Le jour des grandes festivités arriva. L'unique auberge du village était remplie et l'ambiance était à la gaité et aux décorations, un grand bal avec des danses traditionnelles provençales était organisé le soir du premier et du deuxième jour. Des fanions accrochés aux différentes maisons, des lampions ainsi des ventes de sachets de lavande nous mettaient tous dans une ambiance festive. J'étais en train d'arroser des plants de tomates au fond du jardin lorsque Éric vint me rejoindre un sourire en coin.
- Viens voir j'ai quelque chose pour toi.
Je le suivis intriguée jusqu'au salon. Une fois arrivé devant le canapé, il se retourna et me dit :
- Alors ? Qu'est-ce que tu en penses ?
Je tournai la tête. Je ne l'avais pas remarqué jusque-là mais derrière lui se tenait un jean, une petite tunique blanche, un sweet bleu foncé ainsi qu'une chaude cape noire à capuche. A côté, une paire de basquets neuves à scratch comblait l'ensemble. C'était magnifique, cette tenue était parfaite. En même temps pratique pour l'été mais aussi pour l'hiver où la cape me ferait office de couverture et me permettait de me dissimuler facilement.
Éric avait pensé à tout et avait certainement deviné que je ne dormais pas le soir dans un bon lit chaud mais aussi que je rêvais de changer mes vieux vêtements grisâtres. Ceux- ci me rappelaient trop la MCJT et j'avais hâte de les quitter.
Et puis, ils avaient pensé à prendre des basquets sans lacets... Sans réfléchir je couru dans les bras d'Éric et je ne pus m'empêcher de pleurer devant ce signe d'amour. Un amour qui avait été si peu présent autour de moi ces trois dernières années. Il referma ses bras autour de moi et j'eu l'impression d'un grand-père enveloppant sa petite-fille.
L'étreinte ne dura qu'un instant mais le souvenir de celle-ci resterait longtemps gravé dans ma mémoire. Il m'interpella :
- Alors tu ne vas pas essayer ?
Je lui fis un grand sourire.
- Si, toute de suite !
Je montais au grenier me changer. J'enfilai le teeshirt puis le jean le sweat et la cape, tout était parfait ! Les chaussures étaient aussi à la bonne taille : souples et solide. Je descendais lui montrer le tout quand j'entendis des voix au rez-de-chaussée.
Éric parlait avec quelqu'un qui se tenait sur le pas de la porte.
Je ne parviens pas à reconnaitre son interlocuteur : il était de dos, grand, assez mince et semblant plutôt jeune. Je n'eus pas le temps de poursuivre mon inspection, il disparut derrière la porte. Je haussai les épaules, quoique intriguée : Éric était peu affable d'ordinaire. Peu importe, il avait bien le droit de parler avec qui il voulait après tout.
Une fois en bas, je lui montrai ma tenue puis retirai la cape et le sweat : il faisait trop chaud.
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Adversus Tenebris
ParanormalDomination. Contrôle. Anéantissement de toutes les différences. Comment ? Par la science. Bien évidemment. Que pourrait-on contre cette science ? Elle est surpuissante. À qui confier ce combat ? Pourquoi pas à des jeunes purs et courageux ? Ils sero...