Tout le temps qu'il nous reste (Baji)

Bonus - Et si...

Je mets mon instagram ici si jamais certains ont des questions à me poser où veulent juste savoir qui je suis et discuter un peu @kuromoonns , bonne lecture et merci pour tout ❤️

POV BAJI

La dernière photo que nous avions pris ensemble trônait au milieu du chaos, toujours aussi intacte, elle était magnifique.

Et si ce jour là j'étais resté à la maison avec elle à la place ? Ce jour d'octobre? Ce fameux jour du bain de sang, cet Halloween maudit ?

Les pleures de notre fils me tirent de ma rêverie. Ça va presque faire un an aujourd'hui et je ne sais toujours pas si je serais capable de passer à autre chose.

J'ai pris le petit dans mes bras et il s'est calmé un peu.

Le voir comme ça... Qu'est-ce que je vais lui répondre quand il me demandera où est maman ? Qu'est ce que je suis censé lui dire ?

Remarquant qu'il avait faim, je lui ai donné le biberon. Il est tard. Bientôt il sera assez fatigué pour aller se coucher.

...

Me retrouvant enfin seul, face à moi même dans cette maison vide, je m'allonge dans mon lit. Chaque soir j'imagine ce à quoi notre vie aurait ressemblé. Le mariage, le bébé, la maison... C'était ce à quoi j'aspirais. Je voulais passer le restant de ma vie dans ses bras. Je me sentais en paix avec elle. Je me sentais bien dans ses bras. Il faisait assez chaud dans ses bras pour que je me sente chez moi. C'était le seul endroit où je voulais être. Ce jour là, si elle est morte, c'est de ma faute. Et jusqu'aux bouts, ses dernières paroles et ses dernières attentions ont été pour moi. Elle voulait que je fasse attention... Cette pensée m'a arraché un rire triste. Elle voulait que je fasse attention a moi alors que c'était son corps qui avait été transpercé par cette lame.

Elle avait tenu juste le temps que l'ambulance arrive. On a réussi à ne la maintenir en vie que le temps de sortir le petit de son ventre dans une césarienne d'urgence. Et lorsqu'il a poussé ses premiers cri, elle a à peine eu le temps de lui dire qu'elle l'aimait qu'elle s'est éteinte. Son corps s'est refroidi sans que je ne puisse rien faire. Ce couteau, elle l'a prit pour moi. Elle voulait me protéger.

-Ah... Sora... Sans toi la vie me semble impossible aujourd'hui. Je suis désolée.... je suis désolée... Je te demande pardon... J'aurais du rester à la maison avec toi ce jour là. J'aurais dû tout te raconter. Je...

Des larmes se sont échappés de mes yeux. C'était involontaire. Depuis qu'elle était partie, depuis ce jour-là , c'était la première fois que je pleurais vraiment. Je me suis tellement retenu, mais ce soir était le soir de trop. En regardant notre fils, notre Kira, j'ai cru voir ses yeux . Elle était tellement réconfortante. C'était ma source de bonheur.

Je me suis levé du lit, lit que je ne partageais désormais plus avec elle. En faisant un pas, j'ai finis par m'effondrer sur mes genoux et me laisser allé. Mes larmes qui étaient des larmes de tristesse ont finis par se transformer a de la colère, de la rancoeur et du dégoût. J'ai tout perdu ce jour là, la confiance de mes amis, la femme que j'aimais. C'était tout ce que je voulais garder dans cette vie. Et c'est tout ce que j'ai finis par perdre.

C'était pitoyable. J'étais pitoyable.

...

Omniscient

Les jours passaient, et sa peine était toujours aussi grandissante, creusant un vide entre lui et le monde. Allait-il s'en remettre un jour ?

Se remet on réellement de la perte d'un être cher? Sora était son âme sœur, sa source de bonheur, une amie, une amante, un havre de paix, le seul et unique amour de sa vie. Tout les jours, il vivait avec cette espèce de vide au fond de lui. Jamais, au grand jamais il n'avait imaginé en arriver là. C'était comme si une partie de lui avait été brutalement et tragiquement arraché par le sors du destin.

Il avait beau fermer les yeux, marcher, regarder le ciel, prier... Toutes ces le ramenait à elle.

POV BAJI

Parfois, j'avais l'impression de voir son visage apparaître : en face de moi quand je mangeais, à côté de moi quand je couchais notre fils le soir... Et chaque fois, elle avait ce sourire radieux. Elle me regardait comme si elle essayait de me réconforter de sa présence, comme si elle était avec moi à chaque instant.

J'avais beau le clamer fort, personne ne comprenait vraiment. Mais je la voyais. Je voyais Sora. Mais c'était impossible de la toucher, de sentir la chaleur de sa peau, la douceur de ses mains sur mon visages, les caresse dans mes cheveux. Je n'avais plus rien de tout ça, j'avais juste des images inaccessibles, qui finissaient par s'éloigner au fur et à mesure que le temps passait. Comme si elle disparaissait petit à petit.

...

Avec le temps, j'ai finis par reprendre contact avec mes amis. Ça ne s'était pas aussi mal passé comme je m'y attendais, au contraire.

Seulement, les voir, le faisait réaliser qu'il fallait que j'apprenne à vivre sans elle. Il fallait que je m'y fasse. Que j'accepte que par ma faute, la seule femme que j'aimerais toute ma vie était morte.

J'ai alors commencé à faire semblant, dire que tout allait bien. Que j'étais enfin passé à autres choses après deux ans et demi. J'avais un travail, notre fils allait à la crèche. Tout était censé allé mieux.

Mais le soir, face à ce miroir, je me regardais enfin, et le masque tombait. La vie sans elle était inconcevable. J'avais besoin d'elle. Je n'arrivais pas à passer à autre chose. J'étais entrain de devenir fou. Je la cherchais partout mais elle n'était jamais là. Sa voix disparaissait, son visage, son rire, son image...

J'ai finis par aller déposer notre fils chez Mikey, et j'ai finis par comprendre ce qui me restait à faire.

Fin.