➙ [ ᴋɪʀɪꜱʜɪᴍᴀ ᴇɪᴊɪʀᴏ x ʙᴀᴋᴜɢᴏ ᴋᴀᴛꜱᴜᴋɪ ] :: Il n'y a pas longtemps, ma mère et mon père ont divorcé. Maman, suite au départ de mon père, a décidé d'emménager dans une maison plus petite située dans un quartier assez convivial.
Il faut dire que je...
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Hier soir, j'ai reçu un message de Tomo. Dans ce message, mon meilleur ami me disait qu'il assistait à sa première vraie soirée ; une soirée avec alcool et tous ces trucs de merde qui sert à pourrir les gens, vous voyez l'genre ?
Techniquement, il n'était pas du tout convié à cette fête entre amis. C'était simplement la fête se déroulait chez lui car c'était la soirée de sa grande sœur et qu'elle avait invité tous ses potes. Tomo s'y est donc incrusté, en douce. Heureusement pour lui, les amis de sa grande sœur ont été tolérants, ils l'ont intégré, enfin ça, c'est Tomo qui me l'a dit.
Je me doute bien que sa sœur a tout fait pour le chasser. Je la connais, je l'ai vu des millions de fois et je sais qu'elle ne supporte pas quand son frangin s'immisce dans sa vie « privée », comme elle aime si bien le dire.
Mais malgré ça, je pense que cette soirée lui a fait du bien, à Tomo. Elle s'est déroulée le jour suivant son anniversaire, c'était comme s'il le fêtait une deuxième fois mais avec des personnes différentes.
C'est justement avec moi et Koichi qu'il a fêté ses quinze ans. On s'est bien amusé et je suis sûr que Tomo s'est encore plus éclaté à la teuf de sa sœur, alors je suis quand même un peu content qu'il ait participer à cette soirée. Ça a dû lui faire du bien.
Penser à tout ça me rappelle la première fois que Senko, ma grande sœur, est allée à une soirée...
Ça remonte il y a longtemps, maintenant ! Senko devait avoir dans les alentours de seize ans, alors je devais en avoir neuf, ou un truc comme ça, je sais plus trop.
À l'école, même si Senko faisait vibrer de peur certains élèves à cause de sa brutalité, elle avait beaucoup d'amis. Et ces amis connaissaient son vrai visage. Ils connaissaient la Senko douce, attentionnée, drôle. Ils n'avaient eu que rarement en face des yeux la Senko capricieuse.
— Est-ce que je peux aller à une fête, vendredi soir ? entre deux bouchées de son plat, Senko a demandé.
Ce jour-là, nous étions à table. Toute la famille était regroupée dans la salle à manger pour dîner, comme d'habitude. Nous parlions, et ma sœur avait soudainement demandé, coupant court à la conversation qui se tenait.
Mon père l'a regardé, la fixant d'un drôle d'air. Mais Senko ne s'est pas démontée, elle a reposé la question, tout en soutenant le regard perturbé de mon paternel.
— C'est la fête de qui ? a questionné mon père, un peu sceptique.
— On s'en fout de ça.
— Je ne m'en fous pas, moi, mon père a rétorqué sur le même ton que ma sœur avait employé. Déjà qu'à l'école tu joues à la sorcière, je ne veux pas qu'en dehors tu fasses des bêtises encore pires avec des gens que je ne connais pas.
— Pfft, « jouer à la sorcière », ai-je pouffé, mettant ma main devant ma bouche et en me moquant doucement de Senko.
J'ai reçu un regard noir de la part de ma sœur et j'ai directement arrêté de rire. C'est vrai qu'elle avait un côté ensorcelant, un mauvais côté ensorcelant. Parfois, je devais avouer que son regard transperçait mon âme et faisait frissonner mon être.
