Chapitre 10

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Tom suivit son frère et pénétra dans une immense salle qu'il reconnu au premier coup d'œil. Une immense caverne dont la paroi qui lui faisait directement face était ornée par le visage de Salazar Serpentard. Un chemin de marbre blanc y conduisait, encadré, de chaque côtés, par six serpents veillant sur le passage. Si l'on y prêtait attention, on pouvait sentir la magie qui dormait en eux. Une magie appartenant sans doute à Salazar lui-même. Le sorcier devait les avoir enchantés pour défendre le château en cas d'invasion.

- Magnifique, Thomas. Tu as fait du bon travail. La chambre des secrets elle-même.

Un grand sourire apparut sur le visage enfantin du brun et il se jeta au cou de celui qu'il considérait comme son frère. Les compliments de Tom étaient rares et il fallait en profiter. Seulement là, l'aîné allait devenir muet de surprise parce que ce qu'il voulait lui faire voir réellement n'était pas la chambre des secrets.

- Oui. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai demandé de venir. J'ai mieux encore.

Mieux que la chambre des secrets ? Tom en doutait. Pourtant, il savait que son frère avait le don de voir les choses différemment et l'acceptait. Alors, il attendit la véritable surprise que Thomas lui réservait.

- Salazar ... toi, le plus grand des quatre, livre-nous le secret de ton antre et le défenseur de Poudlard.

Intrigué par la demande de son frère, Tom fronça les sourcils. Jamais encore il n'avait entendu parlé – ni lu, d'ailleurs – d'un « défenseur de Poudlard » laissé par le fondateur de Serpentard.

Le jeune homme posa ses yeux sur la bouche sculptée de Salazar et manqua de frémir. Elle s'ouvrait, laissant entrevoir un passage qui menait droit dans les ténèbres. Et dans ces ténèbres frémit quelque chose. Tout les poils du corps de Tom se hérissèrent. Son instinct lui criait de fuir ce qui allait sortir. De fuir à toutes jambes. Mais Tom n'était pas de ce genre là et resta bien campé sur ses jambes. Pour le garçon, la peur n'était rien d'autre qu'une chose qu'il se devait de dominer, comme tout le reste. Une chose utile pour sentir le danger, mais une chose tout de même. Une chose tout autant méprisable que le reste de ses émotions car, pour lui, les émotions qu'il pouvait ressentir s'apparentaient souvent à une faiblesse.

La créature qui finit par sortir de la bouche de l'un des quatre fondateurs de Poudlard était un immense serpent qui glissait ses anneaux sur le sol de marbre. Même s'il avait les yeux fermés, la longueur de ses crochets à venin – dont le bout d'un avait été cassé – confirmaient son niveau de dangerosité. Minute, les yeux fermés ? Un serpent ne se déplaçait jamais les yeux fermés. Ils n'en étaient normalement pas capable. Ce fut à cet instant qu'il fit le lien : un serpent immense, lié à Salazar Serpentard, qui cachait ses yeux et que Thomas jugeait être une surprise assez énorme pour surpasser la découverte de la chambre des secrets jusqu'à lors inconnue ... Une seule créature pouvait répondre à tout ces critères.

- Thomas, murmura-t-il encore sous le choc. Ne me dis pas que tu as trouvé un basilic ?

Pires que les acromentules, ces créatures étaient considérées comme des rejetons du mal lui-même et Tom, aussi avide de pouvoir et de reconnaissance qu'il l'était, n'aurait jamais été jusqu'à rechercher la présence d'un tel animal à ses côtés. Il n'était pas fou : réputés comme étant incontrôlables et avides de massacres, les basilics ne reculaient pourtant que devant une seule créature ridiculement faible : un coq. Ainsi, à l'âge d'or de la magie noire, à l'âge que l'on appelait aussi celui des Ténèbres, lorsque ces serpents maudits pullulaient encore, les coqs étaient exterminés avec un soin minutieux.

Le frère de Voldemort [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant