Chapitre 14:Un échange épistolaire moderne

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Comme on pouvait s'y attendre, Shinazugawa avait remporté chacun de ses combats. Comme il l'avait juré à Iguro, Sanemi s'était donné à fond. Lorsqu'il remit le nez dehors, Kyojuro passa ses bras au dessus de sa tête et s'étira. Rengoku extirpa son téléphone   de sa poche pour voir l'heure. Presque 16h. C'est alors qu'il se souvint du message de Tanjiro laissé sans réponse. Il rejoignit son groupe d'ami et adressa ses félicitations à Shinazugawa avant de les saluer. Beaucoup de travail l'attendait encore chez lui. Alors qu'il commençait à marcher, il redirigea son regard vers l'écran de son téléphone. Il proposa alors à Tanjiro de se retrouver le mardi en fin d'après midi. Et ne put s'empêcher d'engager la conversation en lui demandant si ses cours s'étaient bien passé. Lorsqu'il arriva chez lui, le jeune homme sentit de nouveau son téléphone vibrer.

"Très bien merci! J'espère que ta journée s'est bien passé aussi!"

Un sourire passa sur les lèvres du blond. Après avoir retiré ses chaussures et poser son sac au sol, il vint naturellement taper sa réponse.

« Oui merci ! Pour notre premier cours, est ce que tu veux revoir quelque chose en priorité? »

« Oui! Si ça ne dérange pas, j'aura voulu dédier cette première séance au commentaire composé. J'en ai un à rendre dans pas longtemps ! Sur un extrait du roman d'Eneas. »

« Sans problème ! Je vais me pencher là dessus. »

Kyojuro entra par la suite dans une petite pièce qui lui servait à conserver non seulement ses livres mais aussi ses cours qui étaient soigneusement rangé dans de grands classeurs. Il retrouva le roman mentionné par Tanjiro et entreprit d'éplucher les cours qu'il a eu sur ce dernier. Il nota les éléments les plus importants sur son bloc note. Et alors qu'il poursuivait son petit travail de fouille, les échanges de messages entre les deux étudiants se poursuivaient. C'était d'ailleurs la première fois que Kyojuro avait autant de mal à se discipliner quant à l'utilisation de son téléphone pendant son travail. Même en le mettant en silencieux. Plus ils apprenaient à se connaître et plus ils se découvraient des points communs, aussi bien dans leurs passions commune que dans leurs manière d'agir. C'était donc facile pour eux de nourrir la conversation et de passer d'un sujet à l'autre. Connaître quelqu'un depuis peu et pourtant avoir cette sensation d'échanger avec lui depuis des années est une formidable expérience. Et c'est cette sensation qui s'emparait de Kyojuro au fil de leurs messages et qui rendait sa concentration plus bancale qu'à l'accoutumé. Cette pensée fit naître un sourire amusé sur le visage du jeune homme. Heureusement que Mitsuri ne lisait pas dans les esprits.

Le théâtre des sentiments.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant