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Je suis affalé sur mon lit

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Je suis affalé sur mon lit. Je ne fais rien. Ça doit bien faire de grosses dizaines de minutes que je suis réveillé, cependant je reste couché comme un con sur mon matelas.

Après de longues minutes, je me lève enfin. Je vais ouvrir la fenêtre. L'air s'infiltre doucement dans ma chambre. C'est Senko qui m'a donné cette habitude. Lorsqu'on habitait encore ensemble, elle venait toujours ouvrir la fenêtre de ma chambre parce qu'elle ne supportait pas l'odeur de celle-ci. Et quand elle n'était pas là pour ouvrir la fenêtre, je le faisais à sa place, et c'est maintenant devenu une habitude, étant donné que Senko ne vit plus avec nous.

Je respire un grand bol d'air frais. Ça fait du bien, ça m'aide à mettre mes idées en place. Mon regard va ensuite se poser sur la maison en face de la mienne, celle des Bakugo. Ma mine se renfrogne doucement. Hier, Katsuki n'était pas là. Ça m'a vraiment frustré. J'étais prêt à lui parler et à m'excuse ; cependant, il a fallu qu'il soit à son entrainement.

Je détache mon regard de la maison voisine et sors ensuite de la pièce pour me diriger dans la salle de bain. Je prends une douche rapide et me brosse les dents soigneusement.

Une fois prêt et propre, je descends les marches de l'escalier pour rejoindre ma mère qui doit surement se trouver dans la cuisine. Le week-end, elle aime bien s'asseoir à table et travailler sur son ordi. Avant, mon père, ma sœur et moi la rejoignions pour lui tenir compagnie, mais maintenant je la rejoins seul.

Je soupire face à ma pensée. À cause de Mina, je suis perplexe. La question qu'elle m'a posée trotte sans cesse dans mon esprit. Je ne suis pas en colère contre mon amie pour m'avoir posé cette question, je lui en suis même reconnaissant, seulement j'aurais préféré ne pas y penser tout le temps. Dès que j'y pense, un souvenir quelconque s'instaure dans mes pensées et je me rends vraiment compte à quel point ma vie de famille avant le divorce était parfaite et qu'elle me manque cruellement.

Je souffle un grand coup, pour me concentrer. C'est ma façon à moi de ranger mes pensées pour me sentir plus léger. Ça ne fonctionne pas toujours, mais au moins ça me permet de ne pas avoir l'esprit remplis d'informations inutiles, qui me font rêvasser bêtement, pendant trop longtemps et surtout dans les moments important où je me dois d'être attentif.

J'ouvre la porte de la cuisine. Je m'apprête à saluer ma mère, mais je m'arrête dans mon élan lorsque je vois qu'elle n'est pas seule à table. Mes sourcils se froncent sous la surprise. Ma mère tourne la tête vers moi, un faible sourire dessiné sur le visage. Mon regard se dirige directement vers la femme à côté d'elle. Elle est blonde, ses cheveux sont longs et ses yeux sont clairs.

—  Oh, bonjour Eijiro. Tu ressembles tellement à ta mère ! me sourit l'inconnue, de sa voix légère et douce.

C'est la première fois qu'on me dit ça. Habituellement, on me dit que je suis la copie conforme de mon père.

Je suis tout de même surpris qu'elle me compare à ma mère. Je la fixe, cette fois-ci les sourcils haussés. Ses yeux verts fixent mes iris rubis. Elle m'accorde un sourire franc et large. Je détourne le regard vers ma mère, n'ayant pas pu répondre à cette inconnue qui m'a gentiment souri. Ma mère elle aussi se met à me fixer dans le blanc des yeux, son petit sourire s'élargissant à son tour.

Collégiens || 𝐊𝐑𝐁𝐊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant