Le frère de Voldemort [Tome 1]

Chapitre 8

De son côté, le brun aux yeux verts discutait tranquillement avec ses deux nouveaux collègues, Evan et Damian. Enfin, c'était ce qu'ils voulaient faire paraître. En réalité, Thomas était sensé être intimidé par ses nouveaux camarades. Seulement, cela ne lui faisait ni chaud, ni froid.

Et ce fut ainsi que ceux qui furent considérés comme les jumeaux les plus dissemblables de Poudlard entamèrent leur première année à l'école de sorcellerie écossaise. En quelques semaines, Tom et Thomas conquirent tout les professeurs. Ils étaient tout deux grandement appréciés par l'équipe professorale, à l'exception de Dumbledore, et pourtant, ils ne s'y prenaient pas du tout de la même manière. Tom était brillant, très brillant, mais froid comme la glace. Un véritable serpent dans l'âme, tout de miel envers ceux qu'il voulait rallier à sa cause. Thomas, lui, n'avait rien à voir. Il était honnête et franc comme pas deux, montrant ouvertement ses émotions à tous. Certains auraient dit qu'il était un vrai Gryffondor, si ce n'était que son uniforme abordait les couleurs vert et argent. Des fois, même, les professeurs se trompaient dans l'attribution des points et les donnaient à la maison des lions au lieu de celle des serpents. Dumbledore, le professeur de métamorphose était le seul à avoir du mal avec les jumeaux et personne ne savait réellement pourquoi. Lui-même n'aurait pas non plus sut dire pour quelle raison il les avait pris en grippe. Mais son instinct ne l'avait jamais trompé et ces deux garçons si dissemblables étaient une menace en devenir. Oh, il avait essayé d'en parler au directeur ou à ses collègues, mais tous avaient été envoûtés par les deux jeunes gens et n'avaient rien voulu entendre. Ainsi, Dumbledore s'était rencogné dans une prudente observation et avait attendu un faux-pas de leur part. Faux-pas qui n'arriverait jamais car ils étaient tout deux trop prudents et soigneux pour faire un faux-pas, mais aussi car ils étaient deux et qu'ils se complétaient, repérant et éliminant les erreurs de l'autre avant que quiconque puisse mettre le nez dessus.

Les jumeaux consolidaient leur pouvoir chacun de leur côté, semblant – en apparence – ne pas se supporter ou se parler. Tom commençait déjà à fédérer autours de lui quelques jeunes, mais pour l'instant, rien de concluant. De son côté, Thomas faisait semblant de se faire harceler par Evan et Damian respectivement Lestrange et Rosier pendant qu'il faisait des recherches sur tout et n'importe quoi dans la bibliothèque. Le fait était que Evan et Damian avaient tenté, au début de l'année, de réellement le harceler et en avaient fait les frais. Depuis, ils ne le harcelaient qu'en apparence et travaillaient pour lui afin de recruter d'autres élèves pour une sorte de rassemblement. Enfin, pour l'instant ce n'était qu'un rassemblement.

En réalité, Tom et Thomas travaillaient main dans la main et cela, seuls Evan et Damian, les deux sangs-pur au service du plus jeune le savaient. Leurs deux regroupement d'élèves aboutiraient à une seule et même organisation. Laquelle ? Pour l'instant, ils n'en savaient rien, mais elle les mèneraient au pouvoir. De plus, les recherches faites dans la bibliothèque par celui qu'on était venu à surnommer « le rat de bibliothèque » étaient souvent axées sur de la magie, qu'elle soit noire ou blanche et des créatures magiques si dangereuses qu'elles avaient été interdites, ou restreintes.

Ce fut ainsi que Thomas donna rendez-vous un soir, à son frère dans les toilettes des filles du deuxième étage. Rendu curieux par ce si soudain appel, le plus âgé s'y rendit et trouva son frère, un grand sourire aux lèvres, comme s'il avait une nouvelle des plus capitales à lui annoncer et, en un sens, c'était le cas.

- Bienvenue, Tom, sourit le jeune homme, ses yeux brillant d'une lueur d'excitation confinant presque à la folie. Suis-moi sans poser de questions, ordonna Thomas. Tu sauras tout une fois arrivé.

Une fois n'était pas de coutume, Tom ne répliqua pas à l'ordre et se contenta d'obéir, sachant pertinemment que son frère ne lui parlerait pas sur ce ton si ce n'était pas important. Ou s'il n'était pas sûr que le résultat dépasserait le mécontentement qu'il ressentait à devoir obéir à quelqu'un d'autre que lui-même.