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Ma jambe tremble, mes lèvres se pincent entre-elles et mon cerveau fulmine

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Ma jambe tremble, mes lèvres se pincent entre-elles et mon cerveau fulmine. Plus les minutes défilent et plus je me pose des questions.

« Ta mère a agi comme une conne. », c'est ce que Katsuki m'a affirmé. Et je suis d'accord avec lui – enfin, je n'irais pas jusqu'à insulter ma mère de conne –, seulement je commence à me demander si moi aussi, je n'aurais pas agi comme un con à l'égard de ma mère.

Je suis parti comme un lâche. J'ai été blessé par les propos de ma mère, certes, mais j'aurais dû réfléchir avant de fuir en ayant aucune idée des conséquences qui pourraient s'abattre sur moi. Au lieu de m'enfuir, j'aurais dû réagir comme un grand garçon, même si la situation ne m'arrange pas.

Je m'affale sur le bureau de Katsuki. J'ai mal réagi et j'en suis totalement conscient. Mais maintenant que le mal est fait, je dois trouver une solution et arrêter de m'apitoyer sur mon sort. C'est de ma faute, alors je dois assumer.

D'un coup je me sens déterminé à trouver une solution et à combattre le problème. Je me redresse. Au même moment, la porte de la pièce s'ouvre. Katsuki entre dans sa chambre, un verre d'eau entre les doigts. Il le dépose sur son bureau, juste devant moi. Je le remercie et il va s'allonger sur son matelas, mettant ses bras derrière sa tête.

Mon regard se porte sur le verre d'eau. Je le regarde fixement avant de le prendre brutalement pour boire cul sec le contenant. Je dépose le verre sur le bureau, puis lance un regard au blond qui m'observe les sourcils froncés.

— Je vais retourner chez moi.

Les sourcils froncés du cendré se redressent. Il m'accorde un coup d'œil interrogatoire.

— J'pensais que tu voulais rester ici.

— J'ai changé d'avis.

Je m'affale sur la chaise de son bureau. Il y a à peine trente minutes, retourner chez moi ne m'aurait même pas traversé l'esprit. J'étais beaucoup trop bouleversé et contrarié pour réfléchir correctement à la situation. Seulement, maintenant que mes émotions se sont estompées, je pense que c'est mieux pour moi d'aller voir ma mère et sa petite-amie. Si je reste ici, j'éviterais le problème et il risquerait de s'aggraver. Je ne veux surtout pas que ça arrive et encore moins à cause d'une erreur de ma part.

— Le truc, c'est que si je rentre je saurais pas quoi dire à ma mère. J'ai pleins de trucs en tête, je sais pas par quoi commencer.

Je tourne les yeux vers le blondinet, en attente d'une réaction de sa part. Il me scrute avant d'hausser les épaules comme si ce que je lui disais lui importait peu.

— Tu m'es pas d'une grande d'aide, là.

— Qu'est-ce que tu veux que je dise ?

—  J'en sais rien.

— Moi non plus alors arrête de chialer.

— Ahah, très drôle.

La commissure de ses lèvres se relève doucement, il souffle du nez en même temps, amusé par mon ton ironique. Je me sens sourire aussi.

Collégiens || 𝐊𝐑𝐁𝐊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant