J'ai enchaîné les échecs en grandissant, les déceptions, les traumatismes et les dépressions. A chaque fois que j'allais bien, quelque chose de mauvais me tombait dessus. Je ne suis pas unique, je pense que la plupart d'entre vous pouvez vous identifier à cette dernière phrase, chacun à sa manière. J'ai un parcours rempli d'erreurs et de comportements toxiques, envers moi -même. Puis envers les autres. J'ai grandi trop vite, au-delà du fait que je faisais déjà 1,80 mètres au collège. J'ai vite voulu sortir de l'adolescence. J'ai commencé les drogues dures au lycée. J'ai très vite été entourée de gens qui avaient 10 ans de plus que moi. Je me sentais vivante, mature, au-dessus des autres. Je m'ennuyais avec ceux de mon âge, pas intéressants. Ma taille m'a toujours facilité la tâche, donnant l'impression au monde extérieur que j'étais plus âgée. J'étais fière de ça. Chaque passage difficile, me faisait évoluer. Je suis l'exemple typique de la fille en recherche constante d'attention, et en manque d'affection masculine, dû à un traumatisme dans l'enfance. Mes malheurs m'avaient élevée à cette position. Je voyais déjà la vie comme une jeune adulte. Je ne voulais plus être une gamine et je voulais que ça se voit.
Avant 17 ans, j'étais en réalité encore assez immature, un peu plus que ce que je croyais. Mais ça je l'ai compris bien plus tard. Puis j'ai grandi de nouveau. La première déception amoureuse doublée d'une déception amicale, une déception bien violente, ça ressemblait à une histoire tirée d'un film pour ado. J'ai eu une douleur intense, elle a mis au moins une année entière à s'atténuer. Je sais plus quand j'allais réellement mieux, mais aujourd'hui je ne ressens plus rien, j'en parle avec plaisir. Cette douleur m'a tout appris, c'est là que je suis devenue la personne que je suis.
A commencer par la confiance. Depuis ce jour, puis avec l'accumulation d'expériences similaires peu de temps après, j'ai compris que la confiance, c'est bien mieux de ne pas y croire. En fait c'est irréel, une utopie. Je veux dire, l'outil pour connaître l'avenir n'existe pas encore n'est-ce pas ? Comment veux-tu que je sois convaincue que tu ne vas pas, un jour, me trahir ? Moi je dis que c'est mieux de ne pas y croire, au moins, t'es jamais déçu. Je ne me suis pas renfermée, mon comportement n'a pas changé sur la manière dont je me livre aux autres, loin de là. Seulement, je ne crois en personne quant au fait qu'il ne me blesseront jamais. Je n'en ai pas besoin.
Ensuite, j'ai compris que la jalousie ne menait nulle part. Qu'afin de garder ma liberté, je ne devais pas restreindre celle d'autrui. Que la communication est une force mais qu'il était parfois mieux de garder certaines déception pour soi et n'en parler que si ce sentiment ne part pas. Les trois quarts du temps, on oublie. Rares sont les petites choses du quotidien qui nous blessent fort. J'ai aussi appris qu'il ne fallait vraiment pas se précipiter, néanmoins ça, je n'ai encore jamais réussi à l'appliquer.
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Titre de l'histoire
RomantizmIl a détruit mon monde. Peut-être qu'en écrivant mon histoire, j'irai mieux.