Chapitre 5

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Alacas était une magnifique et grande ville, géographiquement située. Une panoplie de monts semblait l'entourée telles les piques d'une couronne, la rendant  presqu'inaccessible aux yeux des étrangers. Aussi, d'énormes murailles entouraient majestueusement la cité, munis de plus d'une trentaine de tours et de barbacanes qui protégeaient ses habitants contre les assauts ennemis.

Impatient de découvrir la ville, Jimin plissa les yeux pour mieux voir les fortifications des murailles de l'endroit où il se trouvait et se crispa légèrement en apercevant plusieurs hommes armés attroupé devant l'entrée de cette dernière.
   C'était des soldats. On pouvait le deviner rien qu'à leur allure vestimentaire. Ils étaient à plus d'une centaine de mètres  de distance de lui.
Habillés de lourdes cuirasses qui luisaient à la lumière du soleil, ils portait fièrement leur bannière, des heaumes sur la tête et des épées étaient attachés à une ceinture en cuir autour de leur taille. Ils transpiraient la puissance et l'autorité.
Les problèmes aussi.

Jimin paniqua sur le dos de sa monture et jeta un regard sceptique à son ami. Ce dernier était en proie au même sentiment car ses sourcils étaient anormalement froncés, sa posture était raide. Malgré tout, il tenta de le rassurer :

— Ne t'inquiète pas, ce ne sont que des chevaliers, dit-il au bout de quelques minutes. Ils sont sûrement là pour une fouille ou pour assurer l'encaissement de l'octroi.

— L'octroi ? répéta Jimin en se détendant tout doucement. Qu'est-ce que c'est ?

Hoseok caressa la crinière de sa jument qui gigotait sous lui. Elle semblait tout aussi que lui par ce long voyage. D'une voix perturbée par la fatigue, il déclara :

— Oui, c'est cela ! C'est une taxe qui donne droit à l'entrée de la ville d'Alacas dit-il.

— Oh... je vois. Et crois-tu que nous serons taxés chèrement ?

— Non, fit le blond après réflexion. Nous ne possédons aucune marchandise à vendre, ni aucun bétail d'ailleurs. Alors, si jamais ils demandaient et ils le feront sûrement, nous n'aurions qu'à leurs dire que nous rendons visite à notre cousine.

Jimin haussa les sourcils.

— Peuh ! Jannie est une cousine maintenant ? se moqua-t-il. Pourquoi ne serait-elle pas ta tante pendant que tu y es ? Oh, et aussi un chien ou même une maison, c'est encore mieux ça une maison...

Hoseok lui darda un regard un noir.

— T'as une meilleure suggestion peut-être ? Et arrête de rire, tu vas attirer l'attention sur nous, pauvre fou !

Jimin arbora une mine faussement scandalisée . Il se sentait bien pour jouer un peu.

— C'est toi le fou ! rispota-t-il.

Hoseok rit à son ton enfantin.

— Non c'est toi, insista-t-il. Tu parles de moi alors que tu n'as même jamais embrassé un pigeon ! Tu ne connais rien aux femmes ni à l'amour, mon garçon. Dois-je te rappeler que tu es puceau ?

Hoseok 1, Jimin 0. Balle au centre. La manche peut continuer.

Le plus jeune se crispa en entendant sa dernière phrase. Il n'en croyait pas ses oreilles. Il avait osé s'aventurer sur ce terrain là ? Bien qu'il sût qu'il ne devait ressentir aucune honte au fait de n'avoir jamais connu une femme charnellement ou... un homme, il ne pouvait s'en empêcher surtout si cela avait été énoncé d'une telle manière et avec une telle voix que seul Hoseok était capable de faire. Alors dans ces cas là, il ne pouvait se retenir de se sentir comme un mioche inconscient de ce qui l'entourait et ignorant face à lui.
Se pinçant les lèvres, il voulut répondre immédiatement d'une réplique sanglante mais lorsqu'il ouvrit la bouche, il ne trouva rien à redire et la referma aussitôt.

Le prince de Feu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant