Le prince de Feu

Chapitre 7

Chapitre 07

Jimin tremblait déjà comme un gosse apeuré sur le point d'être puni après une bêtise tandis que Hoseok — sûrement habitué à se retrouver dans ce genre de pétrin était plus confiant.
Seul son sourire et son air espiègle avaient disparu de son visage.

— Je te l'avais dit, s'emporta Jimin. Je t'avais dit que c'était une mauvaise idée et que nous allions nous faire prendre !

Hosoek pinça les lèvres.

— Tu n'avais qu'à être plus insistant alors.

Jimin crut d'abord qu'il avait mal entendu tant les propos de du blond lui fussent tomber dessus. Son culot acheva de l'énerver.

— Quoi ? s'emporta-t-il. Parce que c'est de ma faute maintenant ?

Il avait haussé le ton, oubliant qu'ils n'étaient plus seuls.

Derrière eux, quelqu'un se racla fortement la gorge afin d'attirer leur attention.

— Si nous n'arrêtez pas votre comédie et ne parlez pas maintenant, j'appellerai la propriétaire ! menaça une autre voix dernière eux.

Fichtre ! Ils étaient deux, en plus ! pensa Jimin.

Les deux loups-garous se retournèrent et firent face à deux employés du salon de thé.
Une femme et un homme.
Leur uniforme était identique à celui des personnes qu'ils avaient pu apercevoir à l'intérieur de la boutique. Ils semblaient tous deux être dans la vingtaine.
La femme était belle avec de grands yeux, un nez fin et une bouche tentatrice. Sa longue chevelure brune lui tombait jusqu'au bas des fesses.
Quand à l'homme, il était grand avec des épaules très larges et une barbe longue couvrait son menton jusqu'aux pommettes.
Lui aussi était brun. Mis à part cela,il n'était vraiment pas beau du tout. Les dieux avaient dû oublier de lui insuffler la beauté lors de sa venue au monde.
Du moins, pas en abondance.
Bien que la réponse lui échappait, les deux employés avaient l'air proches, pensa Jimin.

Hoseok saisit son chapeau et l'enleva avant d'incliner légèrement la tête :

— Madame , fit-il avec un sourire, Monsieur, bonjour.

Jimin lui envoya un coup dans les côtes qui le fit grimacer. Ce n'était pas le moment de jouer les séducteurs.
La jeune femme gloussa, amusée par leur manège, sous le regard furibond de son compagnon.

Ce dernier se racla la gorge et fixa celui qui avait l'air d'être le plus futé : Jimin. Ce dernier lui sourit de toutes ses dents en espérant calmer son impatience.

— Nous... nous recherchons une personne, commença-t-il hésitant, appréhendant la réaction de l'employé. Et nous pensions que peut-être... que la propriétaire peut nous aider.

L'homme arqua un sourcil peu convaincu.

— Vous croyez vraiment nous faire avaler tout ça, alors que nous vous avions surpris essayant de pénétrer en catimini dans son salon de thé ? Je ne pense pas que la propriétaire le prenne fort bien si nous l'en informions.

Jimin jeta un regard chargé de reproches à son acolyte de toujours. Il lui avait semblé lui dire un million de fois que ce n'était pas une bonne idée mais celui-ci ne l'écoutait jamais.
Il leva le menton et fixa l'homme dont le gabarit faisait deux fois le sien.
Leurs regards se croisèrent.

— C'est la vérité monsieur, reprit-il. Nous n'avions pas eu le choix, le salon ne nous aurait jamais permis d'entrer.

L'homme les observa attentivement de la tête aux pieds, puis soupira. De toute évidence, personne ne les aurait permis d'entrer avec ces accoutrements !