J'ouvris les yeux soudainement, je m'étais endormie sans m'en rendre compte et je venais d'entendre une voix. Celle-ci était heureusement encore loin. Je m'empressais de descendre le long du tronc et j'enfilai mon sac à dos. Une fois en bas, je posai délicatement ma cheville sur le sol : elle était moins enflée mais violacée et encore assez douloureuse. Tant pis, je n'avais pas le choix, je me mis à marcher le plus vite possible m'enfonçant plus profondément encore dans ce bois dense. J'avançai en ligne droite pour éviter de me perdre mais le trajet me sembla tout de même long. J'arrivai enfin après un peu plus d'une heure de marche devant de vastes champs, ma cheville me lançant plus que jamais. Peu importe, à moi la liberté et l'air pur de la campagne. J'esquissai un sourire et repris ma route vers l'inconnu. Je finirai bien par trouver ce fameux endroit dont maman m'avait parlé. Je demanderais aux passants des indications et j'aviserais.
Les journées se suivaient sans que les dirigeant de la MCJT ne me retrouvent. Il faut dire que je marchais en pleine campagne et les rares personnes que je croisais et à qui je demandais des renseignements, ne faisaient pas plus que me montrer la route à prendre. Et puis finalement ce n'étais pas une si grosse perte pour la maison de redressement : mes parents n'étant plus là, personne n'irait se plaindre.
L'avantage de tout ce temps passé à marcher était que j'avais fini par obtenir plus d'indications sur Graveson. C'était un petit village du Sud de la France près d'Avignon. Très joli à ce qu'il paraissait. Une fois, arrivée là-bas, je ferais des petits boulots en expliquant que j'étais en plein stage d'expérience de la nature pour m'entrainer au métier de mes rêves : garde-forestier, en attendant de découvrir ce qui avait poussé ma mère à m'indiquer ce village. Ce mensonge me permettrait, je l'espérais, d'éviter toutes questions.
Malheureusement au bout de 4 jours de marche la nourriture vint à manquer, je devais arriver à Graveson le plus vite possible et soigner ma cheville qui malgré le bandage que je refaisais tant bien que mal chaque soir, commençait à ne plus pouvoir tenir ce rythme.
*
J'ouvris les yeux sur une grande étendue d'herbe. Hier soir, fatiguée, je m'étais endormie sans le savoir à côté de...Graveson ! C'était un petit village aux allures médiévales, entouré par la foret et les champs. Enfilant mon sac, je pris la direction de celui-ci. Il était à peu près comme je me l'imaginais, après en avoir rapidement fais le tour, je découvris tout près un grand saule-pleureur longeant une discrète rivière. Soulevant ses longues branches tombantes, je dénichai un coin parfait ou m'installer : une branche parallèle au sol semblait parfaite pour s'y asseoir et y rêvasser durant son temps libre et le sol, plat et mousseux me ferait office d'un confortable matelas. L'arbre en lui-même était majestueux et du haut de ses branches, faciles à escalader, j'aurais une vue sublime. Toute excitée à l'idée de pouvoir enfin me reposer dans ce lieu tant attendu, je m'empressai de déposer mon sac à dos et de grimper en ménageant ma cheville. Une fois en haut, je respirai une bouffée d'air frais et de bonheur. Je descendis prestement et entrepris de visiter le village plus en détail. Celui-ci comprenait une boulangerie, une épicerie, une auberge, l'église, la mairie ainsi que quelques maisons.
Quelques minutes plus tard, j'étais en train de me déshabiller difficilement (cet exercice requiert pas mal de mon attention) derrière une branche et de me glisser dans la petite rivière pour me laver. Il était temps ! Elle était assez froide et ce contact avec l'eau m'étais comme toujours désagréable. Le feu et l'eau n'étant pas les meilleurs amis du monde. Toutefois, je sentis que j'en avais vraiment besoin et cela me fis du bien. Je m'empressai ensuite de laver mes vêtements que j'étendis sur une branche. Puis j'enfilai ma tenue de rechange et je renouai un bandage cette fois propre autour de ma cheville. Je tombai toutefois de fatigue et sans m'en rendre compte je m'endormis sous le refuge de l'arbre.
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Adversus Tenebris
ParanormalDomination. Contrôle. Anéantissement de toutes les différences. Comment ? Par la science. Bien évidemment. Que pourrait-on contre cette science ? Elle est surpuissante. À qui confier ce combat ? Pourquoi pas à des jeunes purs et courageux ? Ils sero...