit alors à sourire tendrement au blond et lui fit une accolade en le remerciant d'être là puis il partit s'installer avec les autres qui n'avaient rien vu de la petite scène des deux serpents. Draco ignora l'étrange nœud dans son ventre et rejoignit le groupe pour travailler avec eux, aidant la plus jeune pour son devoir de potion, une matière pour laquelle elle rencontrait quelques difficultés, Severus n'aidant pas parce qu'étant toujours un peu vicieux avec les griffons.

Harry avait fini par délaisser son journal au fil du temps, n'écrivant ou ne dessinant plus dedans, la présence se faisant beaucoup trop présente et gênante et l'hiver avait remplacé les couleurs de l'automne. Il gardait cependant le carnet proche de lui, non seulement car il ne voulait pas que quelqu'un y touche cela étant trop dangereux mais aussi car il n'avait pas vraiment envie de couper ce lien qui lui semblait si important. Seulement, à l'approche de noël et sur le départ pour le manoir prince, Harry paniquait. Son précieux carnet avait disparu, il avait retourné toutes ses affaires mais il s'était tout bonnement volatilisé. Alors que Draco l'appelait, s'impatientant, le jeune garçon renonça et pria pour le retrouver à son retour au château. Non sans penser qu'il demanderait à Dobby s'il ne l'avait pas vu. Alors qu'il observait le paysage, Harry fut interrompu par le blond qui lui demanda ce qui lui avait pris autant de temps mais aussi pourquoi il affichait une expression similaire à celle de Snape quand il devait mettre une bonne note à un Gryffondor.